spike lee : 74e festival de Cannes: une edition internationale partriculirement riche
Spike Lee, président du jury du 74e Festival de Cannes : une édition internationale particulièrement riche. (photo) Valery Hache/AFP

Cinéma. Le 74è Festival de Cannes aura lieu cette année à une période inhabituelle, du 6 au 17 juillet. Un cru estival très attendu après l’annulation en 2020 de l’événement cinématographique, en raison de la crise sanitaire. Le président du Festival, Pierre Lescure, et son délégué général Thierry Frémaux viennent ainsi de dévoiler la sélection officielle 2021, qui avec 24 films en compétition pour la Palme d’Or, promet une édition internationale particulièrement riche, où figurent les films de Nanni Moretti, Sean Penn, Wes Anderson, Paul Verhoeven, ainsi que ceux des cinéastes français Leos Carax ou Jacques Audiard.


« L’extraordinaire et triomphal retour des spectateurs en salles en France et dans certains pays du monde, a été une des premières bonnes nouvelles. On espère que le Festival de Cannes sera la deuxième grande nouvelle du cinéma» -Thierry Fremaux, délégué général du Festival de Cannes


spike lee : 74e festival de Cannes: une edition internationale partriculirement riche
Spike Lee, président du jury du 74e Festival de Cannes : une édition internationale particulièrement riche. (photo) Valery Hache/AFP

24 films seront en compétition pour la Palme d’Or lors du 74e Festival de Cannes, présentés du 6 au 17 juillet au jury présidé par le réalisateur Spike Lee, premier afro-américain à occuper cette fonction, lequel avait promis d’accompagner la manifestation pour son retour sur la Croisette : «Tout au long des mois incertains qui viennent de s’écouler, Spike Lee n’a eu de cesse de nous encourager. Ce soutien se concrétise enfin et nous ne pouvions espérer personnalité plus puissante pour interroger notre époque si bouleversée » avait annoncé Pierre Lescure dans un communiqué en mars.


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«On est tous sur le pont pour faire de 2021 une grande année de cinéma » a déclaré Thierry Frémaux lors de la conférence de présentation du festival jeudi 3 juin au cinéma UGC Normandie à Paris. Le cinéaste Leos Carax (« Les Amants du Pont neuf », « Holy Motors »…) fera son retour sur les écrans avec « Annette », comédie musicale rock, dont la bande originale et le scénario sont signés du mythique groupe américain Sparks, avec Marion Cotillard et Adam Driver, sera projetée en ouverture. Une édition qui sera très internationale. Figureront ainsi  l’italien Nanni Moretti (Lauréat de la Palme d’or 2001 pour « La chambre du fils ») avec « Tre Piani », les cinéastes américains Sean Penn avec Flag Day, Wes Anderson («The Grand Budapest Hotel»…) avec « The French Dispatch », film tourné à Angoulême, le Russe Kirill Serebrennikov avec « Petrov’s flu » ou le réalisateur Néerlandais Paul Verhoeven («Basic Instinct») avec « Benedetta », mettant en scène une nonne lesbienne au XVIIe siècle, jouée par Virginie Efira. Quant au Français Jacques Audiard («Sur mes lèvres»), il présentera son long métrage baptisé «Les Olympiades», qui se déroule dans le 13è arrondissement de la capitale. Enfin, le film de clôture sera «une surprise».


74e Festival de Cannes : une édition internationale particulièrement riche


Parmi les films hors compétition on attend « De son vivant » d’Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve, Cécile de France et Benoit Magimel ou encore « Stillwater », un thriller de Tom Mc Carthy tourné à Marseille avec Matt Damon et Camille Cottin. Côté nouveautés, on note la création cette année d’une  section intitulée « Cannes Premières », qui mettra en lumière des cinéastes « confirmés » qui ont déjà été sélectionnés en compétition. A l’image de Arnaud Desplechin avec «Tromperie», Eva Husson avec « Mothering Sunday», Mathieu Amalric, avec « Serre-moi fort» ou Charlotte Gainsbourg qui présentera un film sur sa mère «Jane par Charlotte». Sans oublier les premiers  films qui seront diffusés dans la section « Un certain regard» («MoneyBoys » de C.B Yi (Autriche), «Bonne mère» de Hafsia Herzi (France), «Gaey Wa’r» de NA Jiazuo (Chine) ou encore «Un monde» de Laura Wandel (Belgique).


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74e Festival de Cannes: une édition internationale particulièrement riche thierry fremaux et pierre lescure
Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes et Pierre Lescure, président du Festival, conférence de presse d’annonce des films de la sélection officielle, 3 juin 2021. • © Stéphane de Sakutin / AF

Une édition du Festival qui promet d’être une grande fête du 7e art, après des mois de fermeture des salles obscures : «le public, les professionnels, les exploitants indépendants comme ceux des grands groupes ont prouvé que le cinéma n’était pas mort et que l’extraordinaire et triomphal retour des spectateurs en salles en France et dans certains pays du monde, a été une des premières bonnes nouvelles» s’est réjoui Thierry Frémaux : «on espère que le Festival de Cannes sera la deuxième grande nouvelle du cinéma.»

S’agissant des conditions sanitaires, le festival se déroulera sans jauge et «peut-être que les masques en plein air, pourront être enlevés» a indiqué le délégué général, qui a appelé à la « prévention » et à la « prudence » arguant que l’épidémie de Covid-19 n’était pas encore « vaincue ».

Victor Hache (avec Afp)

affiche 74e festival de cannesFestival de Cannes: 24 films en compétition pour la Palme d’Or

– « Annette » de Leos Carax (France), film d’ouverture. Comédie musicale co-écrite et mise en musique par les Sparks, avec Marion Cotillard et Adam Driver.

– « Benedetta » de Paul Verhoeven (Pays-Bas). Avec Virginie Efira dans le rôle d’une religieuse arrêtée pour homosexualité, en plein coeur de l’Italie du XVe Siècle.

– « The French Dispatch » de Wes Anderson (Etats-Unis) avec une pléiade de stars dont Bill Murray, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Frances McDormand sur un journaliste américain basé à Ennui-sur-Blasé, une ville fictive française à partir des années 40.

– « Tre Piani » de Nanni Moretti (Italie). Vingt ans après sa Palme d’or pour « La Chambre du fils », il se penche sur trois familles vivant dans le même immeuble.

– « A Feleségem Torténete » (« L’histoire de ma femme ») d’Ildiko Enyedi (Hongrie), sur un homme qui fait le pari d’épouser la première femme qui passe la porte d’un bar.

– « Bergman Island » de Mia Hansen-Love (France). Un film avec Tim Roth et Vicky Krieps, tourné sur l’île fétiche du cinéaste suédois Ingmar Bergman.

– « Drive my car » de Ryusuke Hamaguchi (Japon). Le réalisateur de « Senses » et « Asako I et II » explore un secret hantant un couple.

– « Ha’Berech » (« Le genou d’Ahed ») de Nadav Lapid (Israël) sur un cinéaste luttant contre la mort de la liberté dans son pays.

– « Haut et fort » de Nabil Ayouch (Maroc). Le réalisateur de « Much Loved » prend le pouls de la jeunesse marocaine et de ses aspirations.

– « Hytti NRO 6 » (Compartment NO.6) de Juho Kuosmanen (Finlande)

– « Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier (Norvège), histoire sentimentale par le réalisateur « d’Oslo, 31 août ».

– « La Fracture » de Catherine Corsini (France) avec Valeria Bruni-Tedeschi et Marina Fois. Un film sur la France des « gilets jaunes ».

– « Les intranquilles » de Joachim Lafosse (Belgique), sur la bipolarité.

– « Les Olympiades » de Jacques Audiard (France) avec Noémie Merlant sur la révolte de personnages féminins, et Céline Sciamma à l’écriture du scénario.

– « Lingui » de Mahamat-Saleh Haroun (Tchad), sur une adolescente enceinte à N’Djamena et le tabou de l’avortement.

– « Memoria » d’Apichatpong Weerasethakul (Thaïlande). Après sa Palme d’or en 2010 pour « Oncle Boonmee », il a tourné en Colombie avec Jeanne Balibar et Tilda Swinton.

– « Nitram » de Justin Kurzel (Australie) sur la tuerie de Port-Arthur, une fusillade dans laquelle 35 personnes ont été tuées en 1996 en Tasmanie.

– « France » de Bruno Dumont avec Léa Seydoux, Benjamin Biolay et Blanche Gardin sur le système médiatique via l’histoire de France, journaliste star de télévision.

– « Petrov’s Flu » de Kirill Serebrennikov (Russie) sur une famille dysfonctionnelle qui se retrouve coincée à huis clos après avoir contracté la même grippe.

– « Red Rocket » de Sean Baker (Etats-Unis) sur une ex-star du porno qui revient s’installer dans son Texas natal.

– « Titane » de Julia Ducournau (France) avec Vincent Lindon. Après « Grave », la cinéaste imagine une histoire d’enfant retrouvé et de meurtres en série.

– « Tout s’est bien passé » de François Ozon (France) qui filme pour la première fois Sophie Marceau, dans un récit poignant sur la fin de vie et l’euthanasie.

– « Un héros » d’Asghar Farhadi (Iran). Après « Everybody Knows », tourné en Espagne avec le couple star Penelope Cruz et Javier Bardem, le cinéaste filme un thriller en Iran.

– « Flag day » de Sean Penn (Etats-Unis) où il joue un père menant une double vie.

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