soleil vert film
"Soleil Vert" : Charlton Heston et Edward G. Robinson (c) DR

Télé. Quand la SF se mêle au policier cela donne froid dans le dos. En 1973, le cinéaste Richard Fleischer, aidé de Charlton Heston et d’Edward G. Robinson, pointait avec talent les raisons qui font que notre planète est en danger… NOTRE AVIS (***) « Soleil vert » nous plonge dans un monde suffocant et apocalyptique, dont l’action se situe à New-York en 2022. Un grand film et un cri d’alerte sur la vie sur Terre avec la surpopulation, l’épuisement des ressources naturelles qui conduisent à la misère, et, inévitablement à des émeutes. A voir lundi le 10 octobre sur Arte– 20:50.


« Soleil vert » : un grand film qui sonnait l’alerte sur l’avenir de la planète


soleil vert charlton heston
« Soleil Vert »: Charlton Heston (c) DR

L’HISTOIRE

En 2022, New-York tente de vivre avec la surpopulation de la Terre, une canicule qui n’en finit pas, l’épuisement des ressources naturelles, qui ont fait qu’une extrême pauvreté règne partout, conduisant à des émeutes réprimées violemment.  Les émeutiers tellement nombreux sont chargés dans des camions-bennes par centaines. Peine perdue, les gens continuent de se multiplier et de ne presque plus manger. Une importante société, Soylent Industries, conçoit alors un produit, le « Soleil vert », sorte d’aliment artificiel pour subvenir aux besoins de la population. Un jour, un des dirigeants de Soylent est retrouvé mort dans son luxueux appartement. Le policier (Charlton Heston) en charge de l’enquête, découvre que ce dernier a été assassiné.

NOTRE AVIS (***)

« Soleil vert » porte une vision noire mais plausible de l’avenir de notre planète, qui démontre que la surpopulation est le problème majeur car elle mène, à l’évidence, à la pollution, à la rareté de la nourriture et à la violence qu’on ne peut juguler.



Après « La Forêt interdite » (1958) de Nicholas Ray, film sur le sauvetage de la faune dans les Everglades, « Soleil vert » frappe fort, avec courage et sans effets spéciaux, et fut le premier long métrage de SF policier, âpre, dur et sans concession, dix ans avant « Blade Runner » de Ridley Scott, plus romantique. C’est également la dernière apparition à l’écran d’Edward G. Robinson, déjà très malade, qui mourra quelques semaines après le tournage, d’un cancer. Ses derniers instants dans le film avec la musique de Grieg et de Beethoven resteront inoubliables.

En 1973, Richard Fleischer était étonnamment en avance sur son époque en livrant ce regard très pessimiste. Un grand film conscient des réalité de notre avenir, avec Charlton Heston et Edward G. Robinson fantastiques de réalisme déconcertant, porté par question qui reste posée : « Comment peut-on se sortir de cet enfer prévisible ? »

Jane Hoffmann

  • A voir : « Soleil vert » (1973) de Richard Fleischer avec Charlton Heston, Edward G. Robinson, Chuck Connors, Joseph Cotten, d’après le roman d’Harry Harrison, le 10 octobre sur Arte -20 : 55

LAISSER UN COMMENTAIRE

Laissez un commentaires
Merci d'entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.