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"Expositions" : "Friends in Love and War- L'éloge des meilleur-s ennemi-es". Œuvres de Géraldine Kosiak au macLyon. Photo : Juliette Treillet

Expositions. Au Musée d’Art Contemporain de Lyon (macLYON), trois nouvelles expositions ont débuté le 8 mars pour s’achever le 7 juillet prochain. « Friends in Love and War- L’éloge des meilleur-s ennemi-es » présente des œuvres des collections du British Council et du macLYON sur le thème de l’amitié. Le collectionneur Antoine de Galbert propose de son côté plus de 200 œuvres sélectionnées dans sa propre collection. La troisième exposition est consacrée à Sylvie Selig et à son immense « River of no Return » acquise par le musée à la suite d’une campagne de crowdfunding.

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« Expositions » : « Friends in Love and War- L’éloge des meilleur-s ennemi-es ». Œuvres de Géraldine Kosiak. Photo : Juliette Treillet

« Friends in Love and War- L’éloge des meilleur-s ennemi-es »

Le British Council est l’équivalent britannique de l’Alliance Française. Depuis 1938 cet organisme collectionne les œuvres d’art. Le Centre d’Art Ikon de Birmingham s’est associé au macLYON pour puiser dans cette collection de 9000 œuvres ainsi que dans celle du musée lyonnais pour concevoir une exposition sur le thème de l’amitié. Les formes très variées de ces sélections donnent à voir peintures, dessins, photographies, sculptures, films, textiles et installations. Elle sera ensuite présentée à Birmingham, une ville qui a noué depuis longtemps de fortes relations avec Lyon.

On y a admiré tout particulièrement les soixante enluminures de Fabien Vershaere,  La lutte amoureuse, un grand diptyque très coloré de Marie-Anita Gaube, Mon chère, ma chère, un ensemble de peintures et broderies de la lyonnaise Géraldine Kosiak et les joyeuse installations  de Luke Routledge.

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« Expositions » : Désordres – Extraits de la collection Antoine de Galbert au macLYON.
Œuvre : Ingrid Berger, L’Armée de la Paix, 2019. Photo : Juliette Treillet

La collection d’Antoine de Galbert

On ne s’ennuie pas un seul instant en parcourant la collection du grenoblois Antoine de Galbert dont la Fondation prolonge le travail de promotion de l’art contemporain qu’il réalisait jusqu’en 2018 dans sa parisienne Maison Rouge.

Dans la dizaine de salles du second étage du MAC, il a eu tout loisir pour illustrer ses goûts très éclectiques. On y trouve de grands noms de l’histoire de l’art comme René Magritte ou Paul Rebeyrolle mais on découvre surtout toutes sortes d’étonnantese propositions. Elles sont très engagées dans le 1er mai 2002 de Julien Beneyton. Engagé avec humour dans L’armée de la Paix, un ensemble de figurines d’Ingrid Berger. Provocantes comme Le monde trou du cul, une installation de Gilles Barbier. Effrayantes avec l’Opération Rose du collectif Gelitin. Et très étranges comme les sculptures de Shine Shivan, Diego Bianchi et  Sylvie Selig, une artiste qu’on va retrouver ensuite dans l’étage qui lui est entièrement consacré.

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« Expositions » : Sylvie Selig dans son atelier, 2024 – © Brigitte Bouillot

Sylvie Selig

Sylvie Selig est née en 1941. Sa nièce l’a convaincue récemment de se faire connaître sur Instagram. Elle est toujours très présente sur les réseaux sociaux et quand on aborde avec elle ce sujet elle admet volontiers qu’ils ont joué pour elle un rôle très positif. C’est là en effet qu’elle a été découverte par les commissaires de la Biennale de Lyon qui l’ont invitée en 2022. Elle est maintenant présente au macLyon pour sa première exposition dans un musée. Elle y présente des dessins surréalistes, des sculptures et une une immense peinture de 140 mètres de long qui est entrée dans la collection du musée grâce à une campagne de crowdfunding lancée en octobre 2023.



On a eu la chance de parcourir cette œuvre en suivant discrètement l’artiste qui la faisait elle-même découvrir à une amie. C’est évidemment une occasion exceptionnelle pour mieux comprendre ce travail qui a duré trois ans et qu’elle n’a pu voir dans sa totalité qu’une fois installé à Lyon. Il est recommandé de le découvrir après avoir examiné la liste de tous les artistes du XX ème siècle qu’elle cite dans cette œuvre qui est présentée comme le voyage en bateau de deux jeunes hommes et d’une femme.

On pourra par exemple trouver facilement les chiens de Jeff Koons ou une scène de guerre d’Anselm Kiefer dont le nom est mentionné.

Ce sera plus difficile de trouver comment Sylvie Selig s’y représente elle-même et de découvrir ensuite les dizaines de personnalités qui y sont citées à travers leurs œuvres comme Daniel Buren, Louise Bourgeois, Marcel Duchamp, Le Corbusier et bien d’autres. Tous ces personnages se retrouvent en fin de parcours sur un bateau, une sorte d’évocation du Radeau de la Méduse qui signifie pour l’artiste une interrogation sur le futur  de l’art contemporain. Elle se refuse à considérer tout ce tableau comme une vue critique sur cet art qui l’a si longtemps tenue à l’écart mais s’interroge avec inquiétude sur son avenir.

Yves Le Pape


  • Plus d’infos sur le site des expositions du Musée d’Art Contemporain de Lyon ICI
  • Visite commentée des trois expositions, chaque samedi à 15h

 

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