les ruines
"Les ruines dans l'histoire de l'art au Musée des Beaux Arts de Lyon" : Landscape with Ruins (chercheurs de trésor), 1673, Johann Harms Oswald (1643-1708). Huile sur toile, 50 x 66,5 cm Hamburger Kunsthall BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Christoph Irrgang

L’exposition « Formes de la ruine » du Musée des Beaux Arts de Lyon s’inspire de « Une histoire universelle des ruines », un livre de l’historien Alain Schnapp. Elle présente plus de  300 œuvres, peintures, sculptures, installations, maquettes, photos et vidéos qui illustrent de manière magistrale les idées développées par cette ouvrage.

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« Vue imaginaire de la Grande Galerie du Louvre en ruines » (1796), d’Hubert Robert. RMN-GRAND PALAIS/MUSÉE DU LOUVRE/BENOÎT TOUCHARD

On apprend ainsi que l’intérêt pour les ruines n’est pas une passion récente. Les Grecs anciens s’intéressaient aux ruines égyptiennes, les romains se passionnaient pour les sanctuaires de la Grèce antique.

Cet intérêt pour les ruines est différent dans la monde arabo-musulman, en Asie ou dans le monde occidental. L’exposition propose un parcours dans l’histoire comparative de la ruine depuis la préhistoire jusqu’à nos jours.

Quatre thèmes structurent ce parcours : la mémoire et l’oubli, la tension entre nature et culture, le lien entre matériel et immatériel et la confrontation entre présent et futur.

Mais ce parcours n’est pas seulement l’occasion d’une passionnante réflexion historique, ethnographique et philosophique. C’est aussi une rencontre avec des œuvres parmi lesquelles on découvre des peintures classiques comme celles d’Hubert Robert, grand spécialiste de cette thématique à la fin du XVIIIème siècle.

Plus proches de nous, les surréalistes, représentés ici par Dali se sont eux aussi intéressés à ce sujet. Parmi les artistes contemporains Thomas Lévy-Lasne présente « A Pripiat », la ville fantôme touchée par la catastrophe de Tchernobyl, qu’il considère comme «un Pompéi de 1986 en Union Soviétique».



Parmi les photos on a pu découvrir celles d’Anselm Kiefer à qui Wim Wenders rendait hommage avec « Anselm », le film qu’il présentait au récent festival Lumière de Lyon.

On n’échappe pas enfin aux ruines les plus récentes résultant des destructions massives des guerres des XXème et XXIème siècle que nous racontent les photographes comme Mathieu Pernot ou les sculpteurs comme le syrien Khaled Dawwa dont on peut admirer « Voici mon cœur », une saisissante pièce monumentale du MUCEM de Marseille.

Yves Le Pape


  • Exposition « FORMES DE LA RUINE ». Du 1er décembre 2023 au 3 mars 2024 au Musée des Beaux Arts de Lyon. Commissariat général : Alain Schnapp, historien et archéologue, professeur émérite à l’Université de Paris-I. Commissariat : Sylvie Ramond, Directeur général du pôle des musées d’art MBA I MAC Lyon.

 

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