Livre. On le tient pour « l’un des plus importants romanciers de notre temps ». Il est gallois et a signé 36 romans (vendu à 173 millions d’exemplaires dans le monde). A 71 ans, Ken Follett est de retour avec « Le Crépuscule et l’Aube »- le » prequel » de sa trilogie « Les Piliers de la Terre ». Prêt pour le voyage en Angleterre et en Normandie ? Partez et lisez !
« Le Crépuscule et l’Aube », c’est la grande épopée d’avant les cathédrales. Tout y est avec Ken Follett, présenté par son éditeur français comme « l’un des plus importants romanciers de notre temps » : la vie, la mort, l’amour, l’ambition, l’héroïsme, la trahison. Il y a l’Angleterre et la Normandie, les Vikings…

Ensuite, l’info diffusée par l’éditeur : ce livre qu’on a en main a bénéficié, ce 17 septembre 2020, d’une sortie mondiale quasi-simultanée. C’est bien le moins quand parait le nouveau roman du romancier gallois Ken Follett, 71 ans, 36 romans au compteur traduits en 33 langues, 173 millions d’exemplaires vendus dans le monde ! Et c’est l’un des événements de cette fin d’été littéraire- au joli titre, « Le Crépuscule et l’Aube ». Une fois encore, Ken Follett a appliqué son credo qu’au hasard de ses rencontres avec les journalistes, il résume ainsi : « Je n’écris que pour le lecteur, en pensant à ce qui lui fera tourner la page ». Voilà qui est dit, si loin de ces écrivains « goncourables » pour un « roman » insupportablement nombriliste…
Avec Ken Follett, un auteur qui n’envisage pas la retraite (« Parce que je n’aime pas le golf ! »), c’est l’épopée format XXL. Aventures, amour, haine, alliances et trahisons à tous les étages… Il a connu le succès avec la sortie du premier volume d’une trilogie, « Les Piliers de la Terre »– c’était en 1989 (l’année suivante pour la VF), et 27 millions d’exemplaires vendus dans le monde à ce jour. Le romancier gallois est un auteur tout-terrain, il est venu dans le monde des lettres avec des romans policiers puis a écrit des romans historiques. « Les Piliers de la Terre« , puis « Un monde sans fin » (2008) et « Une colonne de feu » (2017), les trois tomes couvrant une période allant de 1123 à 1620.
Avec le nouvel et très attendu « Crépuscule et l’Aube » (trois ans de travail entre la recherche et l’écriture), il reste dans le même domaine, propose un « prequel » (autrement appelé antépisode) qui, lui, couvre la période 997- 1007. Et précise la genèse de ce « Crépuscule… » : « Mes romans tirent souvent leur origine d’une question. Dans ce cas-ci, je me demandais comment Kingsbridge, une ville sur laquelle j’avais écrit trois longs romans, avait commencé, comment elle était passée d’un hameau à une ville. Ça m’a mené à une période de l’histoire anglaise, autour de l’an 1000, où les Anglo-Saxons régnaient malgré des conquêtes par les Vikings, alors que les Normands attendaient leur tour. J’ai pensé que la juxtaposition de ces deux idées, la naissance de Kingsbridge et la rivalité entre trois groupes puissants, serait intéressante ».
En avant-propos, le romancier gallois écrit : « Avec le déclin de l’Empire romain, la Grande-Bretagne régressa. Tandis que les villas romaines s’effondraient, les Anglais construisaient des habitations de bois d’une seule pièce, sans cheminée. La technologie de la céramique romaine- essentielle pour la conservation des aliments- sombra presque intégralement dans l’oubli. L’analphabétisme regagna du terrain. Certains qualifient cette période du haut Moyen Âge d’âge des Ténèbres ; pendant cinq cents ans, les progrès furent terriblement lents. Et puis, enfin, les choses commencèrent à changer… »
Ainsi, donc, en 997, les Anglais doivent lutter contre des Vikings qui menacent d’envahir leur pays. Pas d’État de droit, c’est le règne du chaos… C’est le crépuscule, il y aura l’aube dans une période de tumultes où le destin de trois personnages va s’entremêler. Ainsi, le jeune Edgar construit des bateaux, sa maison va être détruite lors d’un raid viking. Ragna est une jeune noble normande ; insoumise, elle se marie par amour avec l’Anglais Wilwulf, mais les coutumes de son pays d’adoption diffèrent scandaleusement des siennes. Quant à Aldred, moine idéaliste, il rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d’érudition de renommée mondiale. Chacun d’eux s’opposera au péril de sa vie à l’évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et renforcer sa domination.

Serge Bressan
- Lire : « Le Crépuscule et l’Aube » de Ken Follett. Traduit par Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert, Dominique Haas. Robert Laffont, 896 pages, 24,50 €.
Des pilliers, un monde et une colonne…
« Les Piliers de la Terre » (1990): Après avoir obtenu un diplôme en philosophie à l’University College de Londres, été journaliste puis éditeur, il publie trois livres sous le pseudo de Simon Myles puis, en 1975, le premier sous son nom- c’est « The Shakeout ». Il rencontre enfin le grand succès avec « Les Piliers de la Terre », premier tome de la trilogie éponyme. A ce jour, le livre a été vendu à 27 millions d’exemplaires dans le monde. L’action court sur la période 1123- 1140 en Angleterre et tourne autour de la construction d’une cathédrale par le prieur du village de Kingsbridge. Tout commence avec le naufrage de la Blanche-Nef en 1120, qui laissa la couronne d’Angleterre sans héritier. S’ensuivent la guerre civile et l’assassinat de l’archevêque Thomas Becket dans la cathédrale de Canterbury en 1170. Au fil des pages, les tensions entre la monarchie et l’Église convoitant mutuellement le pouvoir, et les rivalités familiales et amoureuses entre des personnages issus de couches sociales très différentes, allant du hors-la-loi au comte en passant par l’artisan. Le roman est nourri des recherches approfondies effectuées par l’auteur sur l’histoire du royaume d’Angleterre et le développement de l’architecture gothique.








