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Blanka Lipinska publie "365 Jours", premier tome d'une trilogie événement qui bouscule le genre "new romance". (photo) Maciej Dworzanski

Livre. Polonaise de 35 ans, Blanka Lipinska a été maquilleuse, hypnotiseur-thérapeute ou encore responsable de boîte de nuit. Elle publie «365 Jours», premier tome d’une trilogie événement qui bouscule le genre de la «new romance». Un roman qui va faire match avec les «Cinquante nuances de Grey» d’E.L. James…


       Qu’a donc de si particulier, de si fort « 365 jours », le livre de Blanka Lipinska qui ne craint pas d’expliquer : « 85% de l’histoire est authentique, presque tout ce que je raconte m’est vraiment arrivé ». Avant d’ajouter : «J’écris sur le sexe que j’aime… Je suis une femme, adulte, qui a écrit un livre pour d’autres adultes»


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Blanka Lipinskia publie « 365 jours ». Photo Maciej Dworzanski

Ça a des allures d’événement. En ce printemps 2021, voici donc en VF le tome 1 de « 365 Jours », « la série littéraire à l’origine du film phénomène sur Netflix » comme le présente l’éditeur français. Les chiffres donnent le vertige pour un livre paru en 2018 : 1,7 millions d’exemplaires vendus dans son pays d’origine, traduit dans 23 pays, plus de 9 millions de spectateurs en salles pour le film qui en a été adapté, premier tirage en version française de 350 000 exemplaires

De l’auteure, née le 22 juillet 1985, on sait ce qu’annonce son CV : Blanka Lipinska est née le 22 juillet 1985 à Pulawy (Pologne), elle a été maquilleuse, hypnotiseur-thérapeute, responsable de boîte de nuit, promotrice de la KSW Ring Girls- la fédération polonaise d’arts martiaux mixtes… Et elle est aussi, aujourd’hui, considérée comme une des auteures les plus populaires et une des femmes les plus influentes de Pologne. Dans un récent entretien, elle confiait : « J’ai écrit le livre pour moi, d’abord. Je ne suis pas écrivaine de métier. Je l’ai fait comme une thérapie, un processus très intime. Je n’étais même pas certaine de vouloir le publier. J’ai mis cinq ans à le faire lire à un éditeur. J’ai eu le temps de réfléchir à comment en faire un best-seller ! Ma trilogie est originale, courageuse, honnête, c’est, je pense, ce qui fait son succès. Je n’ai pas écrit un produit marketing. Mais au moment où le livre est parti sous presse, j’ai prédit qu’il serait un succès ».



Donc, des allures d’événement pour la parution en français de «365 Jours », le premier d’une saga de trois tomes. « Le nouveau phénomène « new romance » arrive en France », assure l’éditeur parisien, et des experts du sujet assurent qu’il va y avoir match entre Blanka Lipinska la Polonaise et E.L James la Britannique dont « More Grey », sixième et dernier tome de sa saga « Cinquante nuances de Grey », sortira le 16 juin prochain. Un match qui fait le bonheur de l’éditeur français Hugo Roman qui, le premier en France, a misé sur le genre de la new romance. Et avec la publication de « 365 Jours », il compte bien conserver la quasi-mainmise sur le genre, lui qui avait raillé par la concurrence quand il avait parié, voilà déjà quelques années, sur le succès du genre. Un genre qu’un journal a cru bon de résumer en une formule attrape-tout : fantasme new look…

Qu’a donc de si particulier, de si fort le livre de Blanka Lipinska qui ne craint pas d’expliquer : « 85% de l’histoire est authentique, presque tout ce que je raconte m’est vraiment arrivé ». Avant d’ajouter : « J’écris sur le sexe que j’aime… J’écris sur ce que je connais et ce que j’aime, sur mes erreurs, mes désirs. Mes livres sont tout sauf inappropriés à mes yeux, puisqu’ils parlent de sexe comme je l’aime. Tout comme ils décrivent les hommes, les habits, les chaussures, les voitures comme je les aime. Je suis une femme, adulte, qui a écrit un livre pour d’autres adultes ».

Ainsi, l’héroïne s’appelle Laura Biel ; à l’occasion son anniversaire elle est en vacances en Sicile avec son copain Martin et quelques amis. Elle éprouve une étrange sensation, l’impression d’être observée en permanence, elle se dit qu’elle est fatiguée et décide de profiter pleinement de son séjour. Entre Martin et Laura, ce n’est pas terrible, elle quitte l’hôtel et croise dans la rue Massimo.



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Blanka Lipinska. Photo Maciej Dworzanski

La suite ? Laura se réveille dans un lit inconnu, se retrouve devant celui qu’elle va appeler « l’homme en noir ». Il lui fait une proposition : ils passent ensemble les 365 prochains jours, il ne fera jamais rien sans son consentement et si, à l’issue de cette période, elle n’est pas tombée amoureuse de lui, il la laissera partir. La jeune femme est confrontée à un terrible dilemme, attirée qu’elle est par le beau Massimo et révoltée d’être retenue contre son gré. Entre les deux, la fougueuse et l’impétueux, va se nouer une relation où le maître du jeu ne sera pas nécessairement celui initialement prévu…

Nombre d’auteur.e.s auraient, d’une passion irrésistiblement dangereuse, tricoté une histoire romantique, d’autres un récit dramatique. Blanka Lipinska, en experte du genre, pousse la « new romance » au plus loin, avec jubilation elle joue des fantasmes et explique que « les hommes ont peur des fantasmes des femmes. Ils craignent de ne pas pouvoir les satisfaire. Avec raison, souvent. Les femmes ont une imagination plus fertile en matière d’érotisme. Elles osent davantage expérimenter et recherchent des émotions intenses. La plupart des hommes veulent juste s’envoyer en l’air. À leur place, je craindrais aussi le désir des femmes ! » Blanka Lipinska aurait-elle initié la «dark romance» ?

livre 365 jours blanka lipinskaSerge Bressan

  • A lire : «365 Jours. Tome 1» de Blanka Lipinska. Traduit par Ewa Janina Chodakowska. Editions Hugo Roman, 370 pages, 17 €.
  • Le tome 2 de « 365 Jours » paraîtra le 3 juin, et le tome 3 le 1er juillet 2021.

EXTRAIT

«Lorsqu’on se retrouve tous les deux seuls, je la plaque contre le mur, la regarde droit dans les yeux et approche ma bouche de la sienne. Je mords sa lèvre inférieure, elle gémit. Les bras abandonnés le long de son corps, elle plante son regard dans le mien. Elle est très belle, très féminine, tout mon personnel doit être comme ça, j’aime ce qui est beau».


 

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