prince welcome 2 america
Prince (AP Photo/Chris O'Meara, File)

Musique. Cinq ans après la mort du chanteur et musicien Prince, un album posthume intitulé «Welcome 2 America», paraît le 30 juillet. Un disque de 12 titres enregistrés en 2010 aux studios Prince’s Paisley Park, qui nous plonge de manière prophétique dans les tensions américaines. A l’occasion de la sortie de ce premier opus inédit depuis sa disparition, la Fnac des Ternes, à Paris, organise une exposition d’objets ayant appartenu à l’artiste multi-instrumentiste, à l’entrée du magasin jusqu’au 13 août.


Le sort de l’immense quantité de musique laissée par Prince (plus de 8.000 chansons, selon la légende conservées dans le coffre-fort de Paisley Park), est un sujet sensible, tant il contrôlait son travail, son image et sa personnalité énigmatique


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Prince

Les héritiers de Prince sortent un album posthume du chanteur et musicien phare de la fin du 20e siècle, le premier opus inédit depuis sa mort, qui s’avère prophétique sur les tensions des Etats-Unis aujourd’hui.

Racisme, divisions politiques, technologie, désinformation: « Welcome 2 America », un album de 12 chansons achevé en 2010 mais conservé pour des raisons inconnues dans la célèbre chambre forte du chanteur à Paisley Park, près de Minneapolis, semble augurer des crispations sociales actuelles aux Etats-Unis. Alliant lyrisme et funk langoureux, Prince y décrit sa terre comme le « pays de la liberté » tout autant que celui des « esclaves« .

L’artiste, décédé à 57 ans le 21 avril 2016 après une overdose accidentelle de fentanyl, ignorait que quatre ans plus tard, sa ville serait secouée par la colère et les manifestations après la mort de George Floyd. Mais il n’en était pas moins un activiste, militant pour l’émancipation des personnes noires dans l’industrie du disque et au-delà.


Prince : « Welcome 2 America », un album posthume et une exposition sur le Kid de Minneapolis


Dans cet album qui sort le 30 juillet, Prince « s’attaque directement à la condition de l’Amérique », explique Morris Hayes, qui a longtemps été son claviériste et son directeur musical, coproducteur de l’album : « J’ai vraiment aimé le côté brut de l’album et, en ce qui concerne ma production, j’ai juste voulu que ça reste brut, je ne voulais pas encombrer ce qu’il essaie de dire. » Hayes compare l’artiste, « très en avance sur son temps », à un « sage assis quelque part dans l’Himalaya ». « Il voulait, je crois, un pays qui défende réellement ce qu’il dit défendre: la liberté et la justice pour tous », confie-t-il « Et nous avons douloureusement conscience que ce n’est pas le cas. »

Pour Prince, être libre, c’était d’abord avoir le droit de disposer de ses biens. Connu pour ses critiques contre l’industrie musicale, il avait griffonné le mot « slave » (« esclave ») sur sa joue et avait changé son nom en un « symbole d’amour » (« love symbol ») dans les années 1990, pour protester contre la tentative de Warner de freiner sa prolifique production musicale.



Le musicien, qui n’avait pas de téléphone portable, parlait aussi de liberté du point de vue technologique, en comparant les appareils électroniques, de plus en plus répandus, à des « menottes », ajoute Morris Hayes. Si l’album aborde des sujets résolument graves, comme le racisme dans « Running Game (Son of a Slave Master) » ou les conflits religieux dans « Same Page, Different Book », il comprend aussi des morceaux plus légers et dansants, comme « Hot summer » ou « Dirty Mind ».

Le sort de l’immense quantité de musique laissée par Prince (plus de 8.000 chansons, selon la légende conservées dans le coffre-fort de Paisley Park), est un sujet sensible, tant il contrôlait son travail, son image et sa personnalité énigmatique. Sa succession est gérée par sa sœur et ses cinq demi-frères et sœurs, qui jusqu’à présent ont réédité des versions enrichies de ces albums marquants, ainsi que des démos de chansons.

(avec Afp)


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Prince (AP Photo/Chris O’Meara, File)

UNE EXPOSITION SUR LE KID DE MINNEAPOLIS A LA FNAC DES TERNES, A PARIS

A l’occasion de la sortie de « Welcome 2 America », premier opus inédit depuis la disparition de Prince, la Fnac des Ternes organise une exposition d’objets ayant appartenu à l’artiste multi-instrumentiste, à l’entrée du magasin jusqu’au 13 août. Les pièces sont prêtées par l’association La Machine Rock, à l’origine de l’exposition « Prince, the Purple Experience » qui s’est déroulée du 4 au 27 juin derniers dans les locaux de l’ISEG à Strasbourg. Seront notamment exposés des disques d’or, des vinyles, des picture discs ainsi qu’une réédition de la célèbre guitare Shecter Cloud blanche que Prince arbore dans le film Purple Rain.

  • Exposition Prince jusqu’au 13 août, Fnac des Ternes, 26-30 avenue des Ternes, 75017 Paris

 

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