david bowie ziggy stardust
David Bowie sur scène en 1973 , à l'époque de son personnage de Ziggy Stardust. (Photo) MICHAEL OCHS

Télé. David Bowie fut l’un des artistes les plus charismatiques et sûrement l’un des plus énigmatiques de son temps, dont l’inspiration semblait ne pas avoir de limite. Mais avant de devenir une immense rock-star, il lui aura fallu des années d’expérience, faites de recherches et de visions fondatrices. Un parcours en dents de scie que raconte le documentaire « David avant Bowie » à découvrir sur Arte , vendredi 30 avril à 22h30

Avant d’être une icône pop-rock, David Bowie a connu une ascension très lente, faite de nombreuses métamorphoses. Porté par une époque effervescente, il laissera libre cours à son inventivité en créant un univers qui mélange cabaret, art et rock et réussira sa mutation en se glissant dans la peau de différents personnages, qui ont fait de lui un artiste unique dans l’histoire de la pop music

david bowie ziggy stardust
David Bowie sur scène en 1973, à l’époque de son personnage de Ziggy Stardust. (photo) Michael Ochs

David Robert Jones alias David Bowie a grandi à Brixton, un modeste quartier de Londres où il s’ennuie passablement, qui lui donnait « l’impression de vivre dans une friche« , « dépossédé« . Il n’était pas très heureux avec ses parents, peu expansifs : «Ils m’embrassaient rarement, j’ai toujours eu besoin d’affection» raconte-t-il dans le documentaire que lui consacre ce soir Arte. Alors, il va tout faire pour vivre une autre vie pour essayer de se trouver et de découvrir qui il était au fond de lui : «J’ai passé toute mon adolescence, ces années déterminantes, à endosser différentes personnalités, à changer de rôle, à apprendre à être quelqu’un» dit-il.

A travers ses mots, le film raconte le parcours en dents de scie du David Bowie d’avant son personnage de Ziggy Stardust, qui lui a valu une renommée internationale. En 1965/1966, il cherchait sa voie et a commencé par interpréter des reprises de chanteurs comme Little Richard, mais il a rapidement eu envie d’écrire ses propres chansons. Il a fait partie de nombreux groupes, tel The Lower Third : «Sa voix nous a épaté » raconte le guitariste du groupe Denis Taylor: «dès qu’il a commencé à chanter, on a compris qu’on tenait le bon mec». Il y eu aussi les Konrads, de The King Bees, de The Manish Boys, où il chantait sous le nom de David Jones.

Il prendra son nom d’artiste définitif un peu plus tard et se réinvente en David Bowie. Il a dix-huit ans, est fasciné par les Mods et leurs maquillages, ce qui lui donne des idées. Il va alors se maquiller et revêtir des tenues au look extravagant, pour  créer l’évènement sur scène, comme au sein des Spiders fron Mars: «On s’amusait comme des fous » confie-t-il : «on avait aussi un côté très farceur». L’occasion pour lui de raconter des histoires dans ses chansons, inspirées de son vécu. Il formera aussi un groupe baptisé The Buzz en 1966, qui se produit au Marqee, un club de Londres où vont tous les adolescents de l’époque pour écouter les Yardbirds ou les Who. Mais ses chansons un peu bizarres, ne plaisaient pas à tout le monde.


LIRE AUSSI : David Bowie. Dans le kaléidoscope d’un visionnaire rock et chic


david bowie
David Bowie au Haddon Hall à Beckenham, Kent, en Angleterre en 1970. © Alamy Stock

Il n’avait aucun a priori musical et était ouvert à tous les courants. Il a ainsi été très tôt séduit par le son incroyable du Velvet Underground : «c’était un mélange de rock et d’avant-garde, une combinaison détonante» se souvient-il. David Bowie a de la suite dans les idées et une imagination qui va lui permettre d’imposer son style, à la pop théâtrale captivante. Il composera ainsi en 1969, «Space Oddity» avec son côté science-fiction, référence au film «2001 l’Odysée de l’espace» de Stanley Kubrick, où il se glisse dans le rôle du Major Tom, son alter ego. Ce sera l’un de ses plus grand succès, qui lui permettra de devenir une immense pop-star. Porté par une époque effervescente, il laissera libre cours à son inventivité en créant une pop qui mélange cabaret, art et rock et réussira sa mutation en multipliant les identités.

Il voulait créer un « monde alternatif », ce qu’il est parvenu à faire, en se battant pour que sa musique soit reconnue par le plus grand nombre. Une ascension très lente, faite de nombreuses métamorphoses. Mais à la fin de la tournée Aladdin en 1973, il créé la surprise en annonçant un soir sur scène que ce sera son dernier concert. L’aventure Ziggy Stardust ne lui suffisait plus, il voulait continuer à avancer : «Pour percer, je devais me glisser dans la  peau d’un personnage, mais maintenant, je serai David Bowie. Point. J’ai d’immenses projets d’avenir». Il le prouvera au centuple par la suite avec une carrière extrêmement prolifique, où il vendra plus de 140 millions d’albums dans le monde et sera considéré comme un des plus grands artistes de tous les temps.

V.H. (avec Arte)

  • A voir: Documentaire « David avant Bowie » de Francis Whately, vendredi 30 avril sur Arte – 22h30

LAISSER UN COMMENTAIRE

Laissez un commentaires
Merci d'entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.