marie flore chanteuse
Marie-Flore sera au Théâtre Les Etoiles à Paris le 25 novembre et les 2 et 9 décembre (c)AlexandreTabaste.

Cinq ans après son disque anglophone « By The Dozen », la chanteuse Marie-Flore revient avec « Braquage ». Un premier album en français aux élégantes ambiances pop-électro, fait de passion et d’amours destructrices, qu’elle va dévoiler au Théâtre Les Étoiles à Paris.

Marie-Flore: Dans « Braquage », il n’y pas de mots tabous et surtout, ce n’est pas parce que je suis une femme que je dois avoir un propos romantico-niais. Je ne suis pas là-dedans. Même dans la vie, je ne suis pas comédienne mais plutôt dans le parler vrai. Ça ne sert à rien d’enrober tout dans quelque chose de faux »

marie flore chanteuseIl y a des albums qui sonnent comme une évidence. A l’image de « Braquage », le nouvel album de Marie-Flore. Un hold-up sentimental qui ressemble à « une sorte de prise d’otage émotionnelle » sourit-elle, qui s’accompagne d’une pop urbaine sexy posée sur des sentiments amoureux douloureux. 

Après un disque en anglais aux ambiances folk-rock « By The Dozen » (2014), elle revient avec un opus en français aux mélodies élégantes composées au piano, teintées d’électro, de hip-hop et de mots crus parfois (« pour moi, t’es qu’un détail/ une pipe de plus que je taille »). Punchlines et paroles provoc’ façon girl power qui traduisent sa volonté de reprendre le contrôle après les éclats d’une histoire personnelle faite de passion et de destruction.

On pense à une Clara Luciani plus directe, plus tourmentée et mystérieuse aussi qui aimerait croire qu’après la rupture, l’amour « peut toujours renaître ». Un album qu’elle s’apprête à dévoiler au Théâtre Les Étoiles à Paris, où elle sera le 25  novembre et les 2 et 9 décembre.

Jusqu’ici vous chantiez en anglais. Comment est née l’idée d’un album en Français ?

Marie-Flore : J’ai beaucoup évolué en tant qu’artiste, en tant que femme depuis mon premier disque anglophone il y a cinq ans. C’était comme un nouveau « jouet », un challenge pour moi d’écrire en français. Cela a été une grosse découverte, je ne pensais pas que ça allait m’intéresser parce que dans la chanson française je n’ai aucune référence. Du coup, je ne voyais pas quoi dire. Finalement, je me suis prise au jeu de l’écriture en français. J’y ai trouvé une liberté de ton. Je voulais que les paroles soient directes et compréhensibles par tous. J’adore composer des mélodies et mes chansons naissent toujours des mots.

Quel sens donnez-vous au titre de votre album « Braquage » ?

Marie-Flore : C’est le premier titre que j’ai écrit pour ce disque. C’est le moment où j’ai senti qu’il se passait quelque chose en moi, que j’avais débloqué un truc et que je  tenais le thème de l’album qui parle essentiellement d’amour. Je trouvais le mot braquage assez joli, il correspond au sentiment amoureux passionnel, comme une sorte de prise d’otage émotionnelle. Il y a plusieurs façons d’aimer, mais c’est vrai que l’histoire que raconte le disque est destructrice, avec ses bons et ses très mauvais côtés. « Braquage », ça symbolise la reprise de contrôle de sa vie sur la situation.  Pour moi, ça été une manière de relever le menton.

Vos mots sont souvent directs, une manière de régler des comptes?

Marie-Flore : C’est un peu du chanter-parler sur la plupart des chansons. C’est une adresse directe à quelqu’un. Du coup, je ne me voyais pas partir dans des trucs lyriques. J’ai voulu une interprétation franche et sans phare. Les mots sont crus parfois dans la mesure où je ne voulais pas faire de détours pour parler de ce dont j’ai envie. Il y a le contexte de l’histoire racontée dans le disque, qui est assez brut. Il fallait être à la hauteur et rendre compte de manière un peu brutale aussi dans les mots. Balancer des choses comme ça, c’est une manière pour moi de mettre K.O la personne en face de moi. C’est sorti comme ça, sans réflexion par avance. Je pense que ça accroche l’oreille, mais ça ne choque pas. Il n’y pas de mots tabous et surtout, ce n’est pas parce que je suis une femme que je dois avoir un propos romantico-niais. Je ne suis pas là-dedans. Même dans la vie, je ne suis pas comédienne mais plutôt dans le parler vrai. Ça ne sert à rien d’enrober tout dans quelque chose de faux.

A qui s’adressent vos chansons?

Marie-Flore : Le disque est auto-fictionnel, pas autobiographique car j’ai pas mal romancé les choses. Chaque chanson fait référence à des choses bien précises et c’est vrai que j’ai plus écrit sur les sentiments douloureux que sur les phases heureuses. Ce qui m’inspire pour écrire c’est le sentiment de peine. La béatitude, très peu pour moi, même si je suis quelqu’un de joyeux. Mais dans la création, ce n’est pas mon sujet de prédilection.

marie flore chanteuseQuelle amoureuse êtes-vous dans la vie ?

Marie-Flore : Une passionnée (rires). C’est un trait de caractère. Ce n’est pas seulement en amour, mais dans la vie. Je n’aime pas la tiédeur dans les rapports, dans les prises de position. Ça peut déteindre sur la vie sentimentale, mais je crois qu’on ne choisit pas non plus les histoires qui nous tombent dessus.

  • Album « Braquage », label Six&Sept. Concerts, le 25 novembre et les 2 et 9 décembre, Théâtre Les Étoiles, 61 rue du Chateau d’Eau – 75010 Paris

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