alain chamfort symphonique dandy
Alain Chamfort était au Palais des Arts de Scènes du Golfe à Vannes, accompagné par l'Orchestre National de Bretagne

Musique. Après Le Grand Rex à Paris, Alain Chamfort était au Palais des Arts à Vannes vendredi 3 juin. Le chanteur y a donné un très beau concert symphonique empreint d’élégance et de nostalgie, où il a revisité ses plus belles chansons, accompagné par l’Orchestre National de Bretagne.


Alain Chamfort, dandy symphonique tout en délicatesse


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Alain Chamfort au Grand Rex à Paris, le 23 mars 2022 (photo) Denis Guignebourg

Vendredi 3 juin au Palais des Arts de Scènes du Golfe à Vannes, Alain Chamfort a ému la salle, enthousiaste, qui l’a acclamé debout. Le meilleur du répertoire du dandy symphonique a résonné, accompagné par l’Orchestre National de Bretagne, sous la baguette de Philippe Forget. Il a offert un spectacle tout en élégance et émotion, revisitant ses chansons (aux superbes arrangements signés Nobuyuki Nakajima, présent sur scène au piano) des cinquante années écoulées si vite que c’était à peine hier.

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Alain Chamfort : des chansons tout en nuances, romantiques, empreintes de nostalgie

Né Alain le Govic à Paris, après des études de piano, en 1968, il enregistre un premier 45 tours. Peu après, il collabore avec Jacques Dutronc, l’accompagnant durant ses tournées. Puis il travaillera avec Serbe Gainsbourg, Vanessa Paradis, Véronique Sanson et même avec Michel Houellebecq. Il est devenu Alain Chamfort, dont les chansons poétiques font souvent voyager, à l’image de «Chasseur d’ivoire», «Bambou», «Sinatra» et surtout du célèbre «Manureva» tellement mélancolique, faisant référence au navigateur Alain Colas…



Alain Chamfort incarne une époque, celle de la variété de qualité, où le texte signifiait quelque chose, mais il a su rester simple, se présentant avec humour, comme «le vieil Alain» au début de son concert. Il est entré sur scène, mince silhouette intemporelle, empreint de modestie. Il évoque amusé et avec une certaine distance son personnage, seul, un peu perdu devant cet orchestre symphonique; puis toute sa poésie s’est révélée faisant écho à ses rêves, la vie, le couple, la séparation, les voiliers au long cours, les îles idéalisées qu’il n’a jamais atteintes.

De quoi emporter le public, sensible à l’artiste paraissant presque fragile. A la fin, il a bissé «Manureva» et la salle où l’on reconnaissait Daniel Guichard, un artiste lui aussi ô combien émouvant, lui a offert un standing ovation, n’en finissant pas d’applaudir.



Non, sa musique, ses chansons, ne sont pas « mièvres » comme on a pu le dire, sourit-il. Elles sont tout en nuances, romantiques parfois amères ou empreintes de nostalgie. S’il paraît pas très à l’aise dans notre époque, il le chante en douceur avec sa voix pleine de délicatesse. Un moment de grâce.

Jane Hoffmann

  • Alain Chamfort sera le 9 juillet à Mâcon (71), le  19 décembre à Bressuire (79)…

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