Toutes les musiques de We Culte. Le 17 octobre 2025 paraît Le Disque Bleu, le nouvel album double de Benjamin Biolay, composé entre Paris, Sète, Bruxelles, Buenos Aires et Rio de Janeiro. Véritable odyssée poétique en deux volumes – Résidents et Visiteurs –, ce onzième opus convie l’auditeur à un voyage sensible entre les deux rives de l’Atlantique, où la chanson française se mêle aux rythmes sud-américains, aux orchestrations foisonnantes et aux confidences intimes. De quoi patienter avant son retour sur scène au Théâtre Marigny à Paris fin 2025, et au Grand Rex le 9 mars 2026.
Avec Le Disque Bleu, Benjamin Biolay signe un retour qui n’est pas seulement musical : il s’agit d’une traversée, d’une odyssée poétique et sonore qui relie les deux rives de l’Atlantique. Fidèle à sa passion des fresques ambitieuses et des doubles albums, le natif de Villefranche-sur-Saône offre, seize ans après La Superbe, une œuvre démesurée et intime à la fois, composée et enregistrée entre Paris, Sète, Bruxelles, Buenos Aires et Rio de Janeiro.
Découpé en deux volumes – Résidents d’un côté, Visiteurs de l’autre – ce onzième album est pensé comme une correspondance, un aller-retour permanent entre le Nord et le Sud, entre mémoire française et résonances sud-américaines. Chaque disque éclaire l’autre, comme deux carnets de voyage aux couleurs et aux ambiances complémentaires.
Dès l’ouverture de Résidents, Biolay installe le décor : une mélodie enveloppante, un saxophone chaleureux, cette voix grave qui semble flotter au-dessus des cordes comme une confidence au creux de l’oreille. Puis vient Adieu Paris, ballade acoustique d’inspiration bossa, et plus loin Juste avant de tomber, bouleversante pièce orchestrale qui s’impose déjà comme un sommet de son répertoire. On croise Brassens, Jobim et Gainsbourg, convoqués non pas comme références érudites mais comme compagnons de route dans cette navigation où la chanson française se teinte de saudade et de rythmes cariocas.
Sur Visiteurs, le souffle change. Les cuivres et les guitares électriques s’invitent, les morceaux basculent parfois du côté de Gorillaz ou des Specials, rappelant le Biolay curieux, joueur, toujours ouvert aux hybridations. Le voyage se fait plus heurté, plus moderne, comme un carnet de nuit traversant les néons de Buenos Aires. Soleil profond s’avance déjà comme un futur tube, aiguisé comme une lame, tandis que Les Trois amis convoque la mémoire des jeunes années lyonnaises, entre nostalgie et ferveur.
À travers vingt-quatre chansons, Biolay mêle confidences intimes (“La toute première fois que l’on m’a dit papa”), hommages aux maîtres (jusqu’à un somptueux Oh la guitare écrit à partir d’un texte de Louis Aragon), souvenirs de voyages et clins d’œil à sa propre discographie. Tout se répond, tout s’entrelace, comme si chaque titre faisait partie d’une vaste cartographie émotionnelle où l’on se perd avec délice.
Réalisé avec Pierre Jaconelli, compagnon de route depuis les débuts, Le Disque Bleu paraît exactement vingt-quatre ans après Rose Kennedy (2001), comme pour refermer un cycle et en ouvrir un autre. À la fois disque-monde et carnet intime, fresque orchestrale et confidence murmurée, ce nouvel album s’impose déjà comme le plus ambitieux de Benjamin Biolay.
Pour prolonger l’expérience sur scène, Benjamin Biolay repartira en tournée dès l’automne avec “Visiteurs”, une série de 40 concerts dans les théâtres, dont trois soirées exceptionnelles au Théâtre Marigny à Paris fin 2025, et une grande date au Grand Rex le 9 mars 2026. Plus tard, le chanteur déploiera l’autre versant de son projet avec “Résidents”, une tournée électrique dans les grandes salles, comme une seconde traversée, plus puissante et incandescente.
Victor Hache
- Album « Le Disque Bleu » Benjamin Biolay / Virgin Records





