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"Oser Reggiani": Jean-Louis Cassarino (c) Cathy Lohé

Spectacle. Écrit et mis en scène par Xavier Lacouture « Oser Reggiani » évoque l’univers du grand Serge, entre théâtre et chansons. Un spectacle sensible et captivant interprété par le talentueux comédien-chanteur Jean-Louis Cassarino à l’Essaion, à Paris, jusqu’au 13 mars 2024.

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« Oser Reggiani » (c) Cathy Lohé

Ecrit et mis en scène par Xavier Lacouture, « Oser Reggiani » n’est pas un récital mais propose une approche plus originale. Bien sûr, on retrouve avec plaisir des succès comme « Le petit garçon », « Le barbier de Belleville », « Sarah » ou « l’Italien » mais le tout est entrecoupé d’extraits d’interviews, de considérations et de doutes sur la vocation d’un artiste, d’une scène du célèbre « Casque d’Or » de Jacques Becker… sans oublier la découverte d’un titre inédit « Dans le miroir », datant de 1972.

L’autre belle idée est d’avoir fait appel à Jean-Louis Cassarino qui met ses talents de comédien et de chanteur au service d’un interprétation à la fois sensible et émouvante.

Jouant sur l’effet miroir, ce solide baryton/basse, accompagné au piano par Louis-François Bertin-Hugault, voit un parallèle entre sa vie et celle de l’inoubliable interprète de « Il suffirait de presque rien ».



« J’ai imaginé un artiste en milieu de carrière qui s’interroge sur son devenir à travers les titres de Reggiani, dans une forme moitié théâtre et moitié chant. On a refait les arrangements en les modernisant. On a également descendu toutes les chansons d’un ton et demi pour que Jean-Louis soit davantage dans le registre du comédien que du chanteur » confie Xavier Lacouture en ajoutant « j’ai composé une musique sur « Je voudrais pas crever » car je voulais un truc plus rock, plus punk ».

Au fil des tableaux, Jean-Louis Cassarino mime les gestes d’un barbier, raconte des anecdotes, s’amuse à faire le cabotin sur « le souffleur », nous offre une bouleversante version de « l’Italien » ou du magnifique texte de Bernard Dimey avec « Les seigneurs« .

Côté accessoires: un piano, un fauteuil et une petite table supportant quelques livres parmi lesquels on distingue « Dernier courrier avant la nuit ». Un exercice épistolaire que Reggiani justifiait ainsi: « Il est des êtres si proches qu’on n’imagine pas leur écrire…On ne songe pas à leur dire combien on les admire ou combien on les aime. Un jour il est trop tard… ».

Mais il n’est pas trop tard pour aller applaudir cette captivante escapade dans les pas du grand Serge.

Annie Grandjanin


A voir : « Oser Reggiani ». Jusqu’au 13 mars 2024, chaque mercredi à 21h, à l’Essaïon, 6, rue Pierre au Lard, 75004 Paris. Réservations: 01.42.78.46.42 et ICI

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur : annieallmusic.com/


 

 

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