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Roxane Arnal (c) capture d'écran
Musique/Interview. Au sein du duo « Beauty and The Beast » Roxane Arnal a déjà donné plus de 300 concerts. Après un premier EP en solo intitulé « Doorways », elle a sorti récemment « Elior » un album enregistré avec la complicité de Baptiste Bailly, dans lequel son timbre aérien navigue harmonieusement entre folk, blues, jazz. Rencontre avec une artiste aux multiples talents, dont l’univers offre une riche et envoûtante palette d’émotions.

Roxane Arnal : « Ce n’est pas pour rien qu’on décide de faire de la scène. Cela permet d’exprimer des émotions »


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Roxane Arnal (c) Gwen Cahue

Révélée il y a une dizaine d’années au sein du duo « Beauty and The Beast » formé avec son professeur de guitare Michel Ghusel, avec lequel elle a enchaîné plus de 300 concerts, Roxane Arnal a choisi de prendre son envol en solo avec « Doorways« .

Né de sa rencontre artistique avec Baptiste Bailly, ce premier EP laissait entrevoir un bel univers folk-blues mâtiné de rock et de jazz. Avec l’album « Elior » la chanteuse, autrice, compositrice et musicienne confirme toutes ses promesses avec des titres qui, de « Little Bird » à « September Without Rain » en passant par « On The Road », « Paint Me Song » ou « Come Back To Me » offrent une riche et envoûtante palette d’émotions.

Parallèlement, Roxane a tourné aux côtés d’Isabelle Huppert, Romain Duris, Eric Cantona…, remporté le prix du meilleur espoir féminin au Festival de Luchon pour son interprétation dans le film « Un adultère« , avec Isabelle Carré. Et plus récemment, on a pu la découvrir dans le rôle de Léa Drucker, jeune, pour « Incroyable mais vrai« , le dernier film de Quentin Dupieux.

Entretien avec une jeune artiste qui a décidément tous les talents.

Vous avez commencé la musique très jeune ?

Roxane Arnal : J’avais 5 ans. Au début, on m’a un peu imposé le piano parce que j’avais les doigts trop courts pour jouer de la guitare.

Il paraît que le titre « Elior » est inspiré d’un rêve ?

Roxane Arnal : A force de raconter l’histoire, mon rêve s’estompe un peu. J’aurais dû le noter ! En fait, Elior est un petit être sorti de mon imagination dans la nuit du 18 au 19 février 2021, lorsque la sonde Persévérance s’est posée sur Mars. Mon papa m’a toujours fait rêver avec l’astronomie. Je suis très sensible à cette dualité entre l’espoir apporté par les progrès humains et la peur que cela peut engendrer.

Débuter dans ce métier par un duo avec son professeur de guitare, c’est assez inhabituel, non ?

Roxane Arnal : On ne s’est jamais posé la question. C’est arrivé naturellement. Nous avons fait plus de 300 concerts. Après notre participation à un tremplin au Festival « Blues sur Seine« , tout s’est passé très vite. C’était assez fulgurant.



Vous avez également fréquenté le Cours Florent…

Roxane Arnal : Je sortais du lycée, je donnais des concerts et je voulais expérimenter plein de choses. La comédie, c’était aussi une manière de lutter contre ma timidité, de travailler ma mémoire et ma diction. Ce n’est pas pour rien qu’on décide de faire de la scène. Cela permet d’exprimer des émotions. J’espère que je vais réussir à conserver cette liberté car on dépend de l’industrie commerciale. Lorsque j’ai commencé à composer des chansons, je ne pensais pas en terme d’album. C’était juste pour me faire du bien.

C’est vrai que votre désir de faire de la musique est né au café-concert l’Utopia à Paris ?

Roxane Arnal : Nous vivions en banlieue et, avec mes parents, c’était notre sortie exceptionnelle chaque mois. Le guitariste Basile Leroux a été mon dieu vivant pendant toutes mes années de collège ! Je prenais aussi des cours de chant avec Luc Bertin. Pendant les pauses, il m’aidait à travailler les harmonies. Lui devant un whisky et moi avec mon verre de grenadine. C’était génial, ces cours de comptoir !

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Roxane Arnal

Comédienne et chanteuse, ce n’est pas trop compliqué à gérer ?

Roxane Arnal : J’ai toujours tout fait en même temps ! C’est vrai qu’en France, on a tendance à vouloir tout séparer. Pour moi, c’est magique de mener de front plusieurs projets de créations.

Comme ce conte pour enfants de Jérôme Attal pour lequel vous avez composé des chansons ?

Roxane Arnal : Cela s’appelle « Le chaton qui vivait chez un ogre« . Il s’agit d’un conte qui parle des violences familiales. J’avais croisé Jérôme aux Rencontres d’Astaffort. J’ai adoré écrire des chansons pour les enfants car, avec eux, on peut se permettre d’aller dans tous les styles musicaux.

Un peu comme dans l’album « Elior » ?

Roxane Arnal :Nous n’avons pas voulu nous restreindre. Lorsque nous nous sommes rencontrés avec Baptiste Bailly, il m’a invitée à venir travailler chez lui à Valence en Espagne. Chacun a apporté sa propre sensibilité. Moi, folk-blues et lui plutôt jazz contemporain. Quant à Duncan Roberts qui a également mixé, il a mis sa touche personnelle dans le traitement du son. Les chansons de cet album peuvent s’accorder à certains moments de la journée, selon son humeur…

Entretien réalisé par Annie Grandjanin
  • Album : Roxane Arnal « Elior » (Dixie Frog/Pias)

  • En tournée: le 21 janvier 2023 au Jazz Club Mil Pezetas (Espagne), le 6 mai à Villeneuve-sur-Lot, le 29 juillet à Chateauneuf du Faou…


 

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