Un petit japonais se fait un ami inattendu en la personne de Jesus Christ, et cette relation l’accompagne dans une période clef de son enfance. Le ton ingénu du film « Jésus » d’Hiroshi Okuyama contraste joliment avec les questions sous-jacentes liées au rapport à la foi.
Dans « Jésus » d’Hiroshi Okuyama on trouve une fraîcheur merveilleuse, une ingénuité, un ton à part et néanmoins extrêmement lisible et direct, qui ne laissera personne de côté
Pour des raisons purement pratiques, le petit Yura se retrouve dans une école catholique (chose rare au Japon), sur l’île nordique de Hokkaido. Ses parents n’ont pas la foi, il ne comprend pas bien ces histoires de religions, et il cherche sa place dans cette nouvelle vie. C’est dans ce flottement rêveur que Jésus va lui apparaître, d’une façon totalement désarmante. De là, découlent des événements qu’il serait dommage de spoiler. Un enchaînement à la fois léger et implacable, parfois très drôle, parfois atroce.
On trouve là une fraîcheur merveilleuse, une ingénuité, un ton à part et néanmoins extrêmement lisible et direct, qui ne laissera personne de côté. La grâce des premiers films, parfois… Et bien évidemment, il s’agit du rapport à la foi en général : les attentes, les questions sans réponse, les rejets, bref tout ce qui peut se passer entre un humain et l’objet transitionnel de sa croyance. Jésus ou n’importe quelle autre banque d’espoir.
Texte: Peter McFaa
« Jésus » de Hiroshi Okuyama, avec Yura Sato, Riki Okuma. 1h16 – en salles actuellement.
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