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Agnès Jaoui dénonce "la mainmise des plateformes sur les auteurs. C'est assez grave (...) elles ont recréé Hollywood"

CinémaL’actrice, scénariste et réalisatrice Agnès Jaoui estime que « la mainmise des plateformes sur les auteurs » de cinéma est « assez grave » car elles ont « recréé Hollywood » en les transformant en « employés ».


Agnès Jaoui déplore la mainmise des plateformes de streaming


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Agnès Jaoui, nouvelle Présidente de la Cinémathèque nationale de Toulouse rêve de remettre à l’honneur des femmes réalisatrices oubliées.

LES PLATEFORMES DE STREAMING RECRÉÉS HOLLYWOOD

Avec la pandémie, « les productions de cinéma et les distributeurs vivent un moment épouvantable. A cela se rajoute la mainmise des plateformes sur les auteurs. C’est assez grave (…) Ils ont recréé Hollywood », a dénoncé la cinéaste et actrice Agnès Jaoui, lors de sa première conférence de presse en tant que présidente de la cinémathèque de Toulouse.

« Ayant eu affaire à des plateformes, j’ai décidé d’arrêter car j’ai toujours été archi-libre pour écrire et faire des films, et je compte le rester », a-t-elledéclaré, estimant que les plateformes entravent la créativité et font des cinéastes des « employés ».

REMETTRE LES FEMMES RÉALISATRICES À L’HONNEUR

Succédant au réalisateur Robert Guédiguian à la présidence de cette cinémathèque nationale, où elle a été élue le 14 décembre pour trois ans, elle « rêve » d’y favoriser les rencontres entre publics différents et de remettre à l’honneur des femmes réalisatrices oubliées.



« J’ai très envie que des rencontres aient lieu, des transversalités, qu’on puisse faire de la musique, de la photo, se rencontrer des publics, des âges différents » pour « un vrai échange, un vrai mélange parce que je déteste les ghettos », a-t-elle souligné.

Agnès Jaoui, qui en 2018 a dénoncé le manque de femmes aux Césars et à Cannes, aimerait aussi « remettre à l’honneur des femmes qui ont fait des films » car « s’il n’y a pas des livres, des journalistes, des historiens d’art et des projections qui les mettent en valeur, on les oublie ».

We Culte (avec AFP)

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