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"Inspecteur Lavardin" : Bernadette Lafont et Jean Poiret © Visual

Télévision. L’histoire se passe au nord de la Bretagne. Sur la plage abandonnée, ni coquillages ni crustacés, seul le corps d’un homme nu, le mot « porc » écrit en rouge, git assassiné. L’« Inspecteur Lavardin » va mener l’enquête. Il retrouve son amour de jeunesse, épouse désormais veuve du mort. NOTRE AVIS (***) : un excellent film de Claude Chabrol qui après « Poulet au vinaigre » retrouve ici son flic préféré Jean Poiret, lequel a eu raison de réenfiler son imperméable dans cette enquête passionnante. A voir lundi 17 avril 2023 sur Arte à 20:50.


« Inspecteur Lavardin » : la deuxième réalisation de Claude Chabrol avec son flic préféré, Jean Poiret


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« Inspecteur Lavardin » : Jean Poiret © Visual

Sur la plage de Dinard, la découverte d’un homme gisant nu, le mot « porc » inscrit en rouge ne manque pas d’attirer l’attention. Il s’agit d’un notable de la ville, fervent catholique, qui s’opposait à ce qu’une pièce antireligieuse soit jouée dans sa ville. L’inspecteur de police Lavardin (Jean Poiret) est en charge de l’enquête. Il découvre que son amour de jeunesse (Bernadette Lafont) était la femme du mort.

NOTRE AVIS (***)

« Inspecteur Lavardin » est la deuxième réalisation de Claude Chabrol avec son flic préféré, après « Poulet au vinaigre ». Fort du succès de celui-ci, on retrouve ici Jean Poiret et son imperméable, ses yeux bleu acier, son sourire de renard et sa façon de faire cuire les œufs au paprika. Il approfondit encore le personnage de policier énigmatique. Il est à l’écran dans presque tous les plans. Chabrol nous plonge dans une ville de province, là où se cachent le mieux les vices des humains.



L’histoire fait penser à Agatha Christie (beaucoup de personnages, de fausses pistes) dont la fin plutôt immorale ravira le spectateur qui jubile devant le jeu cynique de Jean Poiret, dont c’est sans doute le meilleur rôle. Mention particulière à Jean-Claude Brialy, truculent.  Claude Chabrol, fidèlle à son style tape toujours aussi fort sur les grands bourgeois, tordus, vicieux. il cantonnant ainsi ses films et leur moralité des années 1980-1990, restant dans sa zone de confort, mais le faisant habilement.

La différence entre Lavardin et Maigret est la même qu’entre le flic toujours énervé et l’inspecteur paisible en permanence. Lavardin sait qu’il est élégant, Maigret sent que, quand on réfléchit lentement, on trouve.

Autre différence avec les enquêtes ou séries policières d’aujourd’hui, Lavardin touche à tout, se moquant de laisser des empreintes, sans les gants de latex que les flics utilisent aujourd’hui, lesquels sont toujours accompagnés de leur légiste. Mais ces films-là seront certainement démodés dans quarante ans. « Inspecteur Lavardin » est la perle d’une époque au même titre que « Les Tontons flingueurs » ont été le joyau des années 1960.

Jane Hoffmann

  • A voir : « Inspecteur Lavardin » (1986) de Claude Chabrol avec Jean Poiret, Jean-Luc Bideau, Jean- Claude-Brialy, Bernadette Lafont, lundi 17 avril 2023 sur Arte à 20:50

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