"La Chair de l'Orchidée" de Patrice Chéreau : Charlotte Rampling © Tamasa

Télé. Lorsqu’une jeune fille perd son père milliardaire, surnommé « l’orchidée » dont elle hérite, la famille veut accaparer son héritage. Elle est internée de force par sa tante dans un asile psychiatrique dont elle s’évade. Après un accident sur la route, elle est recueillie par un éleveur de chevaux dont elle tombe amoureuse. Mais la tante recrute deux tueurs qui vont partir à sa recherche. NOTRE AVIS (***) : Adapté du maître du roman policier vénéneux, James Hadley Chase, « La Chair de l’Orchidée » est un film magistral, baroque et sombre : la première réalisation et un coup de maître de Patrice Chéreau. A voir mercredi 10 août sur Arte -20:55.


« La Chair de l’Orchidée » : film très noir de Patrice Chéreau à voir sur Arte


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« La Chair de l’Orchidée » : Simone Signoret et Charlotte Rampling © Tamasa

L’HISTOIRE

Une nuit, dans un hôpital psychiatrique, un hurlement retentit. Une jeune démente  Claire (Charlotte Rampling) s’enfuit du centre. Elle a été placée là par sa tante madame Wegener (Edwige Feuillère) qui veut capter sa fortune, laquelle s’élève à des dizaines et des dizaines de millions. Elle est recueillie par un éleveur de chevaux Louis Delage (Bruno Cremer) qui va devoir affronter deux tueurs engagés par la tante de la jeune fille.



NOTRE AVIS (***)

« La Chair de l’Orchidée » est un grand film de Patrick Chéreau, sa première réalisation, sans doute le plus réussi, noir, angoissant dont on ne peut se détacher une fois la fin venue.

L’adaptation du livre de James Hadley Chase, maître du roman policier vénéneux,  par Jean-Claude Carrière, est d’une grande maîtrise. Intrigue complexe, violente, des actrices légendaires (Edwige Feuillère, Simone Signoret, Charlotte Rampling) ont fait de cette vision de la noirceur de l’âme un pur chef d’œuvre qui n’a pas pris une ride.

C’est aussi bon que le roman, un grand classique. Atmosphère glauque, pluie et brouillard, Patrice Chéreau n’oublie pas qu’il est homme de théâtre et enferme le spectateur dans une immense scène, l’écran, dont il ne sort pas indemne.

C’est brillant, touffu, l’héroïne Charlotte Rampling est filmée comme un mannequin de mode, ses longues jambes, son air « à côté » de ce qui lui arrive, énigmatique, sa beauté troublante, moderne, font face à un Bruno Cremer solide comme un roc.

Chéreau a réalisé un film magistral baroque et sombre qui donne envie de relire « La  Chair de l’orchidée », suite de « Pas d’orchidée pour miss Blandish », paru en 1948, devenu une référence du roman noir policier.

Jane Hoffmann

  • A voir : « La Chair de l’Orchidée » (1974) de Patrice Chéreau, avec Charlotte Rampling, Simone Signoret, Bruno Cremer, Edwige Feuillère; d’après le roman de James Hadley Chase, scénario de Jean-Claude Carrière, photographie de Pierre Lhomme, décors de Richard Peduzzi. Sur Arte mercredi 10 août -20:55.

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