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"Le Bon, la brute et le truand" : Clint Eastwood /Rue des Archives / Collection CS

Télé. La trilogie du dollar s’achève avec « Le Bon, la brute et le truand » dans une apothéose de bruit et de douleur, contant un épisode de la guerre de Sécession vu à travers les aventures de trois hors-la-loi qui cherchent un trésor volé. Sergio Leone en a fait un film culte, le meilleur de la trilogie après « Pour une poignée de dollar », « Et pour quelques dollars de plus ». Une histoire de l’Ouest américain devenue un mythe, grâce également à la sublime musique d’Ennio Morricone. Un classique du western spaghetti à voir et à revoir sur France 3 lundi 22 août -22:40.


« Le bon, la brute et le truand » : le meilleur film de la trilogie du dollar


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« Le bon, la brut et le truand » : Clint Eastwood et Eli Wallach

L’HISTOIRE

« Le Bon, la brute et le truand » montre un moment de la guerre de Sécession pendant lequel trois bandits vont tenter de s’emparer de 200 000 dollars en pièces d’or, cachés dans un cimetière. Les trois individus vont régler leurs comptes en même temps qu’ils vont profiter des désastres du conflit. L’un sait que le coffre est dans un cimetière, un autre ne connaît que le nom inscrit sur la pierre tombale, un troisième va se mettre en travers de leur route.

NOTRE AVIS (****)

Dernier volet de la trilogie du Dollar, « Le Bon, la brute et le truand » est bien le meilleur. Tout est pensé tel un western américain, avec la touche d’humour, parfois macabre, qu’est la signature de Sergio Leone.

Un film culte

Là, il laisse éclater le côté obscur du rebelle qu’il a été et restera sa marque pour « Il était une fois dans l’Ouest» et surtout «Il était une fois la révolution». Ses hors-la-loi n’ont plus l’élégance et la nostalgie des perdants magnifiques qu’étaient Gary Cooper, Henri Fonda, Burt Lancaster ou Sterling Hayden. Ils ont déjà l’arrogance et la cruauté des voyous de Scorsese. Ils sont sans foi ni loi et ce cynisme nouveau en fera un film culte.



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« Le Bon, la brute et le truand » : Lee van Cleff

Les acteurs ont bien compris ce que voulait leur chef d’orchestre. Chacun s’est approprié pour toujours la partition qui lui était impartie: l’œil faussement naïf d’Eastwood, le regard de chat de Van Cleef et le sourire narquois et cruel d’Eli Wallach qui rejoue le personnage de Calvera des « Sept mercenaires » (1960) avec davantage d’humour. Lee Van Cleef, cavalier émérite, qui joua longtemps les hommes de main dans la série « The Range rider » (1951), « Le Train sifflera trois fois » (1952), ou « L’Homme qui tua Liberty Valence » (1962) doit sa notoriété à Leone.

Clint Eastwood est le plus cynique des trois hors-la-loi

Si les trois bandits pourraient s’interchanger, Clint Eastwood reste le plus cynique, poursuivant avec « Josey Wales », « Pale rider » ou « L’Homme des hautes plaines » une certaine façon de rendre la justice qu’on retrouvera dans « L’Inspecteur Harry ».

Dans une histoire de hors-la-loi cherchant à voler un trésor, Sergio Leone a voulu introduire la guerre civile américaine en montrant son absurdité et sa cruauté. Il en donne une version très personnelle, y ajoutant des scènes prises dans les camps de concentration nazis, presque insoutenables. Une histoire de l’Ouest américain devenue un mythe, grâce également à la sublime musique de Ennio Morricone.

Jane Hoffmann

  • A voir : « Le Bon, la brute et le truand » (1966) de Sergio Leone avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Eli Wallach, musique de Ennio Morricone, sur France 3 lundi 22 août -22:40.

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