le jeu de la reine
"Le jeu de la reine" : Jude Law et Alicia Vikander (c) BROUHAHA ENTERTAINMENT

Sortie cinéma. « Le Jeu de la reine » raconte l’histoire d’un roi vieillissant, malade et d’une reine intelligente jouée par Alicia Vikander en face à face lors des derniers mois de Henri VIII, inquiétant et tyrannique, magistralement interprété par Jude Law. NOTRE AVIS (**) un film volontairement très sombre et froid aux accents féministes marqué par une belle reconstitution historique.


« Le jeu de la reine » : le film de Karim Aïnouz raconte les derniers mois du règne de Henri VIII, roi d’Angleterre et d’Irlande


L’HISTOIRE

Les derniers mois du règne de Henri VIII, roi d’Angleterre et d’Irlande, vécus avec sa 6ème épouse dans leur château, alors que sévit la peste et que les idées des Protestants risquent de gagner. C’est cette sorte de huis-clos (ou presque) qu’a choisi de filmer Karim Aïnouz, insistant beaucoup sur les idées féministes contemporaines.

NOTRE AVIS (**)

Le fil conducteur du « Jeu de la reine » met davantage en avant les idées des féministes du 21ème siècle que la description du règne de Henri VIII, interprété magistralement par Jude Law, méconnaissable, dans les derniers mois de ce monarque méconnu.

Dans une Angleterre divisée entre catholiques, idées protestantes, courtisans avides de pouvoir et l’autorité d’un roi qui ne se soumet ni au Pape, ni à ces hérétiques venus d’Europe, ni à ses épouses légitimes qui complotent contre lui les unes après les autres, sa 6ème femme, Catherine Parr, va tenter de vivre et faire avancer ses idées, proches de celles des radicaux influencés par les Protestants d’Allemagne et des Pays-Bas.

Le récit n’est pas l’histoire authentique, l’épidémie de peste qui obligea Henri VIII à s’enfermer à Londres eut lieu 20 ans auparavant.

Au Festival de Cannes, le public n’a pas été enthousiaste et le film n’a reçu aucune récompense. On peut lui reprocher une lumière très sombre, trop de courtisans, hormis les chants d’hommes magnifiques, des scènes de beuverie, des discours aux accents contemporains incongrus – surtout la scène dans laquelle l’amie d’enfance de Catherine, Joan Bocher, harangue en pleine campagne des paysans  en 1542) – atténuant l’intérêt du spectateur qui a hâte de connaître le sort qu’Henry VIII fera subir à sa dernière épouse, qu’il a beaucoup aimée, sans doute autant que Anne Boleyn…

Jane Hoffmann



le jeu de la reine
HENRI VIII, SON HISTOIRE

Henri VIII de la dynastie des Tudor, est né en 1491, mort en 1547. Il réforma l’église catholique d’Angleterre en 1534 suite à son divorce d’avec Catherine d’Aragon, divorce interdit par le Pape. Il se mariera six fois, fera exécuter deux de ses épouses : Anne Boleyn qu’il aima passionnément, pour inceste et sorcellerie. Elle lui donnera une fille, Elisabeth (voir le beau film « Deux sœurs pour un roi ») et Catherine Howard pour adultère.

Il lutta avec succès dans les guerres d’Italie contre le roi de France François 1er en s’alliant avec l’empereur Charles Quint. Cultivé, sportif, il tenta d’écrire et composa même de la musique. Jeune, il fut un humaniste de la Renaissance. Erudit, il parlait couramment le français et le latin.

Dans les dernières années de son règne, il fut regardé comme un tyran, dispendieux et malade, suite à un tournoi au cours duquel il fut blessé à la jambe. Il mourut probablement de la gangrène. Sa prise de poids ne fut réellement visible que tard, son règne ayant duré plus de 37 ans. Il mesurait 1 m 83 ce qui en fait un grand roi par la taille (pour l’époque) et par ses succès militaires. Mais il est resté dans l’histoire racontée aux enfants comme celui qui « tuait » ses épouses.


  • A voir : « Le Jeu de la reine » de Karim Aïnouz, avec Alicia Vikander et Jude Law – en salle actuellement

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