Le rappeur Orelsan sort «Civilisation», son nouveau manifeste

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Musique. Quatre ans après l’immense succès de son précédent disque « La fête est finie », Orelsan continue de coller à l’époque et revient avec un quatrième opus « Civilisation ». Un album aux textes percutants, traversé par la question de « transmission », qu’il dévoilera lors de sa nouvelle tournée à partir de janvier et du 15 au 19 mars à l’Accor Arena, à Paris.


Orelsan sort «Civilisation», son nouveau manifeste


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Orelsan présentera son nouvel opus « Civilisation » à l’Accor Arena de Paris du 15 au 19 mars

A bientôt 40 ans le rappeur caennais est resté « simple, basique », comme il le chante  dans son tube d’il y a quatre ans. Mais derrière la décontraction, l’auteur à la plume affuté est toujours là. Parmi les quinze chansons de « Civilisation », son nouvel opus, « Manifeste » et « L’odeur de l’essence » sont deux titres phare, dans une veine de chroniques sociales et politiques.

« Manifeste » est un morceau de 7 minutes sur une manifestation qui tourne mal, à l’écriture cinématographique. Orelsan en parle d’abord comme d’une « pure fiction », même si se sont bien des fragments de réalité qu’il évoque. Partagé entre sa Normandie natale et la capitale, à Paris, il habite près de la place de la République, point de ralliement des « manifs’, ces rares endroits où énormément de personnes différentes se regroupent pour des raisons diverses, maintenir l’ordre, revendiquer, badauds… » dit-il. Le personnage de l’aide-soignante du titre est né de ses fréquentes visites à sa « grand-mère en Ehpad », comme il le souligne.



Le premier single « L’odeur de l’essence », fait écho au cocktail polémique/extrémisme/outrance, récurrent dans certains débats autour de la campagne présidentielle : « Je ne suis pas trop l’actualité mais en parlant avec les gens qui m’entourent je vois que ça devient des thématiques de la campagne » observe-t-il. Avant d’ajouter « En appelant l’album « Civilisation » je pensais surtout au départ à la science-fiction, à « Fondation » (livre culte) d’Isaac Asimov, le drapeau sur la pochette, c’était l’idée de reconstruction post-apocalyptique ».

On trouve aussi « Casseurs Flowters Infinity » avec son complice Gringe. Un opus entre « ombre et lumière », comme il le chante dans le premier et dernier titre, « Shonen » et « Civilisation ». Comme une boucle qui marque l’heure du bilan et des perspectives. Pour l’artiste, la grande question est : « Qu’est-ce que tu vas transmettre à tes enfants ? « Civilisation », c’est la société qui m’entoure et ce que je peux apporter ».

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Orelsan : pochette de « Civilisation » DR


Sur « Dernier verre », Orelsan s’offre une collaboration avec Pharrell Williams. The Neptunes, duo de producteurs-stars dont fait partie Pharrell Williams, l’ont fait rêver dès ses débuts, comme on peut le voir dans la série-documentaire événement sur sa carrière, « Montre jamais ça à personne » (Amazon Prime Video) :« C’est incroyable, fou, de les avoir sur ce disque », confie le chanteur qui dévoilera son nouvel album lors de sa prochaine tournée à partir de janvier et du 15 au 19 mars à l’Accor Arena, à Paris.

We Culte (avec AFP)


  • Album : Orelsan« Civilisation », 3e Bureau/Wagram Music. Tournée à partir du 15 janvier; du 15 au 19 mars à l’Accor Arena, Paris

 

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