« Le Nom de la rose » : un thriller médiéval captivant à voir et à revoir

Télé. Fin du Moyen-Age, dans une abbaye, des moines sont assassinés un par un. Une rencontre devant avoir lieu avec les émissaires du Pape, un des participants mène l’enquête avec son assistant. L’afFaire est ardue car l’abbé, directeur (de conscience ?) de l’abbaye ne les aide pas et les moines continuent d’être tués. NOTRE AVIS (****) : Adapté du best-seller d’Umberto Eco « Le Nom de la rose » de Jean-Jacques Annaud est un film captivant devenu culte, avec Sean Connery dans l’un de ses plus beaux rôles, qui mène l’enquête contre l’obscurantisme. A voir jeudi 26 octobre 2023 sur Paris Première – 21:00.

L’HISTOIRE

« Le Nom de la rose » est un thriller médiéval situé en 1327 dans une abbaye occupée par des moines bénédictins. On est à la veille d’une confrontation importante, l’abbé devant recevoir des émissaires du Pape. L’un des participants, Guillaume de Baskerville, un humaniste, est accompagné d’un novice. A peine arrivés, un mort mystérieux, enlumineur, est retrouvé au pied d’une tour dont la seule fenêtre ne peut s’ouvrir. Puis, un second mort, traducteur de grec ancien, est vu baignant dans un grand baquet rempli du sang d’un porc… La peur s’installe dans l’abbaye. Ensuite, d’autres moines meurent de façon inexpliquée. L’abbé menace alors de recourir à l’Inquisition pour résoudre le mystère. Guillaume va enquêter.

NOTRE AVIS (****)

« Le Nom de la rose » est un film captivant du début jusqu’à la fin, avec cet incendie final qui lave tous les moines de leurs péchés, offrant de multiples rebondissements, de fausses pistes, comme dans les romans d’Agatha Christie.

Tout se passe dans cette mystérieuse et effrayante abbaye, monstre de pierre, où il est interdit de rire. C’est lugubre et noir, Sean Connery, qui reste très séduisant dans son vêtement de bure, fait oublier les « James Bond ». Il est littéralement dans la peau du détective, un enquêteur au Moyen-Age, avec le savoir d’un homme du 20^ème siècle car la culture est présente à chaque instant dans cette belle réalisation, puisque les moines transmettaient leur savoir par les livres, illustrés d’enluminures merveilleuses.

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Une excellente intrigue, un univers révélant la cruauté d’un monde clos, un véritable classique du 7^ème Art. L’escalier sans fin où a lieu le combat pendant l’incendie est copié sur celui de Maurits Escher, lui-même inspiré de Roger Penrose. On retrouve dans ce film l’univers de Victor Hugo « Notre-Dame de Paris » : la religion chrétienne et ses interdits, le bossu, le chevalier noble de cœur qui veut secourir la jeune fille sensuelle et les paysans miséreux….

La bande-son due à James Horner, une de ses meilleures, creuse davantage encore que les images, l’effroi ressenti. Le mystère est bien là, jusqu’au bout, même si plusieurs personnages sont suspectés. La leçon de cette histoire à méditer est contenue dans la phrase à l’écran : « Alors que la rose n’existe plus que par son nom, il ne nous reste que son nom seul ». Un thriller médiéval devenu culte à voir et à revoir.

Jane Hoffmann

• A voir : « Le Nom de la rose » (1985) de Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery, Ron Perlman, Christian Slater, d’après le roman d’Umberto Eco. Jeudi 26 octobre 2023 sur Paris Première – 21:00.
• Jean-Jacques Annaud a réalisé entre autre « La Victoire en chantant », « La Guerre du feu », « L’Ours », « Deux frères »…