gaetan roussel
Gaëtan Roussel

Musique. « Les matins difficiles » de Gaëtan Roussel, « Désolé Caroline » d’Eddy de Pretto , « Laurel Canyon » d’Arman Méliès, « Sand » de Balthazar et « Rosechou » de Katel. Voici les cinq coups de cœur de la semaine de We Culte

gaetan roussel
Gaëtan Roussel

Gaëtan RousselLes matins difficiles

« Mais c’est quoi qui nous pousse qui fait qu’on va de l’avant ? «  chante Gaëtan Roussel et encore : « Y’a des jours on se gâche et d’autres jours on se rend/Y’a des jours on s’attache et d’autres jours on se ment « . Après « Tu ne savais pas » et « On ne meurt pas (en une seule fois) », dans son nouveau single « Les matins difficiles », il s’interroge sur « la vie qu’on voudrait devant », cette indispensable « envie » qui nous fait avancer, même si le temps est « redoutable » et brise souvent nos rêves. Un titre introspectif et poignant du leader de Louise Attaque qui mène en parallèle une carrière solo, extrait de son nouvel album « Est-ce que tu sais? » prévu pour le 19 mars : « Cette chanson me tient à cœur alors je vous la présente un peu avant les autres titres qui sont sur mon disque » confie Gaëtan Roussel : « Les matins difficiles sont universels, intemporels, le lot de tout être humain. Ils suivent parfois des nuits sans précédents comme ils vous tombent dessus sans prévenir. J’espère de tout cœur qu’ils nous donneront accès à de beaux lendemains loin des jours aphones que nous traversons, des lendemains qui chanteront à nouveau ! » De quoi patienter avant son retour sur scène et sa tournée entre septembre et décembre et son Olympia le 17 mars 2022.

eddy de pretto
Eddy de Pretto

Eddy de PrettoDésolé Caroline

Après son émouvant hommage à Jane Birkin, en chansons, lors des Victoires de la musique, aux côtés de Vanessa Paradis, Etienne Daho et Thomas Dutronc, Eddy de Pretto revient avec « Désolé Caroline ». Un single et un clip tourné en montagne lors d’une tempête de neige. Un décor hivernal pour une chanson de rupture : « Désolé Caroline, mais je te laisse à ton été / Qui est en fait un grand hiver beaucoup trop bien déguisé / » chante le « Kid » de Créteil, dont le prochain album « A tous les bâtards » sortira le 26 mars : « C’est une ode aux gens d’à côté, aux bizarres, aux freaks, aux étranges. Un cri de rassemblement, une réappropriation d’un terme jugé négatif, pour interpeller et en faire une force » raconte Eddy de Pretto : « Souvent on m’a fait sentir différent de la norme dans laquelle j’évoluais, et j’ai porté ça comme un véritable fardeau. Aujourd’hui ce titre d’album est une manière pour moi d’inverser la tendance et d’en être fier. Mais aussi d’appeler à réunir celles et ceux qui m’ont entendu sur mon 1er album et (j’espère) accueillir de nouveaux et nouvelles bâtard.es qui se retrouveront dans ce 2ème… Depuis la sortie de « Cure », on m’envoie régulièrement des fans arts qui me touchent, me dérangent, me font rire. Dans celui-ci j’ai été étonné de me trouver si bizarre dans le regard de quelqu’un d’aussi bienveillant. C’est sa vision de moi que j’ai voulu mettre en avant. Car finalement on est tous le bizarre de quelqu’un.« 

aman melies
Arman Méliès

Arman MélièsLaurel Canyon

Il y a quelque chose d’onirique, de tellurique et de prenant dans « Lauren Canyon », le nouvel album d’Arman Méliès (sortie 26/02). Un disque qui vient clore en beauté sa trilogie américaine entamée en mai 2020 avec l’album « Roden Crater », suivi à l’automne de « Basquiat’s Black Kingdom ». Avec « Lauren Canyon », quartier de Los Angeles où vécurent nombre de rocks-stars des années 1970 (Neil Young, Franck Zappa, Jimi Hendrix…), l’auteur de « Mon plus bel incendie », nous entraîne dans un voyage marqué par un folk-rock intense, où planent les ombres de Bashung, Murat ou Manset. Totalement habité, voix déchirante portée par une poésie entre lumière et clair-obscur, Méliès évolue ici au sein d’un univers fait de rêves de grands espaces et d’expérimentations sonores aussi fiévreuses qu’hypnotiques : « L’envie de plus incarner mes chansons, de parfois oser la bizarrerie ou l’emphase, de hurler…tout cela a joué un rôle considérable sur l’écriture et l’enregistrement » confie-t-il. Un album aux mélodies magistrales qui vous transpercent et visent le cœur. A l’image du duo « Météores » avec un frère d’âme d’Arman Méliès, le grand Hubert-Félix Thiéfaine.

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Maarten Devoldere et Jinte Deprez, co-leaders du groupe belge Balthazar

Balthazar Sand

Balthazar dévoile « On A Roll », single annonciateur du cinquième album « Sand » du groupe belge, à paraître le 26 février. Un titre qui vient confirmer la volonté toujours plus grande de la formation emmenée par Jinte Deprez et Maarten Devoldere, d’explorer de nouveaux paysages sonores « fluides et cinématographiques ». Trois ans après « Fever », Balthazar livre un opus réussi et cohérent, où se croisent les thèmes de « l’amour, de la perte et de la vie » et du temps qui passe, dans des ambiances de pop-soul élégante et de groove chaloupé : « Il y a un thème qui traverse tous ces morceaux : l’attente, l’agitation, l’incapacité à vivre le moment présent ou à faire confiance en l’avenir » explique le duo d’auteurs : « Nous sommes à un moment de notre vie où nous devons considérer ces aspects de la vie, c’est pourquoi l’album s’appelle Sand – d’après le sable dans un sablier. » 

katel
Katel

Katel –  Rosechou

Katel est  de retour avec « Rosechou », un titre (disponible le 26/02) qui s’amuse à déconstruire les codes de l’ancien monde pour des lendemains plus joyeux et égalitaires. « Être rose et pousser dans les choux/ être rose flou ou rien du tout/ et on vous emmerde » chante-t-elle. Un manifeste queer, prélude à son quatrième album « Mutants merveilles » (sortie le 30 avril) qui s’intéresse au corps, sujet pour lequel elle se bat: « l’euphorie d’être un corps fluide, un corps différent, libéré des carcans, et de ne pas appartenir au « vieux monde tout mort ». Un morceau dansant et résistant enregistré sur Fraca !!!, label indépendant co-fondé par Katel, la chanteuse Robi et la guitariste Emilie Marsh, qui « mène une réflexion sur la place des femmes dans l’industrie musicale ». « Rosechou » est une figure solaire, un corps qui résiste, un corps qui danse, et qui oppose à tous les discours de conservatisme et de peur une joie militante et salutaire » avance Katel :  » Ici on chante à tue-tête la fin du patriarcat et on raille l’indifférence totale de celui-ci par rapport au monde qui change. Car oui, décidément, « On veut tout autre chose! « 

DÉCOUVREZ EN EXLUSIVITÉ LE CLIP « ROSECHOU » DE KATEL (SORTIE LE 26/02)

Victor Hache

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