le salaire de la peur
"Le Salaire de la peur", avec Charles Vanel Prod DB © Wipf / DR camion, danger

[Télé]. « Le Salaire de la peur » d’Henri-Georges Clouzot est un film au suspense haletant qui se passe en Amérique centrale où deux camions chargés de nitroglycérine devront parcourir une piste en « tôle ondulée », menaçant d’exploser à tout moment. Les quatre chauffeurs, aventuriers qui n’ont plus rien à perdre, doivent s’affronter au volant de leur véhicules, au péril de leur vie. NOTRE AVIS (****) : un classique à voir et à revoir, et une histoire de pétrole, noire et poisseuse portée par des figures du cinéma français, Charles Vanel et Yves Montand. A voir lundi 24 octobre sur Arte -20:55.


« Le Salaire de la peur » : conduire au bout de l’enfer pour du pétrole


le salaire de la peur
« Le Salaire de la peur » : un film de Henri-Georges Clouzot, avec Yves Montand et Charles Vanel (c) Prod/DR

L’histoire

En Amérique centrale, Las Piedras est une ville frontière du Guatemala qui croule sous le poids des sans travail, les « desoccupados,  lesquels boivent et s’ennuient. A quelque distance, la compagnie pétrolière S.O.C. embauche selon ses besoins, profitant de la misère et de la corruption. Un jour, à 500 kilomètres, un puits de pétrole est ravagé par un gigantesque incendie. Deux camions devront partir pour circonscrire le sinistre.

Le patron de la S.O.C. a l’idée de faire convoyer jusqu’au puits, 400 kilos de nitroglycérine liquide, dans des barils afin de les faire exploser pour éteindre le feu. Deux camions partent et permettront aux chauffeurs de gagner 2000 dollars chacun. Une offre inespérée pour ces aventuriers. La piste est très mauvaise, en tôle ondulée, un pont de bois étroit et des rocs énormes qui bloquent certains passages… Est-ce une mission sans espoir ?

NOTRE AVIS (****)

« Le Salaire de la peur » d’Henri-Georges Clouzot c’est de la sueur, du sang et la mort plus le risque qui tend le film comme un arc, défigurant les protagonistes, à l’image de Charles Vanel et Yves Montand. Le ventre serré par le suspense, on reste attaché à son siège comme les quatre chauffeurs à leur poids lourd. C’est conduire et mourir ou ne rien risquer et mourir de faim et d’alcoolisme…



Tourné entièrement en France, en Camargue, et dans la bambouseraie d’Anduze, le film fait réellement croire à un pays d’Amérique centrale. « Le Salaire de la peur » est une épopée française qui sera suivie de nombreux films américains du même genre, car il intègre une belle réflexion sur l’âme humaine.

La tension parfois insoutenable et la violence de certaines situations, a permis au long métrage d’être classés parmi les 100 meilleurs au monde. Cette histoire de quatre hommes qui roulent vers une mort épouvantable et vers leur enfer offre une vision de nos comportements, fait parfois de courage, de rouerie et de cruauté… Un très grand film sorti il y a 70 ans, qui n’a pas vieilli.

Jane Hoffmann

  • A voir : « Le Salaire de la peur » (1952) d’Henri-Georges Clouzot avec Charles Vanel, Yves Montant, Folco Lulli, Peter Van Eyck, musique de Georges Auric, adapté d’un roman de Georges Arnaud (1950). Lundi 24 octobre sur Arte -20:55.

 

 

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