stallone profession héros
"Stallone, profession héros" : un passionnant documentaire sur l'acteur américain

Télé. Rendu célèbre par ses films de héros partis de rien, Sylvester Stallone s’est forgé une image de star du cinéma mondial à la force des biceps. Le passionnant documentaire «Stallone, profession héros» diffusé ce soir sur Arte, retrace la carrière d’un acteur et d’un homme touchant, sincère, qui a su façonner son corps et son mental pour parvenir à la gloire. A voir sur Arte vendredi 13 mai -22:25.


« Stallone, profession héros » : portrait passionnant d’un costaud attachant


Sylvester Stallone dans "Rambo V"Sylvester Stallone est né en 1946 à New-York. Après de petits rôles au théâtre, il crée deux héros populaires, devenus des icônes inscrites dans les mémoires : Rambo et Rocky auxquels s’identifieront de nombreux jeunes hommes.

Sa carrière a connu de multiples rebondissements et il traversera l’histoire du cinéma souvent avec succès, grâce à des films aux triomphes planétaires, dont il écrit presque toujours le scénario. Stallone est l’image démultipliée de l’Amérique, celle des petits gars dont la famille est venue d’ailleurs, qui ont conquis ce pays.

Le documentaire diffusé ce soir sur Arte dresse le portarit de celui qui est passé du gamin mal-aimé des bas quartiers de New-York moqué à cause de son regard tombant, à l’acteur bodybuildé à la réputation internationale, gagnant aux forceps ses galons de star dans des rôles plus intéressants.

C’est le sport qu’il pratique très jeune et le bodybuilding, qui le sauveront. Adieu Charles Atlas, bonjour Sylvester Stallone ! Il lui faudra quelques années pour bâtir son corps et pas mal de rôles alimentaires, dont un porno soft, puis («Bananas» (1971) de Woody Allen, avant de se hisser au sommet.

Il mordra la poussière («F.I.S.T.» (1978) de Norman Jewison où le syndicalisme américain est montré encore plus violent que la guerre. Ce sera un échec commercial. Il passa donc à la réalisation avec «Rocky II».

Acteur complexe, il oscillera souvent entre ces deux personnages emblématiques, Rambo et Rocky, le soldat de retour du Vietnam, peinant à se réintégrer, et le boxeur, champion qui ne vit que pour gagner. Jeune garçon, il eut deux héros : Superman et l’acteur culturiste Steve Reeves. Ayant vu ce dernier dans «Les Travaux d’Hercule», il voulait absolument lui ressembler.



Ce qui lui plaisait dans la boxe c’est la pugnacité et le courage, deux qualités dont il ne s’est jamais départi. Il a ainsi écrit le scénario de Rocky en prenant un laissé pour compte de l’Amérique, Rocky Balboa. «Les films sur la boxe ne marchent jamais, mais là, c’était un conte de fées… » dira-t-il.

Les tabloids feront leurs choux-gras de l’acteur le mieux payé au monde, qui pour «Over the top» aurait été payé 12 millions de dollars. Stalone est un bon client, y compris pour certains présentateurs de la télévision américaine, qui d’un ton sarcastique, annonçaient le montant de ses cachets, ajoutant qu’il avait pourtant peu de dialogues dans ses films. Il en fallait plus pour abattre le mental du champion, que rien ne pouvait arrêter.

Enfin, il tourna «Copland» (1996) de James Mangold. Pour ce rôle il a arrêté le sport, a pris du poids, fini l’armure des muscles. Le flic fatigué par les méfaits et magouilles de la police l’ont usé. Il pouvait se mesurer à Robert De Niro.

Acteur attachant, Sylvester Stalone a connu des hauts et des bas, à cause de certains rôles et d’un mariage désastreux, mais il toujours su se relever. C’est ce que nous montre ce documentaire passionnant, qui permet de découvrir un homme sincère, émouvant et ainsi, de le suivre jusqu’au bout, ou presque, de sa carrière.

Jane Hoffmann

  • A voir : «Stallone, profession héros» (2018) de Clelia Cohen et Antoine Coursat sur Arte vendredi 13 mai -22 : 25

LAISSER UN COMMENTAIRE

Laissez un commentaires
Merci d'entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.