boldini petit palais
Boldini : Femme en rose (Olivia Concha de Fontecilla), 1916. Huile sur toile. 163 x 113 cm.. Ferrare, Museo Giovanni Boldini

Exposition. Le Petit Palais à Paris consacre une importante exposition à l’artiste peintre  italien Giovanni Boldini, sa dernière rétrospective en France remontant à plus de 60 ans. Elle aide à (re)découvrir ce portraitiste, figure du Paris mondain qui choisissait ses modèles parmi l’aristocratie et la haute bourgeoisie. Une immersion dans un monde qui s’affichait, plus discret aujourd’hui.


Boldini, peintre de la volupté, dans sa Belle époque disparue


boldini petit palais
Boldini (1842-1931), Mademoiselle de Demidoff, 1908, huile sur toile, 232 x 122 cm (détail), collection privée. DR

L’artiste peintre italien Giovanni Boldini, né à Ferrare en 1842, mort à Paris en 1931, fut le portraitiste virtuose de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie qu’il fréquentait. Grâce à un parcours proposant 150 œuvres (peintures, dessins, gravures, costumes) prêtés par des musées internationaux et des collectionneurs privés, le visiteur du Petit Palais s’immerge dans ce siècle si lointain et pourtant encore proche: toute la «Belle époque» dans une capitale, Paris, à la pointe de la modernité.

boldini robert de montesquiou
Boldini : Conte Robert de Montesquiou (1855-1921)

Boldini fut un proche d’Edgar Degas, fréquenta Proust et connut la consécration assez tôt. Portraitiste de l’aristocratie, il représenta les femmes, jeunes et riches héritières, dans leurs plus belles robes, dont les couturiers étaient Worth, Jacques Doucet, Paul Poiret, avec tous leurs bijoux.



Son style inimitable, – une touche de peinture, la pose recherchée du modèle, la mise en valeur de la ligne sinueuse du corps, – est à contre-courant des avant-gardes d’alors et un témoignage émouvant d’un Paris disparu sur un artiste un peu trop vite oublié.

NOTRE AVIS (***)

L’exposition du Petit Palais trace le parcours du peintre, de l’Italie où il s’est formé à son arrivée à Paris et à sa longue carrière dans la capitale. Elle détaille les liens qu’il tissa avec la société de son époque, la mode, le luxe, les célébrités européennes, artistes, écrivains…. Introduit dans la société de son temps, il fut l’observateur de ses contemporains, peignant même (rarement) quelques dames lascives et dénudées ainsi que des messieurs très habillés. Une exposition qui fait revivre l’envers dES personnages des romans de Zola.

Jane Hoffmann

  • A voir : Boldini «Les Plaisirs et les jours»Petit Palais, avenue Winston Churchill, Paris 8ème. Jusqu’au 24 juillet 2022.

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