#Exposition. Un an après Gustav Klimt, Vincent Van Gogh ouvre le bal de la saison 2019 à l’Atelier des Lumières. Cette plongée numérique spectaculaire au cœur des plus beaux tableaux de l’artiste est suivie d’une création sur les œuvres et décors imaginaires du Japon qui ont tant fascinés le peintre hollandais. Incontournable,“Van Gogh, la nuit étoilée” est à découvrir jusqu’au 31 décembre.
Une exposition « musicale ». Les différents tableaux de « Van Gogh, la nuit étoilée« , se superposent au rythme d’une bande son qui déroute autant qu’elle séduit, mêlant subtilement morceaux classique (Lully, Puccini, Vivaldi, Brahms,…), jazzy (Miles Davis, Nina Simone) et pop (Janis Joplin)
L’atelier des Lumières aime les peintres. Et pas n’importe lesquels ! Après Gustave Klimt et les artistes qui l’ont inspiré (Egon Schiele en tête), l’ancienne fonderie de la rue Saint-Maur propose de porter un autre regard sur les toiles de Vincent Van Gogh. Les mangeurs de pommes de terre (1885), Tournesols (1888), Terrasse du café le soir (1888), Nuit étoilée (1889), La chambre à coucher (1889), Champ de blés aux corbeaux (1890),… Aucune des œuvres majeures de l’artiste hollandais n’a été oubliée. “Avec Renato Gatto et Massimiliano Siccardi (les co-réalisateurs ndla), nous sommes partis d’une sélection d’environ 500 œuvres, confie le directeur artistique, Gianfranco Iannuzzi. Il nous a ensuite fallu environ un an pour concevoir cette exposition immersive. Notre avons voulu laisser au visiteur sa liberté de perception et d’interprétation dans un espace où ses mouvements et déplacements feraient partie intégrante de notre création.”
Le résultat est à la hauteur de leurs ambitions. Les murs surdimensionnés de la halle principale révèlent aussi bien les coups de brosse expressifs et puissants que les couleurs fauves utilisées par le peintre. Magie du numérique oblige, les nuages de gouache se déplacent, comme poussés par un vent invisible, des nuées de corbeaux volent au firmament de cieux orageux,… Les différents tableaux se superposent au rythme d’une bande son qui déroute autant qu’elle séduit, mêlant subtilement morceaux classique (Lully, Puccini, Vivaldi, Brahms,…), jazzy (Miles Davis, Nina Simone) et pop (Janis Joplin).
Ce “programme long” est suivi d’un “programme court” qui plonge le spectateur dans un “Japon rêvé, images du monde flottant”. Signée du studio artistique Danny Rose, cette autre création numérique trouve sa source dans les estampes japonaises. Esprits folkloriques peuplant la forêt, geishas aux kimonos chatoyants qui se dévoilent derrière des paravents en papier de riz, danse guerrière des samouraïs, poissons géants ondulant sous une mer démontée, ballets d’éventails colorés … Cette succession de scènes oniriques se conclut avec l’envol de milliers de lampions qui s’élèvent comme autant d’étoiles dans un ciel couleur encre, portés par un air de piano mélancolique.
Le studio (espace qui donne carte blanche à des artistes du numérique) propose en parallèle une création conçue exclusivement pour l’Atelier des Lumières : “Verse”. Thomas Verse, son réalisateur, propulse cette fois le spectateur au cœur de l’univers, à la rencontre du cosmos et des supernovae. Un voyage stellaire hypnotique et métaphysique qui tranche tout en restant sur une même thématique : celle des étoiles.
Atelier des Lumières, 38, rue Saint Maur – 75011 Paris
Lire: Expo. Caravage entre ombre et lumière au musée Jacquemart-André: https://www.weculte.com/cultures/expo-caravage-entre-ombre-et-lumiere-au-musee-jacquemart-andre/
