la semaine du golfe 2023
"La Semaine du Golfe" : l'affiche de la 12è édition signée Gildas Flahault, qui aura lieu du 15 au 21 mai 2023

Interview. Manifestation maritime d’envergure internationale, « La Semaine du Golfe » qui rassemble tous les deux ans des milliers de bateaux venus du monde entier dans le Golfe du Morbihan, vient de dévoiler l’affiche de la 12è édition, qui aura lieu du 15 au 21 mai 2023. Rencontre avec son auteur, l’artiste peintre et navigateur breton Gildas Flahault


Gildas Flahault : « La Semaine du Golfe est une véritable ode à la voile »


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Gildas Flahault : « Je suis né dans une famille où il y avait une vraie tradition de peinture » (photo) V.H

Evénement maritime d’envergure internationale, « La Semaine du Golfe » rassemble tous les deux ans au printemps, plus d’un milliers de bateaux dans le Golfe du Morbihan, cette « petite mer » qui compte parmi les plus belles baies du monde.

Les organisateurs de la manifestation très attendue après une année 2021 blanche, en raison de la crise sanitaire, viennent de dévoiler l’affiche de la 12ème édition qui se déroulera du 15 au 21 mai 2023.

Une toile porteuse de rêves et d’horizons lointains, signée Gildas Flahault, artiste peintre breton, loup de mer passionné d’art et de voile, auteur des 12 affiches de l’événement né en 2001 : « ça a fini par créer une bonne collection ! » sourit-il «Quand on fait un exercice comme celui-là, il faut à chaque fois se renouveler et trouver un point de vue, une ambiance différente ». L’occasion pour We Culte d’aller à sa rencontre.

Quel thème avez-vous privilégier pour l’affiche de l’édition 2023 de « La Semaine du Golfe » ?

Gildas Flahault : J’ai voulu privilégier l’enfance, parce que quand on fait une imagerie concernant la marine, les bateaux, on est toujours tenté de mettre des hommes viriles, avec des gros bras et des tatouages (rires). J’ai eu cette enfance dans le Golfe du Morbihan absolument merveilleuse, où on rencontre toutes les conditions météorologiques, des courants, de marées… J’ai navigué un peu partout dans le monde et j’ai appris énormément de choses dans ce fantastique territoire maritime.

Là, vous avez voulu mettre en avant un jeune personnage, devant une flottille de différents bateaux…

Gildas Flahault : C’est une gamine de 11-12 ans qui est fière et heureuse de tenir un aviron à l’étrave d’un bateau et d’envoyer bientôt l’amarre sur le quai. J’ai voulu faire une espèce de collage de différentes embarcations qui sont censées représenter la diversité des bateaux qu’on peut rencontrer durant « La Semaine du Golfe ». On a un sinagot, une chaloupe sardinière de Douarnenez, une bisquine de Cancale, un maquereautier, un thonier, un voile-aviron, un bateau léger norvégien, un cotre et au fond, un trois-mâts. Le propos de « La Semaine du Golfe » est d’inviter des bateaux du monde entier, c’est ça qui est extraordinaire dans ce rendez-vous. Il y a des bateaux microscopiques aussi jolis et bien entretenus que des navires de 100 mètres. C’est une véritable ode à la voile, c’est merveilleux. Les bateaux sont mis en flottille, avec les voiles rouges, les yachts classiques, les bateaux de pêche, les grands voiliers…



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« La Semaine du Golfe » : l’affiche créé par Gildas Flahault (photo) V.H

L’idée de l’affiche, c’est la transmission aux nouvelles génération ?

Gildas Flahault : J’avais déjà réalisé une affiche sur le thème de la transmission, avec un enfant à la barre d’un bateau et un homme qui lui donne des conseils. L’éducation à la mer est une chose qui compte énormément. C’est incroyable ce que peut apporter la navigation. Faire du près contre le vent pendant dix heures, ne pas changer de bord, ni revenir parce que c’est compliqué et fatiguant, c’est une métaphore formidable pour l’inertie qu’on peut avoir dans la vie à faire quelque chose. Il y a toutes les notions de solidarité, le contact avec la nature, la réalité de la marée, du vent, des courants qui sont à apprendre.

Quelle technique utilisez-vous ?

Gildas Flahault : C’est de la peinture sur du contreplaqué. Dessiner directement sur la toile, c’est moins précis. Là, je peux « dessiner dur », poncer, colorier. En fait, c’est une forme de coloriage. Je suis né dans une famille où il y avait une vraie tradition de peinture, j’ai fait une école de dessin, en Belgique. Je n’y suis resté qu’un an, car plus jeune, j’étais un peu indiscipliné (rires), mais j’y ai rencontré des profs formidables qui m’ont éveillé à tout ce qu’il faut savoir pour concevoir des images. J’ai fait ma première exposition à l’âge de 19 ans. J’en ai aujourd’hui 64 et j’ai passé ma vie à faire de la peinture, de la déco de bateaux de course, des scénographies… Mes influences viennent de la peinture classique, du cinéma, de la BD, c’est un mixte que je finis par faire.

Entretien réalisé par Victor Hache

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