le labyrinthe de tim burton
"Le labyrinthe de Tim Burton (photo) : l'exposition nous plonge dan l'univers fantastique du cinéaste américain ©Zuma Press / Bestimage

WE CULTE Y ÉTAIT. Très attendue, l’exposition « Le Labyrinthe de Tim Burton » est enfin à Paris. Une fantastique plongée dans l’univers du cinéaste américain réunissant plus d’une centaine d’œuvres originales, des décors, des costumes, des projections, des personnages emblématiques … À découvrir absolument, à l’Espace Chapiteaux de la Villette, jusqu’au 20 août prochain.

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« Le Labyrinthe de Tim Burton « : (c) Fabian Morasut

L’appellation exposition immersive a tellement été utilisée ces dernières années qu’elle semble quelque peu galvaudée. Mais, dans le cas présent, difficile de trouver une expression plus appropriée pour définir « Le labyrinthe de Tim Burton » présenté sous un chapiteau de 5000 m2. D’ailleurs, avant de s’engouffrer dans la tête de l’étrange animal qui semble protéger l’accès, on nous prévient : « A présent, vous allez entrer dans l’esprit de Tim Burton ! ».

Avant la visite, une jeune femme, juchée sur une échelle, redonne un peu d’éclat à l’impressionnante dentition. Une retouche demandée par le cinéaste lui-même qui a supervisé le moindre détail de cette expérience inédite organisée en collaboration avec LETSGO (une société spécialisée dans la promotion et la production d’évènements et de spectacles musicaux en Espagne mais aussi à l’international).

Un évènement évidemment très attendu, puisque la dernière incursion dans l’esthétique de Burton remonte à 2012 lors de la rétrospective qui lui a été consacrée à la Cinémathèque Française. La différence notable est qu’ici, le visiteur est aussi acteur.

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« Le labyrinthe de Tim Burton » (c) Fabian Morasut

Par petits groupes, on arrive dans la première salle où un buzzer indique le début du parcours. Ensuite, chacun est libre de choisir son itinéraire en poussant des portes numérotées de 1 à 4. A priori, impossible de se retrouver deux fois dans le même espace, à moins de revenir sur ses pas, ce qui n’est évidemment pas conseillé…

Ainsi, d’une salle à l’autre (une quinzaine sont annoncées), identifiées sous les noms de « Amour, fantômes et cimetières », « Oyster Boy », « Monstres incompris » ou encore « Alien-nation » on plonge avec émerveillement au coeur de films comme « Beetlejuice », « Alice au pays des Merveilles », « Mars Attacks ! », « L’étrange Noël de Monsieur Jack, « Charlie et la Chocolaterie »… dans des ambiances sonores et visuelles impressionnantes. Un monde peuplé de personnages à la fois fantastiques et inquiétants, à l’image des contes de notre enfance.

On se retrouve alors au milieu de champignons géants, on marche sur des insectes grouillant dans le sol, on s’attarde devant « La triste fin du petit enfant huitre et autres histoires », le recueil écrit et dessiné par Tim Burton, on se retrouve dans un cimetière sur fond d’orages et de pluie, on croise les statues de la Reine de Coeur, du Chapelier ou d’Edward aux mains d’argent…

Au sujet de ce dernier, on peut lire ces lignes de Johnny Depp: « Tout ce que j’ai eu la première fois que je suis allé travailler avec Tim sur « Edward aux mains d’argent », mis à part les images qui me venaient à l’esprit, c’était un petit dessin que Tim avait fait. Un coup d’oeil à ce dessin était tout ce dont j’avais besoin pour comprendre ce qu’était Edward ».



De fait, outre les décors, les costumes, les projections, les musiques composées pour la plupart par Danny Elfmann… l’exposition met largement l’accent sur le dessinateur en présentant plus d’une centaine d’oeuvres originales dont certaines sont animées.

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« Le labyrinthe de Tim Burton  » (c) Fabian Morasut

En lisant les commentaires affichés, on apprend ainsi que, lors de conférences de presse ou en réunion, Burton est toujours à la recherche d’un bout de papier et d’un crayon pour se détendre. Et qu’au lycée, il avait commencé à créer son propre groupe de monstres incompris en esquissant notamment le portrait d’un garçon avec des ciseaux à la place des mains.

Au gré d’un cheminement qui dure environ une heure, on a en effet le sentiment d’entrer dans l’esprit du célèbre artiste et réalisateur américain. Comme si les rouages de son inspiration et de son incroyable créativité se déroulaient sous nos yeux.

Depuis sa passion pour les extra-terrestres, les films de science-fiction des années 50 et 60 et ceux avec Vincent Price qu’il regardait enfant, à sa vision effrayante des clowns en passant par ses représentations étrangement festives de la mort… sans oublier les animaux de compagnie (dont les siens apparaissent parfois dans ses films) qui affichent souvent plus de personnalité que les humains.

A la sortie, une boutique propose quelques souvenirs… Mais « Le labyrinthe de Tim Burton » donne surtout envie de (re)découvrir sa filmographie, puisque, en nous invitant à pousser quelques portes, il donne aussi des clefs pour accéder à son fantastique univers…

Annie Grandjanin


  • A voir : « Le labyrinthe de Tim Burton » : jusqu’au 20 août 2023, à l’Espace Chapiteaux du Parc de la Villette, Quai de la Charente, 75019 Paris. Tél.:01.41.57.32.19. Infos sur les sites https://lavillette.com et timburtonexhibition.com

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur :annieallmusic.com/


 

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