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Boris Vian photographié par son ami Jean Suyeux, en 1956 (archives Cohérie Boris Vian)

Disparu prématurément, Boris Vian a laissé une œuvre foisonnante. À l’occasion du centenaire de sa naissance des sorties et rééditions de livres et de disques, des concerts, des pièces de théâtre, des festivals, des expositions… rendent hommage à ce génial touche-à-tout un peu partout en France mais aussi à l’étranger.

Pour célébrer le centenaire de sa naissance (le 10 mars 1920), de nombreux rendez-vous sont organisés en France mais aussi en Belgique, en Roumanie, en Ukraine, en Suisse… Un hommage parrainé par Mathias Malzieu du groupe Dionysos, qui n’aura rien de figé car Boris Vian avait l’âme facétieuse 

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Vian, son chat et sa guitare-lyre sur laquelle il a composé nombre de chansons en 1956 (DR Archives Cohérie Boris Vian)

Écrivain, trompettiste, scénariste, acteur, peintre, ingénieur, critique, bricoleur d’objets insolites…Boris Vian a coiffé bien des casquettes. Il serait vain d’imaginer ce que ce génial touche-à-tout aurait encore créé si son coeur n’avait pas flanché le 20 juin 1959, lors de la projection privée du film « J’irai cracher sur vos tombes ». Disparu  à 39 ans, il n’aura pas eu le temps de connaître « les chiens noirs du Mexique qui dorment sans rêver, les singes à cul nu dévoreurs de tropiques, les araignées d’argent au nid truffé de bulles… » (« Je voudrais pas crever », 1952)

Pour célébrer le centenaire de sa naissance (le 10 mars 1920), de nombreux rendez-vous sont organisés en France mais aussi en Belgique, en Roumanie, en Ukraine, en Suisse… Un hommage qui n’aura rien de figé car Vian avait l’âme facétieuse.
Petit pied de nez du destin, Mathias Malzieu (du groupe Dionysos) qui a accepté d’être le parrain de ce centenaire va désormais assurer la direction artistique du Théâtre Les Trois Baudets à Paris, la salle mythique de Jacques Canetti où Boris fit ses débuts de chanteur.

Après le décès de sa seconde épouse Ursula Kübler-Vian, c’est Nicole Bertolt qui a été nommée mandataire pour gérer la promotion et la diffusion de l’oeuvre de Boris Vian. Une succession qui porte le nom de « Cohérie » car Ursula n’aimait pas le terme d’héritier. Voilà pour la petite histoire de cette appellation inhabituelle proposée à ‘époque par un ami.
Outre la parution de « Boris Vian 100 ans – le livre anniversaire« , écrit par Nicole Bertolt et Alexia Guggémos, paru le 3 octobre dernier aux Éditions Heredium (au catalogue des Éditions Prisma), divers ouvrages comme ses « Oeuvres romanesques complètes », un nouveau coffret La Pléiade, ainsi que des colloques universitaires permettront de (re) découvrir l’écrivain.

Afin de fêter les multiples facettes de cet esprit curieux, il y aura bien sûr des sorties (ou rééditions) de disques, des concerts, des lectures, des pièces de théâtre, des festivals, des expositions, des soirées jazz aux Deux Magots à Saint-Germain-des-Prés…

Un programme si riche qu’on ne citera ici que quelques événements: la publication en coffret fac-similé des Unes détournées, ses correspondances de 1932 à 1959, un coffret-collector de 6 vinyles + 4 CD en édition limitée et numérotée réunissant quelques-uns des grands interprètes de Vian comme Mouloudji, Serge Reggiani, Jacques Higelin, Henri Salvador, Magali Noël..., un Café-chantant suivi du Bal Vian au Théâtre Jean Vilar de Suresnes, des « Sons, musique et images » à la Villette, un spectacle circassien d’après l »Écume des jours », par la Compagnie Azeïn, une exposition « Bison ravi », l’émission d’un timbre Boris Vian en mars 2020, un « Patamusic-hall » avec la troupe de comédiens-chanteurs de la Comédie Française, au Studio Marigny…

Et enfin, pour la soirée de clôture (sous la direction de François Nida et Nicole Bertolt), le 20 novembre 2020, à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale de France, le public pourra entendre Nicole Bertolt et Joëlle Lhespitaou (la nièce de Vian) commentant une « biographie à rebrousse-poil », l’Oulipo jouant avec ses mots, Mathias Malzieu dans des extraits de « L’Écume des jours », Carmen Maria-Véga revisitant quelques « Chansons possibles et impossibles » ou encore Abd al Malik pour une lecture de la lettre à Paul Faber dédiée au Déserteur.

Texte Annie Grandjanin

Programme complet sur le sitehttps://centenaireborisvian.com/

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