120 sculptures et 80 dessins de l’artiste britannique Henry Moore prennent la pose et s’exposent en majesté à l’espace du Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture à Landerneau et à Brest (Finistère) jusqu’au 4 novembre.
Après Giacometti, qui avait attiré 250 000 visiteurs, le sculpteur britannique Henry Moore fait l’objet d’une riche exposition, à Landerneau et à Brest, en Bretagne, dans le Finistère.
Présentée par le Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture en partenariat avec la Fondation Henry Moore située à Perry Green (où il vivait) en Angleterre qui a prêté pas moins de 200 pièces, l’ensemble permet de (re)découvrir cet artiste majeur.
S’il est reconnu dans le monde entier, la France ne compte paradoxalement que deux sculptures de l’artiste anglais, installées devant le bâtiment parisien de l’Unesco et aux jardins des Tuileries.
Henry Moore, un des sculpteurs les plus influents du 20ème siècle
Celui qui reste l’un des sculpteurs les plus influents du 20ème siècle n’avait pas bénéficié d’une telle rétrospective depuis l’expo à la Fondation Maeght en 2002 et les dessins et moulages montrés au Musée Rodin à Paris en 2011.
L’exposition Henry Moore en Finistère donne ainsi à mieux comprendre le parcours de l’artiste né en 1898 et décédé en 1986, grâce à 120 sculptures et 80 pièces, une œuvre montrée dans son entier : «des dessins de jeunesse jusqu’aux œuvres de la maturité des années 1980 » souligne Christian Alandete, co-commissaire de l’exposition. On suit ainsi près de 60 ans de carrière d’Henry Moore au travers de la grande diversité de son travail.
Des œuvres toujours monumentales, modèles d’équilibre, solidement plantées. Tantôt mates, tantôt brillantes, belles, leur aspect tout en rondeur donne envie de les toucher ou de s’y blottir.
Moore a su jouer à la fois de l’abstraction et de la figuration, offrant une nouvelle dimension à la sculpture
Henry Moore a su jouer à la fois de l’abstraction et de la figuration, offrant une nouvelle dimension à la sculpture. L’un de ses thèmes favoris est la figure allongée (reclining figure), entrecoupée d’espaces vides. Reposant souvent sur les coudes, elle s’inspire d’une sculpture rituelle mexicaine, le «Chac Mool», terme inventé en 1875 par l’explorateur Auguste Le Plongeon, désignant un type de statue trouvé dans l’ancienne ville maya Chichen Itza, au Mexique. Cette position est rarement montrée dans la sculpture moderne, la figure étant souvent représentée dans sa verticalité.
La scénographie permet de redécouvrir les sculptures aux formes organiques d’Henry Moore, selon l’endroit où l’on se trouve : « il y a de l’espace, on peut aller très lentement, un peu comme le slow-food, on peut digérer et comprendre les œuvres » apprécie Mary Moore, fille de l’artiste : «J’ai vu beaucoup, beaucoup d’expositions de Moore et celle-ci fait partie des meilleures ».
Des œuvres installées en plein air. « Le meilleur environnement et complément de la sculpture est la nature » disait Henry Moore
Des œuvres installées à Landerneau, mais aussi à Brest dans différents endroits publics (devant l’Hôtel de ville, le long des rives de l’Elorn…) ainsi qu’aux Ateliers des Capucins, vaste lieu de culture de la cité du Ponant. Une démarche qu’aurait sûrement aimé Henry Moore, qui considérait que la sculpture est un art de plein air : «La lumière du jour, celle du soleil lui est nécessaire, et pour moi, le meilleur environnement et complément de celle-ci est la nature » disait-il.
Exposition Henry Moore à Landerneau et à Brest jusqu’au 4/11/2018
Lire: L’oeuvre en noir du peintre Pierre Soulages: https://www.weculte.com/cultures/exposition-loeuvre-en-noir-du-peintre-pierre-soulages/