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Nathalie Talec, "In a silent way"© Adagp Paris, 2020

Art contemporain. Le Voyage à Nantes invite à une déambulation poétique et culturelle durant tout l’été au long d’une ligne verte tracée au sol permettant d’aller à la découverte d’œuvres signées par les plus grands artistes contemporains. 

Le Voyage à Nantes invite à un riche programme culturel et patrimonial le long d’un parcours urbain s’étirant sur plus de 12 kilomètres. Une ligne verte tracée au sol permet d’aller à la découverte d’installations souvent monumentales signées par les plus grands artistes d’aujourd’hui 

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© Vincent Olinet, Lit à baldaquin sur le canal Saint-Félix

A Nantes on n’a peut-être pas la mer, mais on a des idées. La cité nantaise qui est longtemps apparue effacée a su rebondir à partir des années 1990, grâce à une importante offre culturelle. Chaque été depuis 2012, Le Voyage à Nantes invite à un riche programme culturel et patrimonial le long d’un parcours urbain s’étirant sur plus de 12 kilomètres. Une ligne verte tracée au sol permet ainsi d’aller à la découverte d’une centaines d’œuvres signées par les plus grands artistes d’aujourd’hui, réparties dans les ruelles historiques de la ville, les jardins de la métropole et l’estuaire.

Durant deux mois, l’art infuse l’espace public de Nantes qui s’ouvre en grand pour accueillir un large public, 7 jours sur 7, surpris de voir surgir des installations souvent monumentales à chaque coin de rue. A l’image de la Cascade d’eau coulant sur les colonnes du Théâtre Graslin, mariant modernité et architecture de la salle d’Opéra construite à la fin du XVIIIème siècle. On verra également un Lit à baldaquin flottant sur le canal Saint-Félix ou d’une sculpture Fontaine exposée place Royale, représentant un sexe féminin, créée par Elsa Sahal évoquant le Manneken-Pis de Bruxelles.

Sur l’île de Nantes, quartier de la création, on peut aussi voir deux grandes figures féminines blanches aux yeux clos, l’une portant un masque de réalité virtuelle, l’autre un casque audio « comme une allégorie de la connaissance, du sensible, des aspirations et aventures pionnières humaines » explique la sculptrice Nathalie Talec ou encore l’œuvre d’Evor, Psellion de l’île, un métaséquoia de 20 mètres de hauteur entouré à sa base d’ »un immense anneau qui le protège et affirme sa présence comme un trésor à défendre. »

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Evor, Psellion de l’île, prairie au duc. Le Voyage à Nantes

Du Château des Ducs de Bretagne, au Lieu Unique, en passant par le Musée d’Histoire naturelle ou les Machines de l’Île, le Voyage met en scène une multitude d’expositions d’art contemporain, qui viennent agrémenter la déambulation. Avec pour ciment commun à l’événement, la culture et l’art, qui occupent ici une place ce choix : « La culture doit montrer qu’elle n’est pas une option mais bien une composante essentielle de notre humanité » confie Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes : « Les discours sur l’artificialité du monde de l’art au regard des besoins « vitaux » vont réapparaître quand la crise sanitaire aura laissé la place à la crise économique. Nous aurons plus que jamais à lutter contre ces discours prétendument de bon sens et à les ridiculiser en provocant les désirs des publics » poursuit-il.

Un voyage poétique urbain à ciel ouvert qui transforme Nantes en territoire de rencontres, marqué par la diversité et la gratuité de ses installations. A découvrir jusqu’au 27 septembre.

Texte Victor Hache

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