Musique. Julien Doré, une pop à aimer sans modération

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Julien Doré revient avec l'album "aimée". ©Goledzinowski

Musique. Quatre ans après « & », le chanteur Julien Doré revient avec « aimée ». Un album sensible où il met son cœur à nu, nous parle de nos vies contemporaines et fait part de son inquiétude du monde d’après. En attendant son retour sur scène à partir du 1er octobre, trois ans après sa dernière tournée qui avait réuni 500 000 personnes.

« aimée », un disque sensible dans lequel Julien Doré met son cœur à nu, à travers onze chansons, dont un duo avec Clara Luciani (« L’île au lendemain ») et un featuring avec les rappeurs belges Caballero&JeanJass (« bla-bla-bla »)

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Julien Doré. Photo Goledzinowski

Cet été Julien Doré a fait grimper la température avec « La fièvre ». Un titre où le chanteur âgé de 38 ans, constate que « le monde a changé » et qu’il y a quelque chose de cassé, évoquant le réchauffement climatique et l’avenir de la planète. Une chanson qui a donné lieu à « La Fever », un remix et un clip au message féministe, dont les droits seront reversés à la Fondation des femmes. Et puis, il y a eu le mélancolique « Barracuda II », une ballade piano-voix aux mots émouvants et déjà presque un classique de la chanson française (« si le monde explose, parle-lui de moi ») accompagnée d’un clip tourné au pied du château de Tornac (Gard) avec chœurs d’enfants, où il fait part de son inquiétude du monde d’après.

Une fusée à trois étages, prélude à la sortie aujourd’hui de son très attendu nouvel album « aimée ». Un opus en forme d’ode à la génération des femmes qui ont construit Julien Doré.

Aimée, c’est aussi le prénom de sa grand-mère de 99 ans, militante syndicale « qui s’est battue toute sa vie pour les droits des veuves de mineurs » dans la région d’Alès, la ville natale du chanteur gardois. Aimée, c’est également le prénom de sa mère qui a « accueilli pendant des années, les femmes battues afin de les reloger loin de la violence » dit-il.

Un disque sensible dans lequel Julien Doré, moins centré sur lui, met son cœur à nu, à travers onze chansons pop portées par sa voix douce, dont un duo avec Clara Luciani (« L’île au lendemain ») et un featuring avec les rappeurs belges Caballero & JeanJass (« bla-bla-bla« ).

Il y a le tubesque « Nous », un titre qui invite à vivre le temps présent, à regarder vers la mer et la lune, loin de l’agitation des hommes, le dansant « Waf », où le chanteur s’en remet au bonheur de l’amour et de la poésie entre verre de Pastaga, Verlaine et Kafka, « Ami », sur « la présence des absents » et des proches disparus ou encore « Lampedusa », chanson miroir sur le sort des réfugiés de l’île italienne « Sur ce radeau bancal/où les murènes s’écrasent/il y a nous/ ».

Sa manière de nous parler de nos vies contemporaines, le regard tourné vers la transmission aux nouvelles générations : « Mon trousseau, c’est des mélodies, des mots, des images, basta » confie-t-il : « je veux que les enfants me comprennent, qu’ils rient, dansent, où posent des questions à leurs parents. L’enfer c’est là où il n’y plus de pourquoi ».

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Et d’ajouter « il est temps que la justice écoute aux portes de la beauté, pour des enfants forts, pour espérer que le monde change » dit-il. En attendant de retrouver Julien Doré sur scène à partir du 1er octobre, trois ans après sa dernière tournée qui avait réuni 500 000 personnes.

Victor Hache

 

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Victor Hache