the kinks trouble fêtes du rock anglais
The Kinks. Pictorial Press Ltd/Alamy S

Télé. The Kinks ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du rock britannique. Le groupe londonien fait l’objet d’un électrisant documentaire signé Christophe Conte « The Kinks, trouble-fêtes du rock anglais », qui retrace le parcours de la formation des frères Ray et Dave Davies, qui bouscula la pop des années 1960. A voir sur Arte, vendredi 23 avril – 22h30.


Emmenés par les fougueux et tourmentés Ray et Dave Davies, les Kinks ont écrit la bande-son des sixties, grâce à un rock empreint de modernité qui continue d’influencer nombre de groupes d’aujourd’hui


Dans la hiérarchie du rock britannique, il y a les Beatles, les Rolling Stones, The Who et The Kinks, qui n’ont jamais eu la chance de connaître la même notoriété. Entre exubérance pop et dépressions créatives cycliques, Ils ont mené une carrière en dents de scie marquée par des morceaux parmi les plus beaux de l’histoire du rock tels « You really got Me », « All Day and all of the night », « Waterloo Sunset » ou « Sunny Afternon ».



« Les Kinks savaient tout faire. Ils pouvaient sonner hard-rock, se montrer hyper-sensibles et être un peu sarcastiques » dit Jon Savage, auteur anglais d’une biographie sur le groupe. Le documentaire « The Kinks, trouble-fêtes du rock anglais » signé de l’ancien journaliste des Inrockuptibles Christophe Conte, diffusé ce soir sur Arte, retrace le parcours du groupe et l’époque de la pop britannique des années 1960 et de sa jeunesse témoin de « l’avènement d’un nouveau monde, avec le swinging london au centre et tout une aristocratie du plaisir e de l’insouciance qui papillonnent autour ».

https://youtu.be/VfUS0HkyEk0

Voilà qu’en 1963 les Kinks apparaissent, quatre garçons rapidement perçus comme trop turbulents, moqueurs et versatiles. Ils deviendront l’un des groupes les plus influents du rock. Avec pour leaders, les fougueux et tourmentés Ray et Dave Davies : « The Kinks, c’est le premier groupe punk sans le savoir » remarque le journaliste et critique rock Michka Assayas. Entre les deux frères il y avait souvent des conflits, des bagarres : « Ils étaient beaucoup plus violents que les Rolling Stones. Les mauvais garçons c’était les Kinks » raconte Jon Savage.



Ils ont grandi à Muswell Hill, quartier ouvrier du Nord de Londres, d’où leur textes mêlant observations sociales, ironie et nostalgie. Surtout, ils possédaient un son  » sale et trash », signature sonore qui faisait la différence avec d’autres formations pop plus sages. Incontrôlables, ils ont été interdits de jouer aux Etats-Unis de 1966 à 1969, ce qui a freiné leur développement de carrière. Les Kinks qui ont été contraints de jouer principalement sur le sol anglais et européen, n’ont pas eu la chance de leurs concurrents. Ils n’avaient pas signé dans la bonne maison de disques, n’étaient pas entourés de managers aussi efficaces que ceux des Beatles ou des Stones.

Une trajectoire complexe qui n’a pas empêché le groupe de sortir 24 albums studios, dont l’excellent « Face to Face » ou encore « The Kinks Are the Village Green Preservation Society », lequel connaîtra un échec commercial et des disques-concept tel « Arthur » comprenant la chanson « Lola », sur le thème du mélange des genres, qui obtiendra un grand succès.



Les Kinks ont écrit la bande-son des sixties, une musique empreinte de modernité qui continue d’influencer nombre de groupes comme XTC, Madness, Blur ou Arctic Monkeys : « C’est ce que la pop peut faire de plus beau » avance le musicien et producteur Bertrand Burgalat : « c’est-à-dire jouer de tous les codes de la musique populaire et de faire quelque chose de profond qui parle souvent de l’époque et arrive à le faire avec beaucoup de sensibilité. C’est très rare ».

Victor Hache
  • A voir documentaire : « The Kinks, trouble-fêtes du rock anglais » de Christophe Conte, vendredi 23 avril sur Arte – 22h30.

 

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