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Marcel Proust

En découvrant le tableau de Vermeer, l’écrivain Marcel Proust éprouve un ébranlement sensoriel qu’il va retranscrire dans « La Prisonnière », le cinquième tome d’À la recherche du temps perdu, avec la mort de Bergotte.

livre proust, vermeer, rembrandt par jean pavansProust, Vermeer, Rembrandt
Jean Pavans
Arléa, 84 pages, 7 euros

Qui sommes-nous lorsque nous lisons ? Quels lecteur sommes-nous ? Quels sont les affects qui se déploient en ouvrant un livre ? Que nous dit une page lorsque, en lecteur actif nous travaillons à son élucidation ? Jean Pavans, traducteur émérite d’Henry James, associe ces questions théoriques à sa propre expérience de lecture.

Si le projet de l’auteur se fait aride dès les premières pages, il s’incarne avec la description de l’ébranlement sensoriel de Marcel Proust en découvrant, en 1921, au musée du Jeu de Paume à Paris le « petit pan de mur jaune » de la « Vue de Delft » du peintre néerlandais  Vermeer. L’écrivain retranscrit cet effet de cristallisation et de sidération dans « La Prisonnière », le cinquième tome d’À la recherche du temps perdu, avec la mort de Bergotte : «Ses étourdissements augmentaient ; il attachait son regard comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir au précieux petit pan de mur

Pour l’écrivain Jean Pavans, la vie est littérature si elle renvoie à une sublimation, un accès à un autre que soi

Saisi, fasciné, bouleversé, pris au piège par ce tableau, Proust avait déjà imaginé l’auteur, poète et critique d’art britannique John Ruskin, vieillissant, proche d’une mort certaine déambulant lentement dans une rétrospective Rembrandt à Amsterdam, « le même effort pour comprendre la beauté le conduisait encore ».

Si pour François Truffaut le cinéma était la vie, Jean Pavans avance l’hypothèse que la littérature contient la vie et la vie est littérature si elle renvoie à une sublimation, un accès à un autre que soi.

l'écrivain Jean PavansL’auteur: Jean Pavans

Jean Pavans, né le 20 septembre 1949 à Tunis, est un romancier et traducteur français. Il a traduit l’œuvre d’Henry James dont la plupart des livres est publiée par les Éditions de la Différence. Pour divers éditeurs, il a traduit d’autres classiques anglo-saxons, comme Édith Wharton, Virginia Woolf, Gertrude Stein, Harold Pinter ou Shelley.

 

LIRE: Quand Zola souffle sur les braises de l’amour : https://www.weculte.com/litterature-2/livre-quand-zola-souffle-sur-les-braises-de-lamour/

 

 

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