c'est une chanson qui nous ressemble
Exposition "C'est un chanson qui nous ressemble" : Charles Aznavour, à New York, en mars 1963 (c) Claude Poirier/Roger-Viollet

Exposition. Première exposition temporaire de la Cité internationale de la langue française au Château de Villers-Cotterêts « C’est une chanson qui nous ressemble. Succès mondiaux des musiques populaires francophones », dont le commissaire est le journaliste Bertrand Dicale, est à la fois passionnante et ludique. À découvrir en famille jusqu’au 5 janvier 2025.


c'est une chanson qui nous ressemble
« C’est une chanson qui nous ressemble. Succès mondiaux des musiques populaires francophones » : une exposition passionnante à voir jusqu’au 5 janvier 2025 (c) DR

« Le désir de français naît souvent de la chanson » peut-on lire dans la présentation de la première exposition temporaire de la Cité internationale de la langue française (au Château de Villers-Cotterêts) , intitulée « C’est une chanson qui nous ressemble. Succès mondiaux des musiques populaires francophones ». Un titre emprunté au texte de la chanson de Prévert (sur une musique de Kosma) « Les feuilles mortes« .

A l’évidence, la chanson française, elle, n’a jamais été aussi vivante et elle s’exporte un peu partout dans le monde. C’est en tout cas ce que le visiteur est invité à découvrir, sur près de 400 m2, autour de cinq thèmes : le cabaret, la rue, le music-hall, le club et enfin le dancing.

Ne cherchez pas un ordre chronologique car ce n’est pas le propos de Bertrand Dicale, commissaire de l’exposition. « Ce n’est pas une histoire de la chanson mais une réflexion sur ce qui fait que quelqu’un qui ne parle pas notre langue écoute la chanson française » précise-t-il.



On ne trouvera pas davantage les noms d’Hallyday, Souchon, Brel ou de Brassens puisque leurs succès ne dépassent guère les limites de l’hexagone. Les femmes, en revanche, sont omniprésentes: « Lorsque j’ai pris une feuille pour écrire quelques noms, les premiers qui sont venus sont ceux d’Edith Piaf, Françoise Hardy, Juliette Gréco et Aya Nakamura ».

En entrant dans la première salle « Cabaret », on peut être surpris de voir « cohabiter » l’interprète de « Si tu t’imagines » et celle de « Djadja« . Provocation ou malice ? Un constat sûrement, puisque Aya Nakamura est la première artiste de langue française classée dans les tops en Inde, au Costa, aux Emirats Arabes Unis… et elle est aussi la plus streamée dans le monde.

Au hasard des vitrines et panneaux réunissant manuscrits, affiches, photos, articles de presse nationale et internationale, partitions, mais aussi quelques écrans, costumes ou objets comme la guitare en forme de continent africain de Jacob Desvarieux du groupe Kassav, on se passionne tour à tour pour les chansons d’amour, de révoltes, l’actualité pop, les ambassadrices telles que Mireille Mathieu, Jacqueline François, Line Renaud…, les multiples versions de « La Marseillaise« . Et même « Le boudin« . « C’est la seule chanson militaire qui, à ma connaissance, dit que les militaires peuvent être dépressifs ! » confie Bertrand Dicale.

Des pastilles en carton baptisées « Le saviez-vous ? » sont également disséminées dans les salles, histoire de rendre le parcours encore plus ludique. Quant aux plus curieux, ils ne manqueront pas de s’arrêter devant une console permettant de remixer la chanson « Pour que tu m’aimes encore » extraite de l’album « D’eux » de Céline Dion.

A l’heure où on évoque à l’envi la nécessité de (re)créer du lien, les ritournelles populaires apparaissent comme un vecteur essentiel entre les pays et les générations.

« C’est une exposition à partager en famille. L’idée est que les grands-parents apprennent qui est Aya Nakamura et que les petits-enfants découvrent Maurice Chevalier, Edith Piaf ou Juliette Gréco« .

« C’est une chanson qui nous ressemble, succès mondiaux des musiques populaires francophones » s’accompagne également de podcasts et d’un ouvrage éponyme. « Une évidence pour moi. Dans le livre, il y a un chapitre par panneau. Cela peut sembler didactique mais c’est aussi un outil pour les professeurs ».

Annie Grandjanin


  • Exposition : « C’est une chanson qui nous ressemble. Succès mondiaux des musiques populaires francophones ». Jusqu’au 5 janvier 2025 à la Cité internationale de la langue française – Château de Villers-Cotterêts dans l’Aisne. Infos sur le site www.cite-langue-francaise.fr
  • Livre « C’est une chanson qui nous ressemble, succès mondiaux des musiques populaires francophones » (Editions du patrimoine), 224 pages, 15 Euros.

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur : annieallmusic.com/


 

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