christian olivier le ça es le ça
Christian Olivier: le leader de Têtes Raides revient un nouvel album solo "Le ça est le ça" (c) Carl de Narp

Musique. Christian Olivier revient avec « Le ça est le ça », un album solo dans lequel il met en lumière les mots de 12 poètes russes de l’ère de la Révolution d’Octobre. Le leader de Têtes Raides rallume ainsi la flamme de la poésie qui habite son œuvre depuis ses débuts. A découvrir en live le 23 mars au Café de la Danse à Paris et en tournée.


Christian Olivier, avec « Le ça est le ça », rallume la flamme de la poésie qui habite son œuvre depuis toujours au travers d’un opus entièrement consacré aux poètes russes, qu’il admire


Christian Olivier (c) Carl de Narp
Christian Olivier (c) Carl de Narp

Et si la révolution prenait corps dans la poésie ? C’est bien de celle-ci dont il est question dans le nouvel album solo de Christian Olivier. « Le ça est le ça » titre jeu de mot à la Boby Lapointe qui s’inspire des vers de Daniil Harms, poète satirique né à l’époque soviétique en 1905 à Saint-Pétersbourg, considéré comme un maître de « l’absurde ». Artiste aussi audacieux qu’inclassable, Christian Olivier, leader du groupe Têtes Raides et co-fondateur du collectif de graphistes Les Chats Pélés, rallume une nouvelle fois la flamme de la poésie qui habite son œuvre depuis toujours au travers d’un opus entièrement consacré aux poètes russes, qu’il admire.

Un projet né il y a 4 ans, bien avant les événements ukrainien, qui met en lumière les mots de 12 artistes russes de l’ère de la Révolution d’Octobre :  « Ce qui m’a ému chez eux, moi qui ne suis pas un spécialiste, raconte-t-il, c’est le côté très viscéral de leur écriture. » Christian Olivier revisite ainsi Maïakowski, Pasternak, Essenine, Akhmatova, Harms, Blok, Tsvetaïeva, Bounine, Volochine, Klebnikov, Zdanevitch, Mandelstam ou encore Pouchkine, dont il s’approprie les poèmes pour en faire des chansons au chanté-parlé personnel de mots qu’on croirait écrits par lui. C’est là qu’on mesure la grandeur d’un artiste, au fait qu’il est capable de rendre vivants grâce à une interprétation parfaitement contemporaine, des poètes que l’on croyait oubliés.



On y retrouve cette âme slame qui émanait déjà de son livre « La Révolution au cœur » traversé par un conte magique accompagné d’images des Chats Pelés, paru aux éditions du Nouvel Attila en 2021. Un album réalisé par la productrice Edith Fambuena (Bashung, Higelin, Daho…) aux collages sonores mêlé de piano vintage, bastringue, chœurs, accordéon, riffs rock et électro, dominé par la voix rauque et poignante de Christian Olivier, à partir de textes traduits par d’André Markowicz (traducteur de Dostoïevksi) « À quoi bon les poètes en ces temps de misère ? » demande-t-il « Parce qu’il y a, dans cette poésie, toute la fraternité humaine, et toute l’indignation, et la beauté, et cette fragilité tellement puissante qu’elle est plus forte que tout, dès lors qu’elle peut se transmettre, elle, d’un être humain à l’autre, dès lors qu’elle est, en tant que telle, traduite en nous, — dès lors qu’elle est partage. » A découvrir le 23 mars au Café de la Danse à Paris et en tournée.

Victor Hache

  • Album : Christian Olivier «Le ça est le ça »/ Tôt ou Tard.

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