dick rivers est mort

#Disparition. Le chanteur de « Nice baie des Anges » et de « Twist à Saint-Tropez » est mort à 74 ans d’un cancer. Il était l’un des pionniers du rock à la française.

Dick Rivers, un look de rocker quelque peu démodé qui lui valait parfois des moqueries. Mais au fond, on l’aimait bien Dick, chanteur à la voix de crooner attachant qui, dans l’ombre de Johnny Hallyday et d’Eddy Mitchell contribua à populariser en France le rock anglo-saxon dans les années 1960

Avec son éternelle coiffure banane couleur jais, ses chemises western et ses santiags, Dick Rivers s’était créé un personnage de cow-boy à la Johnny Cash, qui a marqué le paysage du rock à la française. Un look de rocker quelque peu démodé qui lui valait parfois des moqueries. Mais au fond, on l’aimait bien Dick, chanteur à la voix de crooner attachant qui, dans l’ombre de Johnny Hallyday et d’Eddy Mitchell contribua à populariser en France le rock anglo-saxon dans les années 1960. Une musique qu’il a découverte à 15 ans à Nice où il écoute Gene Vincent, Vince Taylor à la radio et surtout Elvis, son idole absolue : « c’était Jésus ! » souriait-il «C’est lui qui a poussé la musique des Blacks chez les Blancs».

Décédé mercredi le jour de son 74ème anniversaire des suites d’un cancer, il est resté fidèle au rock, au blues et à la country au long d’une carrière de près de 60 ans. Né Hervé Forneri le 24 avril 1945, il choisit son nom de scène en référence au personnage de Deke Rivers incarné par Elvis Presley dans le film «Loving You». Leader et fondateur des Chats Sauvages, groupe de rock qui connut un immense succès dès 1961, il affole les années yé-yé avec des titres comme «Twist à Saint-Tropez» qui fit les grandes heures du club le Golf Drouot. Il s’installe alors à Paris, des rêves de musiques américaines plein la tête.

Puis, il entame une carrière solo où il interprète un registre plus séducteur, chantant dans son premier album (1963) « Je ne peux pas t’oublier », «Rien que toi», mais aussi une reprise de «What’d I Say» de Ray Charles ou encore «Tu n’es plus là», titre inspiré de «Blue Bayou» de Roy Orbison. Dick Rivers forçait le respect par sa longévité, sa persévérance et ses choix artistiques sans concession : «je n’ai jamais enregistré de soupe pour être à la mode » affirmait l’interprète du tube «Nice baie des Anges», qui connut des passages à vide dans les années 1970, bousculé par le mouvement hippie.

Il travailla avec Gérard Manset, avec Alain Bashung, directeur artistique de trois de ses albums. Au cinéma, il joua dans les films «La candide Madame Duff » et « Le Furet » de Jean-Pierre Mocky, au théâtre dans «Les Paravents» de Jean Genet. Mais jusqu’au bout, il resta passionné de musique, multipliant les expériences avec Benjamin Biolay, Mickey 3D, Joseph d’Anvers pour « L’homme sans âge » ou Oli le Baron pour l’album «Mister D». Une vie bien remplie marquée par une frustration, celle d’avoir été « la troisième roue de la charrette» du rock français confiait-il dans un livre d’entretien avec Sam Bernett, à l’occasion de ses cinquante ans de carrière.

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