Hippocampe Fou : « J’ai souvent été inspiré par le monde aquatique »

Musique/Interview. Sébastien Gonzales, plus connu dans le milieu du rap français sous le nom d’Hippocampe Fou a sorti récemment « L’Odyssée d’Hippo ». Un bel album conçu comme la bande originale d’un voyage imaginaire et onirique qui conjugue ses passions pour la musique, le spectacle vivant et le cinéma. À découvrir les 16 et 17 janvier sur la scène du 13ème Art à Paris.

Hippocampe Fou : « J‘ai toujours été fasciné par cet étrange animal dont le mâle porte les oeufs de la femelle »

Originaire de Thonon-les-Bains, Sébastien Gonzales alias Hippocampe Fou, s’est taillé une solide réputation dans le rap français avec des albums comme « Aquatrip », « Céleste » et « Terminus » et en se produisant notamment au sein du groupe La Secte Phonétik.

Cette fois, pour « L’Odyssée d’Hippo », il nous embarque, avec la complicité du compositeur et musicien Lucas Dorier, à bord d’une montgolfière, dans sa cabane ou un saloon… tout en nous invitant à prendre un « Nouveau départ ». Un voyage imaginaire et onirique destiné à « faire grandir les plus jeunes et rajeunir les plus grands ».

Rencontre avec ce doux rêveur, avant ses spectacles parisiens au 13ème Art, les 16 et 17 janvier.

Votre nom d’artiste est une référence à la partie du cerveau qui concerne la mémoire ou à votre passion pour le cheval de mer ?

Hippocampe Fou : Honnêtement, je n’avais pas pensé au cerveau. Mais on peut dire que c’est un petit plus ! En fait, j’ai toujours été fasciné par cet étrange animal dont le mâle porte les oeufs de la femelle.

D’où votre surnom de rappeur aquatique ?

Hippocampe Fou: Sans doute. C’est vrai que j’ai souvent été inspiré par l’eau.

Pouvez-vous nous parler de cet album et du spectacle ?

Hippocampe Fou : Le disque est en fait la bande originale du spectacle qui rassemble mes passions pour la musique, le spectacle vivant et le cinéma. Pour l’écriture et la composition, nous avons travaillé en même temps et main dans la main avec Lucas. Tout comme pour la matière visuelle. La mise en scène et les chorégraphies sont de Christophe Gendreau. Chaque morceau a été pensé comme un tableau, une étape de voyage. Cette histoire correspond à un moment clef de mon parcours. J’avais envie de toucher un public qui n’a pas trop l’habitude d’écouter du rap et de l’amener vers d’autres sphères.

Vous avez grandi dans une ambiance musicale assez éloignée du rap ?

Hippocampe Fou: Mon enfance a été marquée par le folklore latino-américain qu’on écoutait à la maison. Pendant que mon père jouait et composait, je regardais plutôt des films. J’étais l’Ovni de la famille !

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Il paraît que vous avez été classé parmi les rappeurs utilisant le plus de vocabulaire ?

Hippocampe Fou : Je fais attention à ne pas me répéter, à user des mêmes rimes. En même temps, j’essaie de respecter une sorte de morale mais sans jouer les donneurs de leçons. Il faut se méfier des affirmations. Je m’efforce toujours de rester dans des formes interrogatives.

Lors d’un concert à la Cigale, vous aviez fait venir un lama sur scène sans penser que cela pourrait choquer ?

Hippocampe Fou : C’est vrai. Il y a eu des critiques sur Facebook. Il n’y a pas de vidéo car je n’ai pas voulu faire de buzz sur le sujet. Dès que je sens que quelque chose peut blesser, d’une manière ou d’une autre, je retire…

Vous animez aussi des ateliers d’écriture ?

Hippocampe Fou : Il y a dix ans, je ne me sentais pas assez légitime pour ça. Je cherchais encore mes mots. A présent, en animant des ateliers dans les collèges et les prisons, j’essaie d’éveiller la curiosité des jeunes. J’aime cette idée de transmission. J’ai les préoccupations d’un grand enfant qui reste connecté au passé et au monde de demain.

Cette Odyssée d’Hippo, c’est un rêve que vous réalisez ?

Hippocampe Fou : Cela fait très longtemps que j’y pensais. Il y aura des surprises. Nous ne sommes pas dans une comédie musicale avec 50 danseurs mais plutôt dans un voyage musical, imaginaire et immersif avec des projections de vidéos. L’idée est de faire rêver les gens en racontant une histoire. Là, je suis content car c’est une histoire qui me ressemble…

Entretien réalisé par Annie Grandjanin

Album « L’Odyssée d’Hippo » (Blue Line).

• En concert les 16 et 17 janvier 2023, à 21h, au 13ème Art, grande salle, Centre Commercial Italie II, Place d’Italie, 75013 Paris. Tél.:01.48.28.53.53.

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