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Jil Caplan revient avec "Sur les cendres danser", son nouvel album (c) Mathieu Zazzo

Musique/Interview. Six ans après « Imparfaite » Jil Caplan revient avec « Sur les cendres danser ». Un bel album folk-rock enregistré avec la complicité de la musicienne et compositrice Emilie Marsh. À découvrir sur la scène du Café de la Danse à Paris le 12 décembre 2023.

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Jil Caplan se produira le 12 décembre 2023 au Café de la Danse, à Paris (c) Philippe Deutsch

Six ans après l’album de jazz manouche « Imparfaite« , Jil Caplan revient avec « Sur les cendres danser« . Un neuvième opus folk-rock, porté par le single « Animal animal », qui s’impose dès la première écoute.

Emilie Marsh, longtemps complice de Dani, a mis en musique des textes poétiques et incandescents sur le temps qui file, les orages, les accents bluesy de « Bleu existentiel« , l’entêtant besoin d' »Etre heureux », les passions éphémères… Au hasard des titres, on croise également les fantômes de Virginia Woolf (« Virginia« ) ou Marilyn (« Même Marilyn »).

Entretemps, la chanteuse et comédienne a joué au théâtre dans « Le Dindon » de Feydeau, « Juste la fin du monde » de Jean-Luc Lagarce, sorti en 2022 un livre autobiographique « Le feu aux joues » (Editions Robert Laffont »), sous-titré « le rock et le spleen »…

Rencontre avant son concert parisien au Café de la Danse, le 12 décembre prochain.

Pouvez-vous nous parler de votre rencontre avec Emilie Marsh ?

Jil Caplan : C’était au concert de Dani au Bataclan (en septembre 2021). Je lui ai proposé de lui envoyer un texte par mail. Il s’agissait de « Feu ! » et ça a matché tout de suite. Elle a un super son et lorsqu’elle joue de la guitare sur scène, je la trouve tout simplement flamboyante. Ma mère dit qu’elle joue comme un homme ! J’ai eu un véritable coup de foudre artistique. Nous avons tout tricoté à deux dans son home studio. La complicité était telle que nous savions toujours si on était sur une bonne ou une mauvaise piste.



Elle sera sur scène à vos côtés ?

Jil Caplan : Bien sûr. Nous avons opté pour une formule en trio, avec une contrebasse et des boîtes à rythmes. J’ai prévu d’interpréter la totalité de ce nouvel album et d’anciens titres comme « Tout ce qui nous sépare », « Nathalie Wood« …

Justement, après « Nathalie Wood », vous évoquez ici Virginia Woolf et Marilyn. Des femmes qui partagent un destin tragique ?

Jil Caplan : Je n’y avais jamais réfléchi jusqu’à ce qu’un journaliste me fasse également cette remarque. C’est très mystérieux car je n’avais pas fait le lien entre les morts violentes de ces femmes. C’est vrai que l’histoire de Virginia Woolf qui s’est suicidée par noyade après avoir glissé des pierres dans ses poches m’a touchée. Tout comme le beau film « The Hours » de Stephen Daldry avec Nicole Kidman. Mais « Même Marilyn » n’est pas vraiment une chanson sur Marilyn Monroe. Elle parle surtout de femmes qui ont connu des déboires.

Six ans entre deux albums, c’est un peu long, non ?

Jil Caplan : En fait, il y a eu deux ans de tournée avec « L’Imparfaite« , puis j’ai joué au théâtre dans « Le Dindon » de Feydeau et « Juste la fin du monde » de Jean-Luc Lagarce (à La Cartoucherie de Vincennes). J’aime le théâtre mais c’est un exercice plus dangereux. Le moindre trou de mémoire peut mettre tous les partenaires en difficulté. J’ai aussi profité du confinement pour écrire « Le feu aux joues » dans lequel je raconte notamment mes premières fois. Il y a un petit côté Madeleine de Proust car on peut revivre des émotions mais jamais comme la première fois. C’est là que le désenchantement peut arriver.

Ce qui n’est pas votre cas puisque dans cet album vous invitez à danser sur les cendres ?

Jil Caplan : L’idée est en effet de rester en mouvement, de danser sur les cendres pour que la flamme revienne…

Celle de la chanson est toujours là ?

Jil Caplan : Absolument. J’ai hâte, d’autant plus que j’ai appris que le Café de la Danse était déjà à moitié rempli. J’adore cet endroit: c’est une petite grande salle ! La proximité avec le public est immédiate. Sur scène, j’ai besoin de donner autant que de recevoir.

C’est un album très personnel…

Jil Caplan : Oui, comme tous mes albums. On écrit avec ce qu’on vit en espérant que les gens vont se reconnaître. J’ai aussi choisi pour la pochette une photo toute simple, qui me ressemble. Une manière de dire: « Prenez-moi comme je suis ! »

Entretien réalisé Annie Grandjanin

Album « Sur les cendres danser » (At(h)ome).

En concert, le 12 décembre 2023, à 20h, au Café de la Danse, 5 Passage Louis-Philippe, 75011 Paris. Loc. points de vente habituels. Infos sur le site www.cafedeladanse.com

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur : annieallmusic.com/


 

 

 

 

 

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