playlist we culte adrien gallo
Adrien Gallo (photo) Chaumont Zaerpour

Playlist WeCulte. « Là où les saules ne pleurent pas » d’Adrien Gallo, « Burns on The Wire » de H-Burns, « Barbaghamon » de Baptiste W.Hamon & Barbagallo,  « Enfantillages 4 » d’Aldebert. Voici nos quatre coups de cœur de la rentrée musicale.


Playlist We Culte : Adrien Gallo, H-Burns, Baptiste W.Hamon & Barbagallo, Aldebert


playlist we culteAdrien Gallo : « Là où les saules ne pleurent pas » (Warner music)

Chanteur et leader du groupe BB Brunes, Adrien Gallo est un garçon qui aime autant le rock que la chanson française. Sept ans après « Gemini », il le prouve une fois encore avec un nouvel album solo joliment baptisé « Là où les saules ne pleurent pas ». Un disque au répertoire intimiste très fleur bleue, où il met entre parenthèses la pop rock de son groupe parisien, pour un registre romantique teinté de douceur et de poésie. 12 chansons délicates aux arrangements élégants fleurtant avec la pop des années 1970, romances sensibles qui touchent au cœur. A l’image du single « Chut », chanson de séparation sentimentale : « Chut, ne le dis pas/Je connais la chute de notre histoire/Des longues larmes car tu pars » chante Gallo, entre tendresse et fatalité. On s’émeut aussi à l’écoute des duos avec Vanessa Paradis « Les jolies choses » et « Les clochettes de mai ». Avec « Là où les saules ne pleurent pas », Gallo nous emmène dans une Odyssée faite de naufrage, de chagrin, de pluie et de vent, de fleurs flânées, d’Océan et de jardin d’Eden. Des mots qui caressent sur fond d’arpèges au piano, de guitares acoustiques, de flûte traversière, de sonorités enfantines ou de nappes de cordes. Quant à la voix d’Adrien Gallo, dans lignée de Daho, Sheller, Berger et Chedid, elle nous prend par la main et nous guide vers des terres d’insouciance, loin de la morosité de la rentrée, entre joie, mélancolie et urbaine solitude. Un album refuge assurément.

playlit we culteH-Burns : « Burns on The Wire » (M2L Music/ Play Two Warner)

Originaire de la Drôme Renaud Brustlein alias H-Burns, a dans son panthéon musical des artistes comme Bob Dylan, Johnny Cash, Neil Young, Bruce Springsteen ou Leonard Cohen. C’est à ce dernier qu’il rend hommage dans son nouvel album « Burns on The Wyre ». Un disque où il revisite les chansons de l’auteur-compositeur-interprète canadien, mort le 7 novembre 2016. Une disparition qui a profondément marqué le rocker français, qui a aussitôt voulu se plonger dans son œuvre. Avec le Stranger Quartet, H-Burns offre une interprétation émouvante et habitée des chansons de Leonard Cohen, en compagnie d’un casting de choix. A l’image de Pomme avec laquelle il interprète « Suzanne », Bertrand Belin au côté duquel il reprend « Avalanche », Lou Doillon avec qui il chante « Goodbye »  et « So long Marianne » ou encore de l’Américain Kevin Morby qui partage avec lui «The Partisan ». Un registre intemporel qu’il s’apprête à dévoiler sur scène lors d’une tournée dédiée à « Cohen (qui) parle à plusieurs générations. Cohen est un peu à tout le monde » dit-il.



Baptiste W.Hamonbaptiste w.hamon & barbagallo & Barbagallo : « Barbaghamon » ( Soleil Bleu/Manassas)

Il y a dans la vie des hasards heureux. C’est le cas de la rencontre de Baptiste W.Hamon & Barbagallo, que le confinement a contraint de travailler à distance. Les deux musiciens français rêvaient de collaborer, malgré l’éloignement. Depuis la France, Baptiste W.Hamon a commencé à écrire des chansons qu’il a envoyées à Barbagallo, installé sur la Sunshine coast en Australie, pour accompagner le groupe australien Impala, qu’il s’est amusé à compléter, apportant une touche personnelle à la musique de son complice. Une correspondance musicale entre l’hexagone et le continent de l’Hémisphère Sud qui a permis un travail à quatre mains et a donné naissance à «Barbaghamon ». Un « split album » emmené par le single « J’écoute l’eau », dans lequel les artistes laissent libre cours à leur imaginaire enrichi des compositions de l’autre, témoin de leur même amour d’une pop-folk insouciante et légère.



Aldebert aldebert: « Enfantillages 4 » (Load Records)

Grandir est une arnaque prévient Aldebert dans son nouvel album « Enfantillages 4 », où il nous invite à garder notre âme d’enfant le plus longtemps possible. Un opus qui s’ouvre par «Le Grand voyage» et ses questions existentielles enfantines autour de la naissance et de la mort : «il se passe quoi quand est mort ? Et avant de naître, j’étais où ? »… Autant d’interrogations auxquelles Aldebert répond avec tendresse, poésie et humour dans cet opus où il aborde des sujets d’actualité comme l’homoparentalité (« Double papa »), l’usage abusif des nouvelles technologies (« Ecrans ») ou encore l’environnement et la protection de la planète (« Ainsi soient-ils »). Il se glisse dans le rôle du père pour mieux se mettre à hauteur des yeux des plus petits et enchante toutes les générations. A commencer par les artistes invités qui ont tous voulu participer à son album : Calogero, Thomas Dutronc, Jérémy Frérot, Alain Souchon père & fils, Oxmo Puccino, Jeanne Cherhal, les sœurs Berthollet, Yannick Noah, Arthur Teboul, Peter Garrett ou encore Youssou N’Dour. Le tout en un joyeux tourbillon où se croisent folk, maloya, salsa, ambiances afro-caribéennes ou jazz manouche.

Victor Hache

 

 

 

 

 

 

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