Télé. Salvatore Adamo revient avec émotion sur les grandes étapes de sa carrière dans « Quand je chante ». Un documentaire en forme de portrait de charme du chanteur, entre Sicile, Belgique et folie des sixties, dont les chansons émouvantes et mélancoliques ont fait le tour du monde. A voir vendredi 4 février sur Arte– 22:30.
Il n’avait pas vingt ans quand il s’est lancé dans la chanson. Des poésies sur des valses siciliennes et des airs napolitains qui réchaufferaient le cœur des gens et les feraient danser… tel était le rêve du jeune Salvatore Adamo. Dans le documentaire « Quand je chante », le chanteur revient sur son son parcours et son enfance « une période d’insouciance, tout en ayant conscience que la vie était assez difficile, mais une période parfaitement heureuse » confie-t-il.
Son père était puisatier en Sicile et suite à l’accord « charbon contre main-d’œuvre » conclu en 1946 entre l’Italie et la Belgique, il deviendra mineur. Il n’a que 4 ans au moment de son arrivée à Mons (Belgique); avec sa mère et sa famille, ils vivront trois ans dans des baraquements : «Ce n’était pas Bysance, on n’avait pas de chauffage. On vient d’un pays chaud, on se retrouve dans des murs en contreplaqué. Mais, il y avait la solidarité du destin et de l’espoir communs » dit-il devant les images de sa vie, qui défilent sur grand écran : «J’ai toujours eu beaucoup de respect pour mon père et tous ses amis qui son allés à 800 mètres sous terre…mais je suis certain qu’aussi dur que le boulot pouvait être, ça avait rendu à mon père et ses amis, une dignité de pouvoir nourrir sa famille ».
Enfant, il voyait sa famille chanter et peu à peu la chanson va devenir sa passion. Il se fait remarquer grâce à un radio-crochet alors qu’il n’a pas 16 ans. En 1963, il se produit sur la scène de l’Ancienne Belgique (Bruxelles), où il chante pour la premioère fois en vedette : « je savais que j’avais enfin mis le pied dans le vrai engrenage ; mais j’étais conscient que cela pouvait s’arrêter l’année d’après ».
Parmi ses premiers succès, il y a l’émouvante « Tombe la neige », mais également « Vous permettez, monsieur », « les filles du bord de mer », « Laisse mes mains sur tes hanches », « c’est ma vie ».. Des tubes qui feront de lui un véritable phénomène, l’idole de toute une génération folle de ses mélodies mélancoliques.
Des airs qui feront le tour du monde et seront interprétés par de nombreux artistes. A l’image du chanteur belge Arno qui reprendra « Les filles du bord de mer », donnant une nouvelle dimension à la chanson : « c’est devenu un tableau expressionniste avec lui, alors qu’avec moi c’était un tableau naïf. On sent sa force d’interprétation, il emporte les gens avec lui » souligne-t-il
Plus de 60 ans de carrière qui n’ont pas entamé l’enthousiasme de Salvatore Adamo, ni son amour de la chanson à travers laquelle il a cherché « l’universalité », celle du « sentiment, de l’émotion ». Cette chanson qu’il interprète aujourd’hui encore à 78 ans avec une sincérité désarmante, qui fait tout son charme.
We Culte
- A voir : Documentaire « Quand je chante » de Hadja Lahbib et Jean-Marc Panis (France/Belgique, 2021, 55mn), vendredi 4 février sur Arte– 22:30.