stromae multitude
Stromae : neuf ans après "Racine Carrée", le chanteur sort l'album "Multitude"

Musique. Neuf ans après son dernier disque «Racine Carrée», le chanteur belge Stromae fait son grand retour avec un nouvel album «Multitude», un documentaire « Vu par » et une tournée mondiale qui passera par le célèbre festival Coaechella aux Etats-Unis.


Stromae sort « Multitude » : retour gagnant du maestro


stromae multitude
Stromae : plus de 5,6 millions d’albums vendus dans le monde

Exit la dépression et le burn out qui l’ont obligé à se retirer après une tournée mondiale épuisante. Neuf ans après « Racine Carrée », Stromae est de retour en grande forme. En témoigne « Multitude », son nouvel opus, l’album francophone le plus attendu de 2022, qui sort ce vendredi.

Si dans son précédent disque, le maestro faisait appel aux référence électro d’Europe du nord en passant par les mélodies de Cesaria Evora, le paysage sonore de « Multitude » offre un registre plus large, entre trame électro, flûte persane, chinoise ou guitare des Andes péruviennes.

Côté thèmes, il évite le piège de « l’album-thérapie », s’éloignant de ses tourments passés, pour se faire conteur, variant les narrations. Comme dans « Riez » où les rêves d’un chanteur – être reconnu et riche – et ceux d’un migrant – des papiers et un repas – sont confrontés.

Un disque qui est aussi l’occasion de « parler des invisibles », à l’image de « Santé », un single dévoilé à l’automne 2021, consacré aux petites mains et autres travailleurs de l’ombre.

Il y a aussi « Fils de joie » où il prête sa voix au fils d’une prostituée face à un client, un policier et une maquerelle. « Les sujets qui sont loin de soi, c’est parfois plus facile d’en parler. C’est venu d’une émission télé française « Ça commence aujourd’hui », qui recueillait ce jour-là les témoignages d’enfants de travailleuses du sexe, j’avais vraiment été touché par la violence de ce qu’ils vivaient », confie-t-il. On trouve également un morceau dédié à son enfant « C’est que du bonheur », où il décrit avec humour son quotidien de père.



Avec plus de 5,6 millions d’albums vendus dans le monde dont 3,5 millions en France, 4 Victoires de la Musique, 4 NRJ Music Awards et un MTV Europe Music Awards, l’artiste belge  est devenue une icône de la musique francophone.

S’il chante « L’enfer », pour exorciser le passage à vide qu’il a connu, il interprète également « Invaincu », morceau d’ouverture de son album et de ses concerts. A 37 ans l’artiste a repris son envol, remontant sur scène, une première depuis sept ans, pour trois « avant-premières » à Bruxelles, Paris et Amsterdam.

Un show qu’il s’apprête à dévoiler lors de l’incontournable festival californien Coachella, où il se produira en avril : « Je croise les doigts, on a essayé de mettre une certaine ambition dans le show, avec des bras robotisés: si on a trop de vent à Coachella, on ne pourra pas les utiliser car ils soutiennent les écrans derrière moi. J’essaye de ne pas trop y penser. J’espère qu’on aura des chouettes retours après notre passage là-bas » confie-t-il.

« Je ne connaissais pas avant que les Daft Punk y passent. Cela représente le festival américain par excellence. Ce n’était pas mon ambition au début de chanter en français sur un territoire comme les USA, peu habitué à écouter de la musique qui n’est pas dans sa langue. C’est venu avec le succès de +Alors on danse+ en Allemagne, Espagne, Italie. J’ai toujours écouté des chansons en anglais, sans toujours comprendre et j’étais touché, on s’est dit que ça pouvait aussi marcher dans l’autre sens ».

stromae
Stroame « Vu Par », un documentaire qui raconte son parcours

Une démarche unique qui force le respect de ses pairs, comme on peut le voir dans « Vu par », un documentaire de Romain Leblanc, en trois parties sur sa vie, en ligne depuis mercredi sur la plateforme Vevo et Youtube. On y (re)découvre ses « leçons » de musique sur internet qui ont accompagné ses débuts en 2009.

Des vidéos, où il explique avec humour comment il compose ses morceaux à partir d’un ordinateur, d’un mini clavier et d’une boîte à rythmes, avec la complicité de Jamel Debbouze, capsules qui ont permis à son tube « Alors on danse » de faire le tour de la planète : « il a le sens de l’improvisation et surtout le sens de l’écoute » raconte Jamel « on aurait dit qu’on avait travaillé ensemble la semaine d’avant et qu’on avait répété dix fois et que le jour du tournage on était prêts, alors qu’on ne s’était jamais croisés là-dessus » se rappelle-t-il. « j’ai pris autant de kiffe avec Gad Elmaleh qu’avec Stromae, alors que Gad c’est son métier » .

Même enthousiasme pour le rappeur normand Orelsan, qui a aussitôt craqué lorsqu’il a découvert le clip d’«Alors on danse » : « Non seulement, j’ai kiffé, mais en plus j’étais un peu jaloux, c’est ça que j’aurais dû faire » dit-il « Il raconte ma vie, il le fait trop bien, c’est super bien écrit, la mélodie est incroyable. Je me suis dit, ouah c’est fou ! ».



La chanteuse belge Angèle avait 13 ans quand elle a entendu pour la première fois le tube de Stromae : « tout le monde chantait « Alors on danse » et moi je disais « je ne sais pas trop », juste parce que je voulais être différente. Après, j’étais la plus grande fan de toute l’école » sourit la chanteuse. »

Pour DJ Snake, Stromae « c’était un ovni et les DJ ont vraiment adhéré à la vision de Paul. Cela a pris de l’ampleur et c’est devenu le hit qu’on connait et aujourd’hui c’est un classique ».

Un succès tel, que le groupe de hip-hop américain The Black Eye Peas a tenu à l’inviter à faire sa première partie de ses deux concerts au Stade de France en 2011 : « c’était super cool de leur part, ils n’étaient pas obligé de m’inviter à faire leur première partie. Ils ont toujours été super adorables avec moi et je suis ultra reconnaissant ».

Tout est cohérent dans son univers : look aussi orginal qu’élégant, chorégraphies, visions sonores rafraichissantes et une manière d’interpréter ses chansons qui se démarque. Une aventure qui se poursuit pour le chanteur capable de faire pleurer sur « Formidable », comme de soulever les foules sur « Papaoutai ». Chapeau l’artiste !

We Culte

  • Album « Multitude ». Mosaert, Polydor/Universal

LAISSER UN COMMENTAIRE

Laissez un commentaires
Merci d'entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.