iris et les hommes
"Iris et les Hommes" : Lassée de sa vie conjugale, Iris (Laure Calamy) a décidé de prendre des amants, trouvés sur des sites de rencontres (©Julien Panié/Chapka Films/La Filmerie/France-3 Cinéma).

Sortie cinéma. Pour une femme d’une quarantaine d’années qui n’est plus satisfaite de sa vie conjugale, une des solutions est de prendre des amants. C’est ce que fait Laure Calamy dans IRIS ET LES HOMMES (ce mercredi 3 janvier sur les écrans), un film gentiment féministe.


IRIS ET LES HOMMES est un film gentiment féministe, légèrement drôle et légèrement décevant


Laure Calamy interprète une dentiste qui a tout pour être heureuse et équilibrée: son cabinet est florissant, elle a deux filles de 10 et 15 ans qui ne posent pas de problèmes, et est en couple depuis 22 ans avec un mari (Vincent Elbaz) attentionné, beau gosse, bon père et bon époux.

Libido disparue

Seul gros hic: la libido entre les deux conjoints a disparu. Lui est en télétravail et passe son temps sur son ordinateur, même au lit avant de s’endormir, tandis qu’elle lit des livres aux titres évocateurs: La Femme gelée; Femme désirée, femme désirable; Réinventer l’amour.

Bref, comme elle le confie à une amie, « il ne se passe plus rien entre nous, au lit ». Tous deux n’ont pas fait l’amour depuis quatre ans. Mais « je n’ai pas l’intention de quitter mon mari », insiste-t-elle. Alors, un beau jour, elle saute le pas: elle s’inscrit à un site de rencontres, pour trouver des amants…

Infidélité

L’infidélité comme remède pour relancer la libido, ça peut marcher pour les femmes comme pour les hommes. « IRIS ET LES HOMMES peut se lire comme un manifeste en faveur du désir, des rencontres; un récit volontariste, sciemment optimiste, pour dépasser la peur, la paresse, la prudence, l’inertie qui nous maintiennent parfois sous cloche, dans un entre-soi où l’on s’asphyxie », explique la réalisatrice, Caroline Vignal.



C’est son troisième film, après LES AUTRES FILLES (2000), passé inaperçu, et plus récemment ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES (2020), une comédie romantique qui au contraire a connu un joli succès public (700.000 entrées), critique et professionnel (8 nominations aux César).

César de la meilleure actrice

Le film a valu à Laure Calamy le César de la meilleure actrice, reconnaissance de la profession après plusieurs années pendant lesquelles elle avait fait les beaux jours de la série télévisée DIX POUR CENT. Ici, dans le rôle d’Iris, elle montre le même dynamisme et un sens de la comédie qui fait son charme –comme dans une séquence inattendue, façon comédie musicale, où elle danse et chante « Il pleut des hommes » sur l’air d’It’s Raining Men, le tube de 1982 du duo The Weather Girls.

Mais son personnage souffre globalement d’un caractère et d’un comportement un peu farfelus, mal définis, comme si la redécouverte du plaisir physique la rendait à la fois épanouie et incohérente. Dans un rôle insignifiant, Vincent Elbaz n’est pas plus crédible, même si la fin, à la fois rigolote et un peu gnangnan, lui permet un dernier clin d’oeil.

Sympa mais basé sur un scénario qui manque d’originalité, IRIS ET LES HOMMES est un film féministe au ton léger, légèrement drôle, légèrement décevant: pas vraiment raté mais pas tout à fait réussi, un peu mou, moins maîtrisé et moins réjouissant qu’ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES. Dommage.

Jean-Michel Comte

LA PHRASE : « C’est hors de question, je ne cèderai plus sur mon désir » (Iris, vers la fin du film).


  • A voir : IRIS ET LES HOMMES (France, 1h38). Réalisation: Caroline Vignal. Avec Laure Calamy, Vincent Elbaz, Suzanne de Baecque (Sortie 3 janvier 2024)

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