le juge et l'assassin
"Le juge et l'assassin" : Philippe Noiret et Michel Galabru

Télévision. « Le Juge et l’assassin » évoque les tourments d’un ancien soldat blessé, mal soigné, tuant de jeunes bergers ou bergères et un juge carriériste qui va le traquer, dans un 19ème siècle finissant. NOTRE AVIS (***) Une histoire inspirée de faits réels marquée par un brillant duel verbal entre Philippe Noiret et Michel Galabru, dans un film sombre et moderne signé Bertrand Tavernier. A voir dimanche 6 août sur C8 -21:10.

le juge et l'assassin
« Le juge et l’assassin » : un film de Bertrand Tavernier

L’HISTOIRE

En 1893, un sergent de l’Infanterie, Joseph Bouvier, quitte l’armée pour cause de violences. Il s’est blessé à la tête mais a été mal soigné, la balle n’ayant pu être extraite. L’ancien soldat part sur les routes de l’Ardèche, tue et viole de jeunes garçons, ou des filles, qui gardent les moutons. Un juge de la région, Emile Rousseau, que le criminel passionne, va enquêter sur l’individu, malgré de faibles indices, et suivra les traces du tueur en série….

NOTRE AVIS (***)

Dans « Le Juge et l’assassin », Bertrand Tavernier suit au plus près la relation d’un criminel incontrôlable et malin, et d’un juge pondéré et un peu carriériste, qui va tenter d’entrer dans sa tête pour mieux l’appréhender et le faire condamner.

Un film moderne et sombre sur la traque et le procès d’un tueur en série, mené par un juge calme, qui veut atteindre son but : être célèbre. Il doit déjouer la filouterie d’un criminel et c’est à un véritable jeu du chat et de la souris auquel Bertrand Tavernier nous invite pour comprendre le tueur.

Michel Galabru est touchant, monstrueux, malin, Philippe Noiret est comme toujours impeccable dans les habits du juge, élégant avec supériorité.

La réalisation est sobre presque jusqu’à la fin où le réalisateur penche brusquement vers le social-politique, tendance déjà amorcée avec « Que la fête commence » dans l’une des dernières scènes –  l’attaque du carrosse – pas vraiment indispensable.



Ce film laisse peser les interrogations, les doutes (que faire ?) sur la condamnation ou l’enfermement à l’asile d’un criminel ayant avoué les faits.

L’histoire est inspirée de la vie de Joseph Vacher (1869-1898) un des premiers tueurs en série français. Il fut accusé de plus de vingt crimes (adolescents et femmes) et guillotiné à la suite du verdict.

Jane Hoffmann

  • A voir : « Le Juge et l’assassin » (1976) de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret, Michel Galabru, Isabelle Huppert, Jean-Claude Brialy. Dialogues de Jean Aurenche et Pierre Brest, Photographie de Pierre-William Glenn, musique de Philippe Sarde. Dimanche 6 août sur C8 à 21:10.

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