L’Horloger de Saint-Paul philippe noiret
"L'Horloger de Saint-Paul" : Philippe Noiret (c) production film

Télé. « L’Horloger de Saint-Paul » est le premier long métrage de Bertrand Tavernier, tourné à Lyon, dans le quartier Saint-Paul. Un horloger élève seul son fils depuis le départ de sa femme. Quand il est convoqué au commissariat parce que ce fils est recherché pour meurtre, il est atterré. Il ne croit pas à sa culpabilité. NOTRE AVIS (****) : un beau film émouvant sur l’incompréhension entre un père et son fils. Une histoire poignante portée par deux acteurs emblématiques des années 1970-1980, Philippe Noiret et Jean Rochefort.  A voir vendredi 3 février sur France 5 –21: 00


« L’Horloger de Saint-Paul » est un film moderne par son contenu mais très années 1940 par la façon de filmer. Une histoire profonde et émouvante.


L’Horloger de Saint-Paul jean rechefort et phiippe noiret
« L’horloger de Saint-Paul » de Bertrand Tavernier : Jean Rochefort et Philippe Noiret (c) production film

L’HISTOIRE

Michel Descombes (Philippe Noiret), horloger à Lyon, dont la boutique est située quartier Saint-Paul, élève seul son fils, sa femme les ayant quittés. Un jour, des policiers viennent pour arrêter ce dernier, soupçonné d’avoir tué un gardien de l’usine où travaille sa petite amie. A dater de ce jour, le père comprend qu’il connaît très mal son enfant. Néanmoins, il se lie d’amitié avec le commissaire (Jean Rochefort) en charge de l’enquête.

NOTRE AVIS (****)

Pour ses véritables débuts dans la mise en scène, Bertrand Tavernier signe un drame poignant, préfigurant l’écart qui s’est creusé entre parents et enfants, ceux de Mai 1968, dont les rêves et les illusions sont déjà retombés. Il pointe également la lutte entre patrons et ouvriers, chère à Tavernier, qui ira grandissante. Sa réalisation est rigoureuse, portée par deux acteurs emblématiques des années 1970-1980 : Philippe Noiret et Jean Rochefort. Le réalisateur a filmé Lyon, sa ville natale, les vieux quartiers, la cathédrale, où tout est désuet, gris, triste et un peu sale, sans rajout.



« L’Horloger de Saint-Paul » est un film moderne par son contenu mais très années 1940 par la façon de filmer. C’est profond, émouvant, on pense à Louis Jouvet dans « Quai des orfèvres » face à son petit garçon qu’il élève seul. « L’Horloger » est en quelque sorte le prolongement de cette histoire,  Noiret ne comprenant qu’à la fin ce fils devenu assassin.

Une réalisation qui mérite une mention spéciale pour les dialogues, quant au scénario de Jean Aurenche,  il est d’une d’une justesse rare. Un film comme qui ressemble à une parabole de la vie où  toutes «les heures blessent, la dernière heure tue….»

Jane Hoffmann

  • A voir: « L’Horloger de Saint-Paul » (1973) de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret, Jean Rochefort, d’après le roman de Georges Simenon « L’Horloger d’Everton ». Musque de Philippe Sarde, photographie de Pierre-William Glenn. Vendredi 3 février sur France 521: 00

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