Télé. En Angleterre au début du 20ème siècle, la Reine Victoria est morte mais la société anglaise vit toujours avec la règle de ses castes, comme le démontre le film de James Ivory, «Retour à Howards End ». Malgré la ténacité d’Emma Thomson et de sa jeune sœur, Helena Bonham-Carter, la rigidité de l’éducation, le caractère intransigeant d’Anthony Hopkins, feront que ce qui aurait pu être une belle histoire d’amour et de transmission, vire au drame. A voir dimanche 11 juillet sur Arte à 21:00
Troisième adaptation par James Ivory de l’écrivain anglais Edward-Morgan Forster (1879-1970), après «Chambre avec vue» (1985) et «Maurice» (1987), ce film est une étude précise, juste, des mœurs de l’Angleterre du début du 20ème siècle. Une belle histoire de familles sur fond de lutte des classes, d’un romantisme intense
Une jeune femme de famille aisée, Margareth Schlegen (Emma Thomson), humaniste et cultivée, devient la meilleure amie de Ruth Wilcox (Vanessa Redgrave), l’épouse d’un riche industriel, également propriétaire terrien, Henry (Anthony Hopkins). Margaret est ouverte aux idées nouvelles, émancipée. Henry Wilcox est conservateur, affichant sa réussite, rigide dans ses idées comme dans sa tenue, toujours stricte… mais il tombe sous le charme de Margareth. Ruth Wilcox étant très malade, décide avant de mourir de léguer sa splendide maison «Howards End» à Margareth. La famille Wilcox réagit violemment. S’estimant spoliés de leur héritage ils décident de détruire le testament avant qu’il soit connu de tout le comté. Henry, malgré son amour pour Margareth, ne veut pourtant rien lâcher concernant ses convictions. Leurs origines sociales différentes et son mépris envers ceux qui n’ont pas réussi, seront le départ de divergences graves et d’une rupture probable.
Troisième adaptation par James Ivory de l’écrivain anglais Edward-Morgan Forster (1879-1970), après «Chambre avec vue» (1985) et «Maurice» (1987), ce film est une étude précise, juste, des mœurs de l’Angleterre du début du 20ème siècle. Une belle histoire de familles sur fond de lutte des classes, d’un romantisme intense. Le réalisateur avec sobriété et rigueur, reste le meilleur adaptateur du romancier E. M. Forster.
Anthony Hopkins est impeccable, raide comme il faut, dont la classe rappelle le regretté Alec Guinness, noblesse oblige ! Emma Thomson, toujours parfaite, annonce avec sa fougue et son autorité habituelle les futures suffragettes…
Le film a reçu trois Oscars à Hollywood : Meilleure actrice pour Emma Thomson, Meilleure adaptation, Meilleurs décors. Il a obtenu également le Prix lors du 45ème Festival de Cannes, en 1992.
Jane Hoffmann
- A voir : «Retour à Howards End» (1991) de James Ivory avec Anthony Hopkins, Emma Thomson, Vanessa Redgrave, Helena Bonham-Carter, dimanche 11 juillet sur Arte à 21:00
