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"The Flash" (Ezra Miller) court vite, très vite, et peut remonter le temps (©Warner Bros).

Sortie cinéma. Il est rouge, il est vif, il est rouge vif. C’est un super-héros qui aime fort sa maman et court vite, très vite, si vite qu’il peut remonter le temps: THE FLASH a pour la première fois un film qui lui est consacré, ce mercredi 14 juin sur les écrans français.


« The Flash » : Le film n’est pas vraiment extraordinaire, mais pas franchement raté


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« The Flash » (©Warner Bros).

Flash est l’un des super-héros des comics américains des années 30 dont le cinéma s’est emparé ces dernières décennies, avec deux clans rivaux: Marvel et DC Comics.

Marvel vs DC

Les personnages Marvel sont les plus nombreux et ont donné les films les plus spectaculaires: Spider-Man, les Avengers (Hulk, Thor, Iron-Man, Ant-Man, Captain America, la Veuve Noire, Black Panther), les X-Men, les Gardiens de la Galaxie.

Flash fait, lui, partie de la famille DC Comics, aux côtés de Batman, Superman, Wonder Woman, Cyborg, Green Lantern et autres Aquaman. Il est apparu, parfois très brièvement, dans quatre films depuis 2016 mais cette fois-ci tient la vedette.

Plus vite que la pensée

Le personnage est à nouveau interprété par Ezra Miller. Dans la vie de tous les jours, il s’appelle Barry Allen et travaille au laboratoire central de criminologie de Gotham City. Mais, doté de super-pouvoirs, il se transforme en Flash en revêtant sa tenue rouge pour lutter contre les méchants.

Ces super-pouvoirs consistent à se déplacer plus vite que la pensée, ce qui lui permet de remonter le temps quand il court en arrière. Et justement, il y pense: sa mère est morte poignardée par un cambrioleur quand il était gamin et son père, accusé à tort du meurtre, est toujours en prison en attendant son procès en appel.

Pas une bonne idée

Flash veut donc revenir dans le passé pour changer le cours de l’histoire et le destin de ses parents. Ce n’est pas une bonne idée, lui dit son meilleur ami Batman (Ben Affleck): « Nos blessures nous forgent. On n’est pas censé les guérir ».

Mais Flash ne l’écoute pas et il a tort. Quand il se retrouve dans le passé, il est non seulement confronté à son double (à qui il va transmettre ses pouvoirs) mais doit affronter le général Zod (Michael Shannon), venu de la planète Krypton pour détruire la Terre. Et, surtout, il est revenu à une époque où ont disparu les super-héros –à l’exception du vieux Batman (Michael Keaton, cette fois) et de Supergirl (pour la première fois à l’écran, comme son interprète Sasha Calle) qui vont venir épauler les deux Flash…

Spaghettis

Les déplacements spatio-temporels, dans le passé comme dans le futur, ont de tout temps fasciné les scénaristes de cinéma, de LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS aux trois RETOUR VERS LE FUTUR en passant par les TERMINATOR ou LES VISITEURS.

Même chose ici, où Flash fait l’aller-retour entre avant-hier et aujourd’hui, dans un scénario où il va si vite qu’on a parfois du mal à suivre –malgré l’explication que donne à un moment le vieux Batman à l’aide de spaghettis.



Aspect plus intimiste

Le film est réalisé par l’Argentin Andy Muschietti, qui jusqu’alors s’était spécialisé dans les films d’horreur avec MAMA (2013), ÇA (2017) et sa suite (2019). Ici, il a voulu insister sur l’aspect plus intimiste du caractère du personnage principal, séduit par « la force émotionnelle du récit, au-delà du grand film d’action spectaculaire. Il y a une dimension très émouvante dans les fondements mêmes de cette histoire. Il s’agit des rapports entre un adolescent et sa mère. Sans cela, tout le reste est vain ».

C’est en partie réussi, avec une scène émouvante vers la fin du film illustrant l’amour que porte le super-héros à sa maman. Mais cela n’empêche pas THE FLASH de déborder d’action, de bagarres et d’effets spéciaux, à un rythme effréné qui le fait parfois tomber dans la banalité et le déjà-vu.

Clins d’œil et références

Le film, pas vraiment extraordinaire donc mais pas franchement raté, va diviser les fans de l’univers DC Comics. Il offre tout de même deux Flash et deux Batman et pas mal de moments d’humour, parfois à coups de clins d’œil et références à des personnages des films passés.

Summum de cette connivence avec le spectateur: la toute dernière scène, avant le générique, qu’il ne faut bien sûr pas spoiler et qui a fait hurler de surprise et de plaisir les spectateurs du Grand Rex lors de l’avant-première parisienne le vendredi 9 juin (et à laquelle était présent Michael Keaton, ovationné).

Jean-Michel Comte

LA PHRASE : « Tout problème n’a pas sa solution. Il faut savoir renoncer » (la mère de Flash).


A voir : THE FLASH (États-Unis, 2h24). Réalisation: Andy Muschietti. Avec Ezra Miller, Michael Keaton, Ben Affleck (Sortie 14 juin 2023)

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