exposition baleinopolis
Cachalots. Photo Francois Sarano.

Gare aux éclaboussures ! Les cétacés squattent l’Aquarium tropical de la Porte Dorée à Paris qui présente l’exposition « Baleinopolis » jusqu’au 6 juin. Une occasion unique pour en savoir plus sur ces drôles de mammifères qui peuplent nos océans.

Exposition Baleinopolis. Difficile de repartir de cette bulle sans une réelle prise de conscience à une époque où les océans étouffent…

exposition baleinopolis
Mère-baleineau baleine à bosse © Cetamada

Rassurez-vous, l’Aquarium tropical de la Porte Dorée ne s’est pas mis en tête de capturer des dauphins, encore moins des orques, pour les exposer au public ! Il a néanmoins décidé de dédier un espace aux cétacés au milieu de ses dizaines d’aquariums. “Il existe 89 espèces qui se distinguent par leur taille, leur anatomie, leurs couleurs et leurs habitats, introduit le Pr. Olivier Adam, commissaire de l’exposition Baleinopolis et spécialiste en bioacoustique. Il n’est cependant pas possible de les prendre toutes en considération pour une raison simple : certaines nous sont encore presque inconnues ; c’est à peine si nous connaissons leur existence.” Faute de pouvoir toutes les montrer, les organisateurs ont choisi de mettre quatre espèces à l’honneur : les baleines à bosse, les orques, les dauphins et les cachalots.

exposition baleinopolisLes visiteurs sont invités à les découvrir à travers quatre espaces distincts : “Quels sont les modèles de société des cétacés ?”, “Pourquoi les cétacés vivent-ils ensemble ?”, “Comment les cétacés structurent leurs sociétés” et enfin “Comment les activités humaines impactent les sociétés des cétacés ?” Pour séparer sans trop diviser ces espaces, la scénographie a été confiée à Studio Gang, un cabinet international d’architecture et de design urbain dont le siège social est à Chicago. Un gage de qualité pour cette expo’ qui a dû miser sur un design permettant de pallier l’absence de spécimens vivants. “Les architectes ont reproduit les cinq continents en carton pour mieux souligner leur fragilité et créé un espace immersif où les visiteurs peuvent s’intéresser aux recherches scientifiques”, commente Olivier Adam.

Point question ici de longues études rébarbatives à déchiffrer, l’accent est mis sur la pédagogie. Des contenus numériques et des vidéos mettent en valeur le langage, la culture et les habitudes de ces quatre types de cétacés. On y apprend ainsi que les mamans orques restent avec leurs bébés tout au long de leur vie, que les cachalots dépêchent des  “nurses” pour s’occuper et protéger les petits pendant les parties de pêche en eaux baleinopolisprofondes ou encore que les baleines à bosse ont enseigné le “lobtail hunting” (technique consistant à faire claquer la nageoire caudale à la surface de l’eau pour capturer les poissons) aux nouvelles arrivantes dans une zone.

Le clou de l’exposition réside cependant dans un support audio : le doux chant des baleines à bosse. Valant bien celui des sirènes, il a été enregistré sur un disc en août 1970 (songs of the HumpbackWhale) et est arrivé en tête de tous les charts ! Difficile de repartir de cette bulle sans une réelle prise de conscience à une époque où les océans étouffent…

Lire:Musée du quai Branly-Jacques Chirac : 20 ans d’acquisitions : https://www.weculte.com/cultures/musee-du-quai-branly-jacques-chirac-20-ans-dacquisitions/

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