succession juliette greco
Juliette Gréco au Palais des congrès à Paris, le 7 octobre 1979. PIERRE GUILLAUD/AFP

Succession Juliette Gréco. Le 23 septembre 2020 Juliette Gréco disparaissait, laissant tous les amoureux de la Chanson française orphelins. Ils se consoleront peut-être un peu en découvrant l’impressionnante collection d’objets personnels (bijoux, vêtements, meubles et objets d’art, manuscrits, photographies, disques…) vendus aux enchères à l’Hôtel Drouot, les 18,19 et 20 novembre prochains.


Les souvenirs de Juliette Gréco vendus aux enchères à l’Hôtel Drouot


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Juliette Gréco: la vente aux enchères de ses souvenirs aura lieu les 18, 19 et 20 novembre à l’Hôtel Drouot, à Paris

« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, tu vois, je n’ai pas oublié, les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi… » chantait Juliette Gréco dans sa belle interprétation de la célèbre chanson « Les feuilles mortes », de Jacques Prévert et Joseph Kosma.

Des souvenirs il y en aura pour tous les fans et les collectionneurs puisqu’une grande vente aux enchères des biens ayant appartenu à l’artiste (disparue le 23 septembre 2020) sera proposée les 18, 19 et 20 novembre prochains à l’Hôtel Drouot (avec les commissaires-priseurs Crait+Müller).

Des bijoux, des meubles et objets d’art, des lettres et manuscrits, des photographies, des vêtements et accessoires, des disques, des ouvrages dédicacés, des partitions originales, des affiches…



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Succession Juliette Gréco : « L’enfant au square », huile sur toile de Serge Gainsbourg
(c) Luc Paris

Au hasard des pages de l’impressionnant catalogue (à consulter sur www.drouotonline.com), on retiendra un char de manège en bois sculpté offert par Jean-Claude Brialy, une huile sur toile intitulée « L’enfant au square », signée Ginsbourg, des photos personnelles du voyage de noces de Juliette Gréco avec Michel Piccoli, en janvier 1967, neuf disques 33 T d’Edith Piaf des années 40, l’intégrale en CD de Jean Ferrat, les œuvres complètes d’Alexandre Dumas, Emile Zola, Marcel Pagnol, Robert Brasillach, Honoré de Balzac…,

Et aussi la machine à écrire Canon acquise en 1984, au moment de la rédaction de son autobiographie, une lettre adressée à sa mère le 7 janvier 1950, des partitions originales, des tickets de concerts et divers pass pour accéder aux coulisses, un fax de son amie Françoise Sagan daté du 29 décembre 1992, des télégrammes, cartes et lettres reçus avant ses concerts et signés Sacha Distel, Claude François, Georges Moustaki, Régine, Eddie Barclay…

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« La petite Gréco au chat », cadeau de mariage de
Foujita (c) Luc Paris

A noter également, « La petite Gréco au chat », un dessin que Léonard-Tsuguharu Foujita, avait apporté en cadeau le 25 juin 1953, à l’occasion du mariage de la chanteuse et comédienne avec Philippe Lemaire, le tailleur Chanel aperçu dans « Belphégor » en 1966 et la robe en soie vert printemps (Christian Dior) portée lors du tournage d’un Scopitone pour Davis Boyer et sur la couverture de l’album « Juliette Gréco: les cinquante plus belles chansons » ou encore l’édition originale de « En avant la zizique » portant la dédicace « Pour Juliette, tâche de le lire entre deux films », je t’embrasse fort. Boris Vian »…



Les amateurs seront sans doute tentés de feuilleter les 22 agendas de poche (entre 1982 et 2009) dans lesquels on découvre les dates de ses rendez-vous, voyages, répétitions et enregistrements. Tandis que d’autres seront touchés par ce message de Georges Brassens envoyé lors du passage de la chanteuse  à l’Olympia en 1966:  » Chère Juliette, je suis heureux de t’envoyer ce petit mot par Pierre. Dès que possible, je viendrai te voir. Pour ce soir, je te dis tous mes vœux d’amitié. Mais je suis bien tranquille. Je t’embrasse ».

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Succession Juliette Gréco : Robe portée par la chanteuse
(c) Luc Paris

Parmi les nombreuses notes manuscrites proposées, on trouve également ce texte émouvant de Gréco intitulé « J’effeuille encore la marguerite »: « Pourquoi écrire une chanson, une sans rime, ni raisons, qui saurait te dire je t’aime. Comme moi, je ne le sais pas, justement à cause de ça. Au seuil de la vie qui me quitte, comme un enfant perdu qui cherche à ne pas retrouver son chemin… »

Annie Grandjanin


  • Exposition publique le mercredi 17 novembre et le jeudi 18 novembre, de 11h à 17h, à l’Hôtel Drouot, 18, rue de Provence, 75009 Paris. Tél.: 01.45.81.52.36
  • Vente aux enchères publiques: le jeudi 18 novembre à 18 heures pour les bijoux, le vendredi 19 novembre, à 13h30, : souvenirs, meubles et objets d’art et le samedi 20 novembre à 13h30: modes et accessoires


 

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