Versace – les liens du sang : l’ascension d’une flamboyante dynastie familiale

Télé/« Versace – les liens du sang » Il était une fois en Calabre, deux frères et une sœur qui ont transformé en quelques années l’entreprise familiale de la mère, couturière, en empire de la mode sous le nom de VERSACE. Une réussite flamboyante née à Milan, capitale mondiale de la haute-couture. NOTRE AVIS (***)  un documentaire à voir absolument qui nous plonge dans l’histoire de cette famille calabraise qui a su inscrire sa petite entreprise au plus haut du fronton de la haute-couture, devenue une marque reconnue dans le monde entier. Sur ARTE vendredi 28 juillet 2023 -22:35.

« Versace – les liens du sang » raconte l’ascension fulgurante d’une fratrie calabraise qui sut s’inscrire au plus haut du fronton de la haute-couture

L’HISTOIRE

Le documentaire d’Olivier Nicklaus retrace avec précision (et quelques « blancs ») l’ascension fulgurante d’une fratrie calabraise qui sut s’inscrire au plus haut du fronton de la haute-couture, d’abord à Milan, puis dans le monde entier.

NOTRE AVIS (***)

Voici un film-document réaliste qui nous plonge dans l’intimité de personnages ô combien « people » et raconte, parfois avec des zones d’ombres inimaginables : la famille Versace, qui s’est hyper médiatisée. Tout n’est pas dévoilé, en particulier l’assassinat de Gianni, le sulfureux, qui partit vivre durant de longues périodes à Miami Beach (Floride)….

Les images nous font revivre les « années Milan », cette période fastueuse où la mode pouvait tout se permettre. Versace, avec Gucci, ont jeté mille feux sur une mode sage, après les années folles de Londres, 1966-1975.

La saga de cette dynastie familiale a commencé dans une ville de Calabre (Italie), où deux frères et leur sœur on sut transformer, en seulement six ans, la clientèle de leur mère, couturière, en un empire de la mode sous le nom de Versace.

On assiste à leur ascension, jusqu’aux sommets, à leur réussite flamboyante à Milan, capitale mondiale de la haute-couture, à leur discorde. Gianni va attirer les plus célèbres mannequins (Cindy, Linda, Naomi, Christy, Claudia, Carla (Bruni) et quelques autres pour porter les robes trop décolletées qu’il dessinait avec Donatella. Sandro, l’aîné, comptable, devînt le financier. Les stars s’entichèrent de Versace : Madonna, Jennifer Lopez et même Lady D. Toutes les actrices, les chanteuses connues et reconnues voulurent porter du Versace…

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Après la mort de Gianni, assassiné dans son palais de Miami Beach (Floride) le 15 juillet 1997, s’ensuivit une guerre entre Sandro et Donatella pour la direction sans partage. L’entrée de la marque en Bourse entraîna une chute dangereuse. Après le désenchantement vînt le remaniement voulu par Donatella. Elle sut remonter la pente avec sa volonté, son talent.

Car c’est bien grâce à elle, qui voulait faire évoluer l’entreprise, que la marque à la Méduse prend un nouvel envol. Exit les paillettes, le cuir style bondage SM, volontairement osé, presque vulgaire désiré par Gianni. Bonjour les robes portables par le plus grand nombre, coquines mais élégantes.

Contrairement à la légende, chez les Versace, la Méduse renaît. Cette effigie représentait pour eux le symbole de la puissance, du pouvoir absolu et effrayant, extrait de la mythologie étrusque puis grecque.

Ne restera de cette éblouissante période magnifiée par Gucci et Tom Ford, un moment pressenti pour reprendre la marque, que la hardiesse d’une mode qui se moquait du « qu’en dira-t-on ».

Des habits de fête perpétuelle où les paillettes des jupes trop courtes, les couleurs vives, le sourire éclatant de mannequins heureuses dans leurs formes épanouies, nous ont fait rêver. De magnifiques années où la femme se sentait belle, aimée et admirée.

Jane Hoffmann

• A voir : «Versace – les liens du sang » documentaire d’Olivier Nicklaus.Vendredi 28 juillet 2023 sur Arte -22:35